Procès-verbaux et témoignages du Comité mixte spécial du Sénat et de la Chambre des communes sur la Constitution du Canada, 28e parl, 2e sess, nº 5 (18 juin 1970).


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Date: 1970-06-18
Par: Canada (Parlement)
Citation: Canada, Parlement, Procès-verbaux et témoignages du Comité mixte spécial du Sénat et de la Chambre des communes sur la Constitution du Canada, 28e parl, 2e sess, nº 5 (18 juin 1970).
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Second Session

Deuxième session de 1a
Twenty-eighth Parliament, 1969-70

vingt-huitième législature, 1969-1970

THE SPECIAL JOINT COMMITTEE LE COMITÉ SPÉCIAL MIXTE

of du
THE SENATE SÉNAT
and of et de

THE HOUSE OF COMMONS LA CHAMBRE DES COMMUNES

on the sur 1a

CÛNSÏITUÏIÜN ÛF CANADA BÛNSÏIÏUÏIÛN DU CANADA

Senator-Sénateur
MAURICE LAMONTAGNE

J‘ oint Cbaitmen Coprésideuts

MARK MacGUIGAN
M.P.—député

MINUTES OF PROCEEDINGS
AND EVIDENCE

PROCÈS«VERBAUX ET
TÉMOIGNAGES

No. 5

THURSDAY, JUNE 18, 1970 LE JEUDI 18 JUIN 1970

WITNESSES-΃MOINS

(Ses Minutes a! Praceedings)
22289-1

(Voir les procès-verbaux)

SPECIAL JOINT COMMITTEE LE COMITÉ SPÉCIAL MIXTE

ON THE DE LA
CONSTITUTION OF CANADA CONSTITUTION DU CANADA

Senator — sénateur
MAURICE LAMONTAGNE

J oint Chairmen coprésidents

MARK MaCGUIGAN
M.P. — député

Representing the Senate Représentant le Sénat

Senators »—— Sénateurs

Connolly (Ottawa West), Giguère, MacDonald,
Cook, Grosart, Phillips (Rigaud),
Flynn, Lang, Yusyk—10.

Represevzting the House of Commons Représentant la. Chambre des communes

Messrs. ——— MM.

Alexander, . Fortin, McQuaid,
Allmand, Gibson, Oslez‘,

Asselin, ‘ Hogarth, Ouellet,
Baldwin, Hopkins, Roberts,

Breau, Lachance, Woo11îams—20.
Brewin, Lewis,

Dinsdale, Marceau,

(Quorum- 1 7)

Les cogrefiîers du Comité,
Michael B. Kirby,
Patrick J. Savoie,

Joint Clerks of the Committee.

[Teac

PÉCIAL MIXTE
cLA
)N DU CANADA

‘sidents

ant le Sénat

Donald,
lips (Rigaud),
Ik-——lÛ.

ambre des communes

;uaid,

T.

let,

arts,
I1iams—20.

[Teæt]
MINUTES OF PBOCEEDINGS

THURSDAY, June 18, 1970.
(8)

The Spccial Joint Committee of the Sen-
ate and of the House of Commons on the
Constitution of Canada met this day at
3:45 p.m. The Joint Chairman, Mr. Mac»-
Guigan, presided.

Members present:

Representing the Senate: Senators Cook,
Flynn, Lamontagne and Yusyk.—(4).

Represeviting the House of Commons:
Messrs. Allmand, Breau, Brewin, Gibson,
Hopkins, Lachance, Lewis, MacGuigan,
Marceau and McQuaid.——(10).

Witnesses: From the Dcpartment of
Justice: Mr. D. S. Maxwell, Q.C., Deputy
Minister of Justice and Deputy Attorney
General; and Mr. T. B. Smith, Director,
Advisory and International Law Section.

The Joint Chairman introduced the wit-
nesses. Mr. Maxwell made a statement on
that part of “The Constitution and the
People of Canada” dealing with the Su-
preme Court and the Judiciary, after
which he was questioned.

During qucstioning, it was

Agreed,——That the booklet entitled
“Background Papers on the Supreme
Court and the Judiciary” prepared by the
Secretariat of the Constitutional Confer-
ence, be printed as an appendix to this
day’s Minutes of Proceedings and Evi—
dence. (See Appendiæ “D”)

Later, the questioning being completed,
the Joint Chairman thanked the witnesses
on behalf of the Committee.

At 5:26 p.m., the Committee adjourned
t0 Tuesday, June 23, 1970.

[Traduction]
PROCÈS-VERBAL

Le JEUDI 18 juin 1970
(8)

Le Comité spécial mixte du Sénat et de
la Chambre des communes sur la Consti-
tution du Canada se réunit cet après-midi
à 3h 45. Le coprésident, M. MacGuigan,
occupe le fauteuil.

Présents:

Représentant le Sénat: MM. les séna-
teurs Cook, Flynn, Lamontagne et Yusyk
—-(4).

Représentant la, Chambre des comnzunes:
MM. les députés Allmand, Breau, Brewin,
Gibson, Hopkins, Lachance, Lewis, Mac-
Guigan, Marceau, et McQuaid—(lO).

Témoins: du ministère de la Justice:
MM. D. S. Maxwell, C.R., sous-ministre
de la Justice et souæprocureur général;
T. B. Smith, directeur de la section de la
consultation et du droit international.

Le coprésident présente les témoins. M.
Maxwell fait une déclaration sur la sec-
tion de «La Constitution canadienne et le
citoyen» qui a trait à 1a Cour suprême et
au système judiciaire, après quoi il répond
aux questions des députés.

Au cours de Pinterrogatoire, il est

Convenup-Que 1a brochure intitulée
«Documents de base sur la Cour suprême
et le système judiciaire» rédigée par le
secrétariat de la Conférence constitution-
nelle soit imprimée en annexe aux procès—
verbaux et témoignages du jour (Voir
appendice «D»).

Plus tard, Finterrogatoire termine’, le
coprésident remercie les témoins au nom
du Comité.

A 5h 26, la séance du Comité est levée
jusqwau mardi 23 juin 1970.

Le cogrejfiei‘ du Comité,
Michael B. Kirby,
Joint Clerk of the Committee.

22289-4;

5:3

[Teæte]

(Re(

o 1550

The
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provinci
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[Texte]
EVIDENCE

(Recorded by Electronic Apparatus)
Thursday. June 18. 1970
o 1550

The Joint-Chairman (MI. MacGuigan):
Gentlemen, there is a quorum for our meet——
ing so let us begin today’s proceedings.
Perhaps we wlll have some discussion of the
other motions latcr in the meeting, but in
view of Mr. McQuaicPs comments before the
meeting that we should probably leave all of
these motions to a subséquent meeting, we
will therefore procced to considération of the
primary business of today’s meeting.

The subject before us this afternoon is the
Supreme Court and the Judiciary, and the
principal witness is Mr. D. S. Maxwell, Q.C.,
Deputy Minister of Justice and Deputy Attor-
ney General, and with him at the table ls Mr.
T. B. Smith, Director, Advisory and Interna-
tional Law Section, Department of Justice.

Mr. Maxwell is a distinguished public serv-
ant and I will invite him to malte a présenta-
tion to us on this government paper and fol-
lowing lhat time we will have an opportunity
of discussing the matter further with him.
Mr. Maxwell.

Mr. D. S. Maxwell, CLC. (Deputy Minister
of Justice and Deputy Attorney General):
Messrs. Co-chairmen and members of the
Committee: I am very pleased indeed to have
the opportunity to appear before you today to
outline the position of the federal government
in relation to the Supreme Court of Canada
and other aspects of the judicial system as
that posrion has been so far formulated in
the publication The Constitution and the
Peuple of Canada, and you will find it at
pages 38 to 45 and again at pages 82 to 87 of
that publication.

Perhaps I should say by way of a beginning
that Part 7 of the Brilish North America Act
deals with the judicature, and référence must
also be made in addition to that part to Head
14 of Section 92 of the BNA Act, which gives
législative jurisdiction in relation to the con-
stitution, maintenance and organization of
provincial courts, both civil and criminal, to
the provincial législatures. The situation in
this country is that all the provinces have
established a superior court system for their

[Interprétation]
TÉMOIGNAGES

(Enregistrement électronique)
Le jeudi 18 juin 1970

Le coprésident (M. MacGuigan): Messieurs,
nous faisons quorum et commençons, je vous
prie, nos délibérations. Nous discuterons pro-
bablement un peu plus tard des autres
motions, mais compte tenu des observations
que M. McQuaid a faites avant la séance, il
conviendrait peut-être de reporter Pétude de
ces motions à une séance ultérieure. Nous
nous attaquerons donc aux afiaires les plus
immédiates.

Cet après-midi, il nous faut étudier la ques-
tion de la Cour suprême et celle des tribu—
naux et notre témoin principal est M. D. S.
Maxwell, C.R., Sous-ministre de la Justice et
Solliciteur général adjoint, et à ses côtés se
trouve M. T. B. Smith, Directeur, Section de
la consultation et du droit international,
ministère de la Justice.

M. Maxwell est un fonctionnaire notable et
je lui demanderai de nous donner lecture de
ce document du gouvernement et, par la
suite, nous aurons Poccasion dfen discuter
avec lui. Monsieur Maxwell.

M. D. S. Maxwell, C.R. (Sous-ministre de la
Justice e: Solliciteur général adjoint): Mon-
sieur le président et messieurs les membres
du Comité, je saisis avec plaisir cette occasion
de comparaître devant vous aujourd’hui pour
exposer Pattitude du gouvernement fédéral
avec la Cour suprême du Canada et les autres
aspects de notre rouage judiciaire qui, jus-
qu’ici, a été manifesté dans 1a Constitution et
le peuple du Canada et vous trouverez les
passages pertinents aux pages 38 à 45 et aussi
aux pages 82 à 87 de ladite brochure.

En guise dfintroduction, peut-être devrais-
jc dire que la partie 7 de PACte dc PAmérique
du Nord Britannique traite des tribunaux
et que l’on doit également s’en reporter au
titre l4 de Particle 92 de cet Acte qui dis-
pose de la compétence législative en rapport
avec la Constitution de Pentretien et de
Porganisation des cours provinciales, civi-
les aussi bien que criminelles, à Pendroit des
législatures provinciales. Il arrive dans notre
pays que toutes les provinces ont établi une

5:5

5 :6 Constitution cf Canada

[Teæt]

purposes, that is, the administration of justice
in the province to which judges are appointed
by the Governor General pursuant to Section
96 of the British North America Act. Those
judges, following upon appointment, hold
ofiice during good behaviour until they attain
the age of 75 years and are removable from
their office by the Governor General on joint
Address or the Senate and of the House of
Commons. Pursuant to Section 100 of the
British North America Act, the salaries,
allowances and pensions of these judges are
fixed and provided by the Parliament of
Canada.

The importance of these provisions, that is
Sections 96 to 100, bas been emphasized on
more than one occasion by the Judicial Com-
mittee of the Privy Council. And in the well-
known case of Martineau and Sons Limited
against the City of Montreal decided in 1932,
Lord Blanesburgh said at pages 120 and 121
that Section 96 was shown “to lie at the root
of the means adopted by the frarners of the
statute to secure the impartiality and the
independence of the Provincial judiciary”.
Lord Atkin underlined the same point in
Toronto Corporation against York Corpora-
tion decided in 1938, where he said that Sec-
tions 9G to 100 are “. . .tlie principal pillars in
the temple of justice, and they are not t0 be
undermined”.

By way of contrast, Section 101 of the Brit-
ish North America Act authorizes the Parlia-
ment 01’; Canada to provide for the constitu-
tion, maintenance and organization of a
gcneral court of appeal îor Canada and for
the establishment ol any additional Courts for
the botter administration of the laws of
Canada. Because of this provision, it can be
said that the Fathers of Confederation
anticipated the ultimate need for a general
court of appcal for Canada and the Supreme
Court of Canada represented to some extent
the fulfilment of that need wlien it was first
established in 1875. It must therciore be kept
in mind that the very existence of that Court
itself, the jurisdiction that it exercises and its
fundamental structure depend entirely upon
an act of the Parliament oiÏ Canada known as
the Supreine Court Aet. By virtue of the
provisions of that Act, the Court consists of a
Chief Justice and eiglit other judges who are
appointed by the Governor in Council. At
least three of the judges of that Court must
be appointed from the Bench or Bar of the
Province of Quebec, and all of the judges
hold office during good behaviour until age ’75
but again arc rcmovable by the Govemor
General on address of the Senate and House

June 18. 1970

[Interpretation]

Cour supérieure à leurs propres fins, c’est-à-
dire, aux fins de rendre la justice dans la
province, cours auxquelles sont assignés des
juges nommés par le Gouverneur général en
vertu de Particle 96 de l’Acte de PAmérique
du Nord Britannique. Ces juges, normale-
ment, sont relevés de leurs fonctions sur une
demande conjointe du Gouverneur général et
du Sénat ainsi que de 1a Chambre des com-
munes. En vertu de Particle 100 de 1’Acte,
leurs traitements, allocations et pensions sont
fixés par le Parlement du Canada,

L’importance de ces dispositions, c’est-à-
dirc les dispositions que portent les articles 96
à 100, a été soulignée à maintes reprises par le
Comité juridique du Conseil privé. Et dans le
jugement rendu en 1932 dans la célèbre cause
(le Martineau et Fils Limitée contre la ville
de Montréal, Lord Blanesburgh a dit qu’il
avait été démontré que, aux pages 120 et 121,
Particle 96 constituait en quelque sorte c. . .1es
bases sur lesquelles les législateurs s’ap-
puyaient pour statuer Pimpartialité et Pindé-
pendance de la compétence provinciale dans
le domaine législatif.» Lord Atkin soulignant
ce même point a dans la cause de la Toronto
Corporation contre la York Corporation, où le
jugement a été rendu en 1938, invoquant que
les articles 96 à 100 sont «…les piliers de
base du temple de la justice, et qu’on ne aurait
les saper dans leur fondement.»

A titre contractuel, Particle 101 de PActe de
PAmérique du Nord Britannique autorise le
Parlement du Canada à pourvoir à la constitu-
tion, à Pentretien et à l’organisation d’une
Cour d’appel générale pour le Canada et à
Pétablissement de toutes cours complémentai-
res propres à améliorer Padministration des
lois du Canada. Vu cette disposition, on peut
dire que les Pères de la Confédération avaient
prévu le but ultime d’une Cour d’appel géné-
rale pour le Canada et la Cour suprême du
Canada est venue jusqu’à un certain point
combler ce besoin lors de son institution en
1875. Il ne faut donc pas oublier que les dis-
penses mêmes de cette Cour, son rayon d’ac-
tion et sa structure fondamentale sont essen-
tiellement liés à une loi du Parlement du
Canada connue sous le nom de Cour suprême
du Canada. En vertu des dispositions de ladite
loi, cette Cour est formée dfiun juge en chef et
de huit autres juges qui sont nommés par le
Gouverneur en conseil. Trois de ces juges au
moins doivent être nommés par le Barreau du
Québec et la durée de leurs fonctions s’étend
jusqu’à ce qu’ils atteignent Page de 75 ans,
mais ils peuvent ici encore être destitués de
leurs fonctions sur une demande conjointe du
Gouverneur général, du Sénat et de la Cham-

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June 18, 1970

rs propres fins, c’est-à-
dre la justice dans la
telles sont assignés des
Gouverneur général en
e l’Acte de l’Amérique

Ces juges, normale-
leurs fonctions sur une
Gouverneur général et
a la Chambre des com-
l’article 100 de l’Acte,
cations et pensions sont
ut du Canada.

3s dispositions, c’est-à-
1e portent les articles 96
1 maintes reprises par le
Ionseil privé. Et dans le
32 dans la célèbre cause
Limitée contre la ville
älanesburgh a dit qu’il
e, aux pages 120 et 121,
en quelque sorte «x. . . les
les législateurs s’ap-
‘ Fimpartialité et l’indé-
yetence provinciale dans
x Lord Atkin soulignant
s la cause de la Toronto
York Corporation, où le
en 1938, invoquant que
sont «…les piliers de
ustice, et qu’on ne aurait
fondement.»

Particle 101 de l’Acte de
Britannique autorise le
à pourvoir à la constitu»
t à Porganisation d’une
le pour le Canada et à
xtes cours complémentaîw
mer l’administration des
zette disposition, on peut
la Confédération avaient
l’une Cour d’appel géné-
et la Cour suprême du
usqu’à un certain point
rrs de son institution en
pas oublier que les dis-
te Cour, son rayon d’ac-
fondamentale sont essen-
ie loi du Parlement du
le nom de Cour suprême
des dispositions de ladite
‘mée d’un juge en chef et
qui sont nommés par le
ail. Trois de ces juges au
ommés par le Barreau du
le leurs fonctions s’étend
eignent l’âge de ’75 ans,
encore être destitués de
ne demande conjointe du
du Sénat et de la Cham-

18 juin 1970

[Texte]

of Commons, In short, many of the provisions
that are written into the British North Am-
erica Act respecting the provincial superior
courts are in affect rcpeated in the Supreme
Court Act as referable to the Supreme Court
of Canada.

In a federal state such as Canada, a final
court of appeal is a most important institution
becatise as the law now stands it finally
déterminés disputes between subjects or
between subjects and the state within a juris-
diction that is established by Parliament
itself. Again as matters now stand, the
Supreme Court of Canada has jurisdiction t0
strike down any act of a legislature or of
Parliament itself on the ground that the act is
ultra vires the constitution, It is also the final
authority on the meaning and application of
all laws enacted in this country whethex they
be enacted by provincial législatures or by
Parliamcnt itself, again within a jurisdiction
that is prescribed by an act of Parliament.

When the British North America Act was
urritten, the ultimate appellate tribunal was
of course the J udicial Committce of the Privy
Council, and this is no doubt the reason why
Section 101 of the British North America Act
provides for a general court of appcal for
Canada in the way tliat it does. Since Privy
Council appeals have been abolisheol, the
provisions oi Section 101 of the British North
America Act will appear to many to be some-
what inadéquate t0 support the maintenance
and existence of sucli an important judicial
tribunal and this is the circumstance that has
motivated miany of the fedcral governmenfls
propositions as set out in The Constitution
and the Peuple o} Canada. Indeed, eight of
the ten propositions found at pages 82 to 85
deal with the Supreme Court of Canada and
in substance provide that its constitution,
maintenance and a good deal of its jurisdic-
tion should be built into the Constitution
itseli because of the important role that it
now plays in the Canadian context.

0 1600

I should perhaps say a special word about
two of these propositions, namely propositions
3 and 4. The third proposition found ai; pages
82 and 83 is that nominations of persons to
the Supreme Court could be placed before the
Senate for approval prior to appointment.
This proposition was advanced in the context
of the création of a Scnate of a somewhat
diffcrent kind from that which now exists
and which would include Senators appointed

Constitution du Canada 5 :7

[Interprétation]

bre des communes. Bref, maintes dispositions
qui paraissent dans l’Acte de 1’Amérique du
Nord Britannique au suvjet des cours supériew
res provinciales se retrouvent dans la loi sur
la Cour suprême qu’on appelle la Cour
suprême du Canada.

Dans un état fédéral comme 1e Canada, une
Cour d’appel finale est une institution fort
importante car au point où en sont les lois, il
revient à cette Cour de régler les différents
entre les sujets ou entre les sujets ct l’Etat
dans le cadre de la compétence qui a été
établie par le Parlement lui-même. Encore ici,
de la façon dont les choses se trouvent, la
Cour suprême du Canada a la compétence
nécessaire pour radier toute mesure législæ
tive prise par le Parlement lui-même sur 1a
foi que ces mesures ont été prises ultra vires
constitutionnellement. Cette Cour constitue
également l’autorité ultime du point de vue
de Pinterprétation de toutes lois édictées par
notre pays, que ce soit par les gouvernements
provinciaux ou par le gouvernement fédéral
lui-même, toujours, s’entend, dans 11e rayon
d’action qui lui est prescrit par une loi du
Parlement.

Lorsque l’Acte de PAmérique du nord bri»
tannique a été rédigé, le tribunal d’appel final
était bien sûr le Comité juridique du Conseil
prive’ et, sans contredit, c’est là la raison pour
laquelle Particle 101 de l’Acte stipule, de la
façon qu’elle le fait, une Cour d’appel pour le
Canada. Depuis que les appels au Conseil
privé ont été les dispositions de l’article 101
de la loi de l’Acte de 1‘Amérique du nord
britannique apparaissent insuffisantes pour un
grand nombre de gens pour appuyer l’entre-
tien et l’existence d’un tribunal juridique aussi
important et c’est ainsi que sont nées plux
sieurs des propositions du gouvernement
fédéral qui sont exposées dans 1e livre la
Constitution et le peuple du Canada. En fait,
huit des dix propositions que l’on trouve aux
pavges 82 à 85 se rapportent à la Cour suprême
du Canada et stipulent de façon générale, que
l’entretien et une bonne part de sa compé-
tence devraient être intégrés à la Constitution
elle-même, vu le rôle important qu’e1le joue
présentement dans la conjoncture canadienne.

Il conviendrait peubêtre que je vous
signale en particulier deux de ces proposi-
tions, soit les propositions 3 et 4. La troisième
proposition qu’on trouve aux pages 82 et 83
porte que les nominations des juges à la Cour
suprême doivent être approuvées par ‘le
Sénat, Cette proposition a été faite en un
temps où le Sénat était un peu différent de ce
qu’il est aujourd’hui, comprenant des Séna—
teurs nommés par les gouvernements provin-

5 : 8 Consiituiion of Canada

[Text]

by provincial governments. The rationale of
this proposition is, I think, set out fairly
clearly at pages 42 and 43 where it is stated
that if the proposais for the revision of the
Senate are adopted, provincial viewpoints
would be effectively expressed by this means.

The fourth proposition found at pages 82
and 83 difiers somewhat in character from
the other propositions in that it visualizes a
provision oi the constitution that would
permit the Court to say that a prior decision
was wrongly decided and this is a power that
would give an increased degree of flexibility
to a new or modiñed constitution. The
rationale for this proposition is, I believe, suf-
ficiently disclosed in the paragraph that fol-
lows it.

The ninth proposition found at pages 86
and 87 simply contemplates the continued
right of the Parliament of Canada to establish
federal courts for the better administration of
its own spécial laws but again it would also
contemplate that such important matters as
appointment, tenure and independence be
dealt with in the constitution itseliî rather
than in the Act of the Parliament of Canada
establishing the court.

The tenth proposition simply reflects the
status quo that is now set forth in Section 96
of the British Nortli America ACÊA It is felt
that this power of appointment to the senior
provincial courts should continue to exist if
an integrated court system is desired and is
considercd worth maintaining. By an inte-
grated court system, I mean a system which
permits and encourages the Parliament of
Canada to confer important areas of jurisdic-
tion on the provincial superior courts and on
the county and district courts, and I mention,
simply as an example, the jurisdiction to
administer the criminal laws of this country
as set forth in the Criminel Code and in other
important federal statutes.

The removal of any visible connection
between the federal administration on the one
hand, and the provincial court system on the
other, would in all probability result ulti-
matcly if not immediately in the development
of a parallel court structure along American
lines for two very good reasons: firstly, the
federal administration would not likely main-
tain confidence in a judicial system in respect
of which it had or could play no role at all;
and secondly, it would seem unlikely to many
that reasonably uniform and saiîsfactory
standards of appointment to those courts
could be maintained across the country, The
administration of federal statutes that are

June 18. 1970

[Interpretation]

ciaux. La motivation de cette proposition est,
je crois assez clairement exposée au pages 42
et 43, où l’on stipule que si les propositions à
Fendroit du réexamen fait par le Sénat sont
adoptées, les opinions des provinces se trouve-
ront effectivement exprimées par ce méca-
nisme.

La quatrième proposition se trouve aux
pages 82 et 83 et diffère quelque peu quant à
sa nature des autres propositions, en ce sens
qu’elle envisage une disposition de la Consti-
tution qui autoriserait le tribunal à déclarer
qu’une décision a été prise à tort antérieure-
ment et c’est là un pouvoir qui qui conférerait
une plus grande souplesse à une constitution
nouvelle ou modifiée. La justification de ladite
proposition est, je crois, assez bien établie
dans le paragraphe qui suit.

La neuvième proposition qu’on trouve aux
pages 86 et 87 ne fait au fond que traiter du
droit continu du Parlement du Canada d’éta-
blir des cours fédérales en vue d’une meil-
leure administration de ses propres lois spé-
cialcs mais, du même coup, elle stipule que
des quesiions aussi importantes que les nomi-
nations, la durée, les fonctions, soient inté-
grées dans la constitution elle-même, plutôt
que dans la loi parlementaire qui établit la
Cour.

La dixième proposition ne fait au fond que
refléter le statut quo qu’on trouve dans Parti-
cle 96 de l’Acte de PAmérique du Nord bri-
tannique. On pense que ce pouvoir de nomi-
nations aux hautes cours provinciales doit se
poursuivre si l’on veut en arriver à avoir un
régime de tribunaux vraiment intégré, Par un
régime de tribunaux intégré, j’entends un
régime qui permettrait et inciterait le Parle-
ment du Canada à assigner d’importants sec-
teurs de sa compétence aux cours provinciales
supérieures, aux cours de comtés et de dis-
tricts, et à titre (Texemple, je mentionne la
compétence d’appliquer le Code criminel de
ce pays, comme il est stipulé dans le Code
criminel et dans d’autres lois fédérales
importantes.

La suppression d’un rapport visible entre,
d’une part l’administration fédérale et de l’au-
tre les Cours provinciales amènerait éventuel-
lement sinon immédiatement la formation
d’une structure juridique assimilable à celle
des Etats-Unis pour deux bonnes raisons: pre-
noièrement, Padministraiion fédérale ne con-
scrverait pas présumément sa confiance en un
régime juridique à l’égard duquel elle ne sau-
rait ou ne pourrait jouer aucun rôle; et,
deuxièmement, d’aucuns croient peu probable
qu’i1 soit possible de conserver des normes
satisfaisantes à l’égard de la nomination à ces
Cours à travers le pays. Bien sur, quand on
parle dïadministration d’une loi qui est quel-

18 ji

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June 18. I970

cette proposition est,
exposée au pages 42
a si les propositions à
ait par le Sénat sont
s provinces se trouve-
imées par ce méca-

ition se trouve aux
quelque peu quant à
Jpositions, en ce sens
position de la Consti-
e tribunal à déclarer

‘ise à tort antérieure?

)ir qui qui conférerait
:se à une constitution
justification de ladite
s, assez bien établie
suit.
ion qu’on trouve aux
u fond que traiter du
lent du Canada d’éta—
s en vue d’une meil-
ses propres lois spé-
:oup, elle stipule que
irtantes que les nomi-
îonctions, soient inté-
ion elle-même, plutôt
entaire qui établit 1a

n ne fait au fond que
’on trouve dans Parti-
nérique du Nord bri-
: ce pouvoir de nomi-
rs provinciales doit se
en arriver à avoir un
Iiment intégré, Par un
intégré, ÿentends un
et inciterait le Parle-
gner dïmportants sec-
aux cours provinciales
de comtés et de dis-
nple, je mentionne la

le Code criminel de
stipulé dans le Code
iutres lois fédérales

rapport visible entre,
-.on fédérale et de l’au-
as amènerait éventuel-
tement la formation
ue assimilable à celle
x bonnes raisons: pre-
.tion fédérale ne con-
ent sa confiance en un
rd duquel elle ne sau-
ouer aucun rôle; et,
s croient peu probable
mnserver des normes
le la nomination à ces
;. Bien sûr, quand on
l’une loi qui est quel-

18 juin 197D

[Texte]

uniform across the country is suggestive, of
course, of uniform standards of appointment.

In conclusion I should mention that at its
session in February 1969, the Constitutional
Conférence, agreed that the constitution
should provide for the indépendance of the
judiciary and established a ministerial com-
mittee to consider other matters relating to
the judiciary. This committee has met on two
occasions and an interim report was made in
December of last year to the Consiitutional
Conférence by the Minister of Justice who
acts as Chairman of that committee.

The ministerial committee is scheduled to
meet again later this year. That committee
has given some considération to the proposi-
tions that I have been describing as well as t0
the provincial positions and there is fairly
general agreement in a number oî areas, par-
ticularly with respect to the inclusion in the
constitution of provisions respecting the
structure, basic jurisdiction and power of
appointment cf the judges of a Supreme
Court.

Gentlemen, that is a birief, perhaps some-
what hurried survey of the fédéral govern-
ment’s position as we have s0 far advanced it.
Thank you.

The Joint Chairman (MI. MacGuigan):
Thank you, Mr. Maxwell. The arca which we
are discussing today in some ways covers a
morc limited arca than we have been exam-
ining previously but perhaps our questions
will reveal that in depth it encompasses just
as rnuch as any of the others. Mr. Allmand, I
understand you have to go to another meet-
ing, for that reason would you like to begin
the questioning today?

Mr. Allmand: I have no questions right
UOW.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
Are non-lawyers allowed to ask questions?

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Per-
haps that might be an appropriate way t0
begin, with a question from a layman, a very
sophisticated one.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
Has any alternative been considered to this
set of proposais, such as to consent to have a
kind of special constitutional court?

Mr. Maxwell: Yes, Senator Lamontagne.
The Province of Quebec has advanced a
number of propositions directed toward that
end which have been discussed without per-

Constituiion du Canada 5:9

[Interprétation]

que peu uniforme dans un pays, on postule
une certaine uniformité dans la nomination
des juges.

Je dirai donc en guise de conclusion que,
lors de sa séance de février 1969, la Confé-
rence constitutionnelle a convenu que la
Consîiîulion devrait permettre l’indépendance
des tribunaux et a établi un comité ministé-
riel pour étudier les autres questions con-
nexes. Ce comité s’est réuni à deux reprises et
un rapport a été présenté en décembre der-
nier à 1a Conférence constitutionnelle par le
ministre de ‘la Justice qui agit a titre de prési-
dent de ce comité.

Ledit comité ministériel doit se réunir plus
tard cette année. Ce comité a étudié les pro-
positions que je viens de vous exposer tout
autant que les propositions provinciales et, de
façon générale, on s’accorde sur bien des
points, plus particulièrement sur ceux de Pin-
tégraïon dans la constitution des dispositions
relatives à la structure, à la compétence fon-
damentale et au pouvoir de nomination des
juges de la Cour suprême.

Messieurs, voilà un exposé plutôt bref de
Pattitude du gouvernement fédéral, et je vous
remercie.

Le coprésident (M. MacGuigan): Merci,
monsieur Maxwell. Le domaine que nous dis-
cutons aujourdflaui est un peu plus restreint
que celui-là que nous avons étudié déjà mais
peut-être que nos questions, en profondeur,
seront d’aussi grande importance. Monsieur
Allmand, vous devez si j’ai bien compris vous
rendre à une autre réunion. Voulez-vous donc
de ce fait poser la première question?

M. Allmand: Je n’ai pas de question pour 1e
moment.

Le coprésident (le sénateur Lamonlagne):
Ceux qui ne sont pas avocats peuvent-ils
poser des questions?

Le coprésident (M. MacGuigan): Il convien-
drait peut-êlre d’amorcer la période de ques-
(ions par une question venant d’un homme
qui n’est pas de la profession juridique.

Le coprésident (le sénateur Lamontagne):
A-t-on pense’ à des propositions autres que
celles que l’on a présentées? Par exemple on
aurait pu songer à une espèce de cour consti-
tutionnelle spéciale.

M. Maxwell: Oui, monsieur Lamontagne.
La province de Québec a fait valoir nombre
de propositions à cet effet et nous en avons
discuté sans peut-être nous entendre sur les-

5 : 10 Consiituiion

[Text]

haps any consensus being reached about that
possibility except ‘chat generally, I would
judge, the proposal has not found great
faveur with the other provinces and indeed
not much with the federal government.

Senator Flynn: Do you say the other prov-
inces would faveur a constitutional court
having the same mixed jurisdiction in civil,
criminel and constitutional rnatters as the
present court?

M1‘. Maxwell: I think one would infer from
what has been said s0 far that, in general,
there is more support at the time for a court
as we now have than a court of spccial conx
stitutional jurisdiction, which is the sort of
thing‘ the Province of Quebec has advanced.

Senator Flynn: With regard to the provi-
sions or the BNA Act giving authority to the
federal government to establish a general
Court of Appcal in Canada-«of course, at that
time, I can mention the last Court of Appeal
was the Judiciary Committee cf the Privy
Council which was acting also as the last
court in constitutional matters—it is only by
accident, I would say, that the section of the
BNA Act, giving this power to the fcderal
government, gave the Supreme Court of
Canada the role of the last court in constitu-
tional matters. The Fathers of Confederation
did not envisage ‘chat the Supreme Court of
Canada, Which coudd be created, would
become really the last court in constitutional
matters.

Mr. Maxwell: That may be so. Mind you,
the federal court enjoys that position today
largely for the reason that all appeals to the
Juoliciary Committee have been abolished. I
suppose, in some respects it gets it in part by
default; on the other hand it was a clear
mechanism contemplated by the constitution
at the time.

Senator Flynn: The constitution clid not
foresee the coalition of the appeals of the
Privy Council.

Mr. Maxwell: Well, not specifically.
Mr. Gibson: Was the amendment unani-
mous?

The Joint Chair-man (Senator Lamontagne):
But if the proposed form of the Senate is not
aecepted there is no further mcchanism being

of Canada June 18, 1970

[Interpretation]

dites propositions. Je dois vous signaler que
ces propositions n’ont pas été tellement popu-
laires auprès des autres provinces, et du gou-
vernement fédéral.

Le sénateur Flynn: Entendez-vous que les
autres provinces seraient en faveur d’une
cour constitutionnelle dotée d’une même com-
péence mixte dans le domaine civil, criminel
et constitutionnel?

M. Maxwell: De ce qui a été exprimé jus-
quüci, on pourrait, je crois, tirer de façon
générale la conclusion que, pour le moment,
on appuierait beaucoup plus Pétablîssement
d’une cour du genre de celle que nous avons
présentement plutôt que d’une cour constitu-
tionnelle spéciale, du genre de celle que pré-
conisait la province de Québec.

Le sénateur Flynn: Au sujet des disposi-
tions de l’Acte de l’Amérique du nord britan-
nique qui autorise le gouvernement fédéral à
établir une cour (rappel générale au
Canada—bien sûr, vers ce temps je pourrais
dire que la dernière cour d’appel était le
comité juridique du Conseil privé qui faisait
office dans ces domaines de dernier recours
juridique dans les questions constitutionnel-
lese-ce n’est qtfiaccidcntellemcnt, diraisde,
que Particle de l’Acte de l’Amérique du nord
britannique qui autorise le gouvernement
fédéral, a attribué à la Cour supérieure du
Canada le rôle de Cour de dernière instance
dans les questions constitutionnelles. Les
pères de la Confédération ne prévoyaient pas
que la Cour suprême du Canada qui pourrait
être créée deviendrait efiectlvement 1e tribu-
nal de dernière instance dans les questions
constitutionnelles.

M. Maxwell: Peubêtre bien. Remarquez
que la Cour fédérale se trouve aujou.rd’hui
dans cette position particulière en grande
partie parce que tous les appels au comité
juridique ont été abolis. De sorte que le rayon
de sa compétence s’établit en somme par
défaut; d’autre part, détait là un rouage très
clairement entrevu par la Constitution vers ce
temps.

Le sénateur Flynn: La Constitution ne pré-
voyait pas la coalition des appels au Conseil
privé.

M. Maxwell: Peut-être pas précisément.

M. Gibson: La modification a-t-elle été ap-
puyée à Punanimité?
Le coprésident (Le Sénateur Lamontagne):

Mais si la forme proposée du Sénat n’est pas
acceptée il n’y a pas pour le moment d’autre

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June 18. 197D

.s signaler que
ellemcnt popu-
ces, et du gou-

z-vous que les
faveur d’une
ne même com-
civil, criminel

é exprimé jus-
tirer de façon
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Pétabxlissement
[ne nous avons
cour constitu-
celle que pré-
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zt des disposi-
lu nord britan-
ment fédéral à
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appel était le
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gouvernement
supérieure du
rnière instance
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révoyaient pas
la qui pourrait
ment le tribu-
; les questions

:n. Remarquez
ve aujourd’hui
are en grande
iels au comité
te que le rayon
n somme par
un rouage très
litution vers ce

itution ne pré-
iels au Conseil
précisément.
æ-t-elle été ap-
Lamoniagne):

Sénat n’est pas
ioment d’autre

l8 juin 1970

[Texte]

contemplated at the moment for consultation
directly or indircctly with the provinces for
the appointmcnts of judges to the Supreme
Court.

Mr. Maxwell: Senator Lamontagne, therc
are other possibilities in this regard but the
federal government has not so far embraced
any of thcm; we have them under considéra-
tion. Onc possibility of course, would simply
be to have appointments approvcd by, let us
say, the House of Commons. This of course
would givc a certain arnount of…

The Joint Chairman (Senator Lamonlagne):
I am sure Mr. Brcwin would prefer this.

Mr. Maxwell: That is one possibility, there
are othcr possibilities, too, of course. One
other possibility might be to have some sort
of advisory council established to exercise
some sort of advisory type function, not veto
powcr nor perhaps appointing power.

Senator Flynn: Consultation with the prov-
inces l’or instance.
o 1610

Mr. Maxwell, coming back to thc problem
of the Privy Council, the abolition of appeals
to the Privy Council have rcsulted from deci-
sions of both the Icderal Parliament and pro-
vincial legislatures, because in civil matters it
had. to ho a décision of the provincial
législature.

Would you care to comment on the theory
that has been occasionally advanced that
these laws abolishing appeals to the Privy
Council dealt only with matters other than
constitutional problems or confiicts betwccn
the two levels of govcrnment. Have you ever
hcard of that thcory, that we would still be
able to appcal to the Privy Council in consti-
tutional matters?

Mr. Maxwell: No, I have not heard that
theory put forward beforc. I would be
inclined personally to doubt that there is
much in that theory because, of course, if
appeals were abolishcd by an Act of Parlia-
zncnt and. ..

Senator Flynn: Because the wording
seemed to refer only to matters coming exclu-
sivcly under either the jurisdiction of the fed-
eral Parliament or the jurisdiction of the
provinces. Nothing was said about conflicts or
the BNA Act.

Mr. Maxwell: I suppose that may be so but
1 would think, as a practical matter, that the

Consiimfion du Canada 5 : l1

[Interprétation]

rouage que l’on considère aux fins de consul-
tation directe ou indirecte avec les provinces
pour la nomination des juges de la Cour
supérieure.

M. Maxwell: Monsieur le sénateur, il ÿ a à
ce propos d’autres possibilités auxquelles le
gouvernement fédéral n’a pas souscrit jus-
qu’ici; elles sont à l’étude. L’unc d’elles, bien
sûr, consisterait tout simplement à soumettre
les nominations à l’approbation de la Cham-
bre des communes. Cette mesure, bien sûr,
accorderait une certaine. . .

Le coprésident (Le Sénateur Lamontagne):
Vous préféreriez cette mesure, monsieur
Brewin, j’en suis sûr.

M. Maxwell: Voilà une des possibilités, il y
en a d’autres, bien sûr. L’un d’elles consiste-
rait à nous procurer un conseiller qui se pro-
duirait sur le plan purement consultatif qui
n’aurait pas droit de véto ou de pouvoir de
nomination.

Le sénateur Flynn: La consultation auprès
des provinces, par exemple.

Pour en revenir à la question du Conseil
privé, monsieur Maxwell, Fabolition des
appels à ce Conseil privé a été lc fruit de
décisions du gouvernement fédéral aussi bien
que des législatures provinciales, vu que, dans
les questions civiles, il fallait que cette déci-
sion vienne des gouvernements provinciaux.

Que pensez-vous de cette théorie que d’au-
cuns ont prône’ à Pefïet que ces lois qui abolis-
saient les appels au Conseil privé ne trai-
taient en fait que de problèmes
constitutionnels ou de conflits entre les deux
paliers gouvernementaux. Avez-vous déjà
entendu dire, toujours au sujet de cette théo-
rie, que nous pouvons quand même recourir
au Conseil privé pour des questions
constitutionnelles?

M. Maxwell: Non, je n’ai jamais rien
entendu de tel. Cette thèse me semblerait
plutôt faible vu que, si les appels sont abolis
par une loi du Parlement et. ..

Le sénateur Flynn: Car le libellé semblait
se rapporter seulement aux affaires qui rele-
vaient soit de la compétence du gouverne-
ment fédéral soit de la compétence des pro-
vinces. Rien ne statuait au sujet des conflits
ou de l’Acte de PAmérique du Nord
britannique.

M. Maxwell: Peut-être en est-il ainsi, mais
du point de vue pratique, je serais enclin à

5: 12 Constitution of Canada

[Teæt]
judicial committee would hear any appeals in
Canada.

Senator Flynn: So do I. I am quite con-
Vincod of that, too.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Do
you have other questions, Senator Flynn?

Senator Flynn: Only the problem of wheth-
er you have t0 choose between a court which
would have a mixed jurisdiction as we have
now and creating a new court which would
bc specialized or restricted to constitutional
matters. And what you say is that Quebcc is
at prescrit the only province favouring the
latter system.

M1‘. Maxwell: That is my appreciation of
the position at the moment, Senator Flynn.

Senator I-‘lyrm: Has there been any sugges-
tion that an ad hoc court might be constituted
having members of the Supreme Court and
members of the provincial Courts of Appeals,
for instance, t0 hear matters dealing with
constitutional confiicts?

Mr. Maxwell: I imagine that is one of the
permutations or combinations that we have
thought about. Mind you, the problem really,
Senator Flynn, is to make certain that any
case that comes beiore the court can be heard
in its entirety as a constitutional issue along
with any other issues that might be involved.
And if you set up even an ad hoc tribunal to
hear a constitutional point alone, I mean you
are rcally back into the same position of frag-
menting your case in appeal which is not
really very satisfactory.

Senator Flynn: It would not guarantee uni-
formity oi jurisprudence.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Mr.
Brewin.

Mr. Brewin: Mr. Chairman, I would just
ask Mr. Maxwell to comment on the proposi-
tion that to expose men or women who were
thought t0 be fittcd for high judicial position
to scrutiny by a legislative body, -be it Sonate,
or an amendcd or reformed Senate, or some
representatives of the House of Commons—
and there are some precedents in the United
States for thinking this-is an embarrassing
and perhaps difiîcult process. Has that been
considered?

June 1B. 1970

[Interpretation]
croire que 1e Comité juridique entendrait tout
appel au. Canada.

Le sénateur Flynn: Moi de même. J’en suis
persuadé.

Le coprésident (M. MacGuigan): Avez-vous
d’autres questions à poser, monsieur le séna-
teur Flynn?

Le sénateur Flynn: Uniquement au sujet du
problème qui consiste à savoir s’i1 vous faut
choisir entre un tribunal doté d’une compé-
tence mixte qui est le tribunal que nous avons
présentement ou en créer un nouveau qui
serait restreint aux questions constitutionnel-
les. Cette dernière solution est celles à
laquelle vous me dites, je crois, que la pro-
vince de Québec souscrit.

M. Maxwell: C’est ainsi que je Vois les
choses, dans le moment, monsieur 1e sénateur.

Le sénateur Flynn: A-t-on suggéré d’établir
qu’un tribunal ad hoc formé de membres de
la Cour supérieure et des cours provinciales
d’appel, par exemple, pour entendre les
causes liées au conflit constitutionnel?

M. Maxwell: C’est là, J’imagine une formule
à laquelle nous avons songé. Remarquez, mon-
sieur le sénateur, que le problème consiste en
fait à nous assurer que toutes cause entendue
par le tribunal puisse être considérée dans
ensemble comme une question constitution-
nelle, y compris les autres questions qui peu-
vent lui être rattachées. Si vous établissez un
tribunal ad hoc pour entendre les questions
constitutionnelles, vous vous ramenez exacte-
ment dans la même position où il vous faut
fragmenter votre cause en appel, ce qui n’est
pas tellement satisfaisant.

Le sénaieur Flynn: Cette mesure ne garan-
tirait pas l’uniformité de la jurisprudence.

Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur
Brcwin.

M. Brewin: Monsieur le président, je ne
voudrais que faire quelques observations au
sujet de la proposition de M. Maxwell à l’effet
que les hommes ou les femmes qui sont pro-
pres à assumer des charges juridiques élevées
soit soumis à l’examen d’un organisme législa-
tif, que ce soit le Sénat ou un Sénat modifié
ou réformé, ou quelque représentant que ce
soit de 1a Chambre des communes-et je
fonde ma pensée en ce sens sur des précé-
dents qui existent aux États-Unis,-——c’est une
mesure embarassante et difiîcile. Y a-t-on
songé?

l8 juin

[Teæteï
M1‘. l
there is
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might
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Court < represe advisoi some : judges standt as clos propos‘ wherel eral gr lVlr. Brewir now m necessz system countr; comple that s3 integre long. \ States, nothin. had m The I thou Mr. ‘ porter think capabl- the im ment 1 graîuit all, yov June 1B. 1970 entendrait tout nême. J’en suis ran): Avez-vous msieur 1e séna- aent au sujet du r s’il vous faut ê d’une compé- que nous avons a nouveau qui constitutionnel- est celles à >is, que la pro-

_ue je vois les
sur le sénateur.
uggéré d’établir
de membres de
Ars provinciales
entendre les
utionnel?

ine une formule
emarquez, mon-
ème consiste en
cause entendue
considérée dans
Jn constitution-
estions qui peu-
us établissez un
‘e les questions
‘amenez exacte-
où il vous faut
gel, ce qui n »est

esure ne garan-
jurisprudence.

igan): Monsieur

irésident, je ne
observations au
Jlaxwell à l’effet
3s qui sont pro-
ridiques élevées
ganisme législa-
n Sénat modifié
ésentant que ce
immunes-et je

sur des précé-
Unis,-—-c’est une
ficile. Y a-t-on

18 juin 1970

[Texte]

Mr. Maxwell: Yes, it has, Mr. Brewin, and
there is no doubt about it that it does have its
embarrassing aspects. On the other hand, one
might be inclined to think, at the present
time, that it has also some beneficial aspects.
This is the thing that you have to try to
balance I suppose, In many ways it might be
diflicult to attract really excellent people to
the court if they felt that they were going t0
have to go through that sort of expérience.

Mr. Brewin: I would hate to be exposed to
a Senate inquiry myself.

The Joim Chairman (Senator Lamoniagne):
You will never go there, anyway.

Mr. Maxwell: On the other hand, it does
work, perhaps as a safeguard, and if it were
exercised in a proper way, in a sensitive way,
it might work very well. But there you have
it.

Mr. Brewin: May I ask you another thing.

As I understand it, the federal government
has indicatcd that it is willing to consider
some form of appointment to the Supreme
Court of Canada bench, through the provincial
representatives in the Senate or through an
advisory committee, and give the provinces
some say in this. But with regard to the
judges of the provincial courts, did I under-
stand you to say-J perhaps was not paying
as close attention as I should have-that the
proposition is to hold on to the present system
whereby all the appointments are by the féd-
eral government?

Mr. Maxwell: The federal position, Mr.
Brewin, is that we regard the contribution we
now make to the provincial court system as a
necessary conditon of an integrated legal
system such as we presently enjoy in this
country. If the federal government is cut off
completely from having anything to do with
that system, we are înclined the feel that the
integrated system will not survive for very
long. We think it will go the way of United
States, because of course we would just have
nothing to say at all about the system if we
haol nothmg t0 do with it.

The Joint Chairman (Senator Lamoniagne):
I thought that judges were independent.

Mr. Brewin: I am not usually a strong sup-
porter of provincial rights but do you not
think provincial governments are just as
capable as the federal government of seeing
the importance of a high quality of appoint-
ment t0 the judicial bench. Is it not a little
graîuâtous to assume somehow or other—after
all, you will have full control of the proposed

Constitution du Canada 5 : l3

[Interprétation]

M. Maxwell: Oui, monsieur Brewin. Je con-
viens avec vous qu’il y a à cette question
certains aspects embarassants. D’autre part,
on pourrait être amené à penser, actuelle-
ment, que cette mesure ne rapporterait aussi
certains avantages. Il nous faut je crois peser
ici le pour et le contre. A maints points de
vue, ils serait difiîcile cfattirer des sujets vrai-
ment excellents à la Cour si ces personnes
savaient qu’il faut subir cette espèce
d’examen.

M. Brewin: Je n’aimerais pas moi-même me
soumettre à une enquête du Sénat.

Le coprésident (Le sénateur Lamontagne):
Vous n’y parviendrez jamais de toute façon.

M. Maxwell: D’autre part, il s’agit là d’un
dispositif de sécurité qui, si on l’utilise conve-
nablement, fonctionne très bien. Mais voilà
toute la question.

M. Brewin: Puis-je vous demander une
autre chose?

si j’ai bien compris, le gouvernement fédé-
ral consent à étudier une certaine forme de
nomination à la Cour supérieure du Canada,
par l’intermédiaire des représentants provin-
ciaux au Sénat ou par l’intermédiaire d’un
comité consultatif et de doter ainsi les provin-
ces d’une certaine autorité en la matière. Mais
en ce qui a trait aux juges des cours provin-
ciales, ai-je bien compris—peut-être n’étais-je
pas aussi attentif que j’aurais dû l’être—qu’on
projette de s’en tenir au système actuel en
vertu duquel toutes les nominations sont
faites par le gouvernement fédéral?

M. Maxwell: Le position du gouvernement
fédéral est en somme, monsieur Brewin, que
la part que nous fournissons présentement au
système des cours provinciales est une condi-
tion nécessaire d’un système juridique intégré
dont nous profitons présentement dans notre
pays. Si le gouvernement fédéral est complè-
tement empêché d’y contribuer, nous ne
croyons pas que ce système intégré subsistera
longtemps. Il nous semble qu’i1 adviendna ici
ce qu’i1 est survenu aux États-Unis, car nous
n’aurions pas notre mot à dire dans son
organisation.

Le coprésident (le sénateur Lamontagne):
Je croyais que les juges étaient indépendants.

M. Brewin: Je ne suis pas de coutume un
éloquent avocat des droits provinciaux mais ne
croyez-vous pas que les gouvernements pro-
vinciaux peuvent à Pinstar du gouvernement
fédéral se rendre compte de l’importance
(Fume nomination insigne à un tribunal juridi-
que. Ce n’est pas une bagatelle-après tout il
vous faudra maîtriser cette cour proposée du

5 : l4 Constitution oi Canada June l8. 1970
[Interprétation]

gouvernement fédéral qui aura une compé-
tence législative extrêmement importante
que les provinces ne sauraient être autorisées
à faire des nominations à un niveau égale-
ment élevé; je ne parviens pas à comprendre
comment vous présurnez qu’ils nbssaieront
pas d’appliquer la loi d’une façon intégrée.
Après tout, les juges qu’ils ont nommés sont
indépendants, sur la foi même des dispositons
que vous avez prises à cet effet. Franchement,
je ne vois pas sur quoi se fonde votre
argument.

M. Maxwell: Vous avez, monsieur Brewîn,
exprimé cette question mieux que j’aurais pu
le faire. Ce n’est pas que nous croyons qu’e1le
soit incapable de le faire. La question est de
savoir si ou.i ou non le gouvernement fédéral
doit continuer à souscrire à ce régime,

Il me déplairait d’inciter ce gouvernement à
établir de nouveaux régimes au lieu dînté-
grer le présent régime. Peut-être que ce serait
bien de le faire, je Pignore. La plupart des
gens ont l’air de croire que le régime actuel
est préférable à un autre.

[Teæt]

Federal Court that is going t0 have an
extremely important juxisdiction-Jchat the
provinces cannot be trusted to appoint at an
equally high level? And I fail to understand
why you assume that they will not attempt to
administer the law in as integrated a fashîon.
After all the judges when they are appointed
are independent, you are providing for their
independence. I cannot quite see the force of
this argument, frankly.

Mr. Maxwell: The way you have put this,
Mr, Brewin, is not the way I would like to see
it put. It is not that we feel they are not
capable or would not do it. The real question
is whether or not a iederal government would
maintain its confidence in that system.

I would be fearful that it would encourage
the development of parallel systems rather
than the integrated system we now enjoy.
Maybe that would be a good thing, I do not
know. I think most people feel that the
system we have at the present time is prefer-
able to a parallel system.

Le sénateur Flynn: Mais comment pouvez-
vous comparer? Après tout, la création et l’or-
ganisalion des cours est une question qui
relève de la compétence provinciale. Ce n’est
qu’au niveau de la nomination des membres
de la cour que l’autorité fédérale intervient.
Queue était Yidée, au temps où fut rédigé
l’Acte de FAmérique du Nord britannique
d’assigner ce pouvoir exclusivement au gou-
vernement fédéral tandis que, d’autre part, on
attribuait aux provinces la responsabilité
dbrganiser les cours à tous les niveaux?

Mr. Maxwell: There were prôbabïy a gïcât M. Maxwell: Il y avait probablement
man)’ TBBSOHS 3l? ma‘? Üme fol‘ the 59131113 ‘Chat nombre de raisons qui justifiaient cet état de
is now found within the British North choses à cette époque. Je pense pour ma part
America Act. I Suspect 1113i. €115 thâf iime. que détait la genèse de cette loi et qu’on se
When the thing was in its infancy, there souciait alors pas réellement des difficultés qui
miglit have been some real concern about the pouvaient provenir de ces nominations au
diflîculiy of provincial appointrnents. Perhaps palier provincial. Peut«être n‘en est-il plus
there is not the -same reason for concern ainsi aujourd’hui.
today.

On the other hand, you do have uniform
standards in the approaeh to appointment
which would be unlikely were you to have all
the provincial governments making their own
appointmenls to their courts. some of them
inight do an excellent job, others might not,
and that would be an unsatisfactory situation.
That is one of the considérations that might

be involved here.

Senator Flynn: But how do you compare?
Alter all, the creation, the organization of the
courts is a matter for provincial jurisdiction.
It is only the sélection of the members of the
court which belongs to the federal authority.
What was the reason, at the time oi”: the BNA
Act, for giving this power exclusively to the
federal government while at the same time
giving the responsibility to the provinces for
organization of the courts ai; all levels?

D’autre part, il existe des normes régulières
qui régissent les nominations qui ne seraient
pas indiquées pour les gouvernements pro-
vinciaux l0rsqu’ils font leurs propres nomi-
nations à leurs propres cours. Certaines de ces
provinces peuvent probablement faire un
excellent travail, d’autres non, et ce serait
évidemment une situation non satisfaisante.
Peut-élire est-ce là une des considérations qui
sont ici en cause.

Le sénateur Flynn: A mon avis, cette

Senator Flynn: I suggest that does not
remarque porte à faux, qu’il s’agisse de la

apply to whether the selection is made by

.ÆËw

l8 juin 1E

[Texte]
provincia

I 1620

M1‘. Ms
are made
bly they
bad.

Senaioz
such. I h.
both leve
oncs, ioo.

The Joi
I have alx
appointmi
the Cathc
Judges. I I
how bish
iudges be:
the mome
a recogniz
tion with

Mr. Ma:
that has b
federal gc

Senaîor
in the Chl

The J oi
think pcr
Brewin.

The Joii
No, I thi
provinces
point judg

Mr. Max
on tliat st

Mr. Lac]
in the Pro
Bar Assoc
Justice us‘

The Joi
Gentlemen
the talk ba
a very ami
think perle
Brewin.

M1‘. Brev
the floor f
comment?
You will le

I believe
been made
as far as 1

June 18.1970

aura une compé-
ament importante
lent être autorisées

un niveau égale-
pas à comprendre
qu’ils nessaieront
ne façon intégrée.
s ont nommés sont
âme des dispositons
effet. Franchement,
ni se fonde votre

. monsieur Brewin,
:ux que j’aurais pu
nous croyons qu’elle
La question est de
ivernement fédéral
à ce régime.

cc gouvernement à
nes au lieu d’inté—
1t—être que ce serait
ire. La plupart des
Je 1e régime actuel

s comment pouvez-
2, la création et l’or-

une question qui
irovinciale. Ce n’est
ration des membres
fédérale intervient.
mp5 où fut rédigé

Nord britannique
lusivement au gou»
que, d’autre part, on
; la responsabilité
us les niveaux?

avait probablement
stifiaient cet état de
pense pour ma part
:ette loi et qu’on se
nt des difficultés qui
res nominations au
tre n’en est«il plus

es nonnes régulières
ions qui ne seraient
gouvernements pro-
.eurs propres nomi-
urs. Certaines de ces
vablement faire un
s non, et ce serait
un non satisfaisante.
3s considérations qui

A mon avis, cette
qu’il s’ag:îsse de la

1B juin 1970 Constitution

[Texte]
provincial authority or by a federal authority.

0 1620

Mr. Maxwell: Well, When the appointments
are made by the federal authority, presuma-
bly they are uniformly good or uniformly
bad.

Senator Flynn: My expérience has not been
such. I have seen very bad appointments by
both levcls of government, and very good
ones, toc.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
I have always been interested in two kinds of
appointments, the appointments of bishops in
the Catholic Church and the appointment of
judges. I have never been able yet to find out
how bishops are appointed, but with our
judges being appointed at the federal level at
the moment, do I understand that this is now
a recognized procedure ‘chat there is consulta-
tion with the Bar Association?

Mr. Maxwell: Yes, ‘chat has been the system
that has been followed in récent times by the
federal government.

Senator Flynn: There has been a révolution
in the Church, too, in the sélection of bishops.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): I
think perhaps we should get back to Mr.
Brewin.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
No, I thinl: it is directly related. D0 the
provinces do the same thing When they ap-
point judges?

Mr. Maxwell: I am afraid I could not speak
on that subject.

Mr. Lachance: Yes, they do, Mr. Chairman,
in the Province of Québec. They consult the
Bar Association and they consult the Chief
Justice usually of each court.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan):
Gentlemen, I have been very tolérant of
the talk back and forth. We have bccn having
a very amicable and leisurely meeting, but I
think perhaps we should get baek to Mr.
Brewin.

Mr. Brewin: Mr. Chairman, could I occupy
the fioor for a brief moment by making a
comment? It is s0 non-partisan that I think
you will let me get away with it.

I believe that the appointments that have
been made by the present Minister of Justice,
as far as I have been able to observe, have

du Canada 5 : l5

[Interprétation]
nomination ou ‘le palier provincial ou au
palier fédéral.

M. Maxwell: Présumément, les nominations
faites par le gouvernement fédéral sont soit
bonnes ou mauvaises.

Le sénateur Flynn: Selon mon expérience,
il en est autrement, car j’ai vu à la fois des
bonnes et des mauvaises nominations faites
aux deux paliers du gouvernement.

Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne):
Il y a deux nominations qui m’ont toujours
intéressé, celle des évêques de l’Eglise ca-
tholique et celle des juges. Je n’ai jamais pu
trouver jusqu’ici comment les évêques étaient
nommés mais pour ce qui est des juges qui
sont nommés au palier fédéral en ce moment,
ai-je lieu de croire qu’il est d’usage de con-
sulter le Barreau?

M. Maxwell: Oui, cet usage a été suivi
récemment par le gouvernement fédéral.

Le sénateur Flynn: I1 y a eu aussi une
révolution dans l’Eglise au sujet de la nominaæ
tion des évêques.

Le coprésident (M. MacGuigan): Il convient
peubêtre d’en revenir à M. Brcwin.

Le coprésident (le sénateur Lamontagne):
Non, non, je crois que cette question se ratta-
che directement à celle dont nous discutons.
Les provinces procèdent-elles de la même
façon pour nommer leurs juges?

M. Maxwell: J’ai bien peur de ne pouvoir
me prononcer sur cette question.

M. Lachance: Oui, monsieur le président,
pour la province de Québec en tout cas. Ils
consultent 1e Barreau et consultent 1e juge en
chef de chaque tribunal. ‘

Le coprésident (M. MacGuigan): Messieurs,
j’ai montré une certaine indulgence à l’égard
des délibérations. Nous avons eu une séance
fort amicale et dotée d’un certain laisser-aller,
mais il convient je crois d’en revenir à M.
Brewin. ‘

M. Brewin: Monsieur le président, permet-
tez-moi une observation? Elle est à ce point
empreinte de non-partisanerie que je m’en
sortirais je crois. »

A mon avis, les nominations qui ont été
faites par le présent ministre de la Justice
sont, au meilleur de ma connaissance, de

5 : 1S Constitution of Canada June 18, 1970

[Intcrpretation]
calibre très élevé. Il ne s’agit pas de nomina-
tions politiques et si elles ont été faites de
due in any measure to consultation with the quelque façon que ce soit en consultation
Bar Association, I think it might be important avec le Barreau, je crois qu’il conviendrait
to write in something that will make this into d’inscrire à cct effet une note dans la tradi-
a regular constitutional tradition. I think we tion constitutionnelle. En théorie, nous en
all agree ‘chat in theory appointments should convenons tous, je crois, les nominations ne
not be made as a reward for political contri- doivent pas être faites à titre de récompense
butions and services, and perhaps we can pour services rendus dans le domaine politi«
later consider whether some formalizing of que et peubêtre convient-il de consigner cet
this might be worthwhile. argument par écrit.

I have put that in the form of an assertion. C’est une déclaration que j’ai faite. Peut-
Perhaps I could ask Mr. Maxwell if he could être M. Maxwell voudrait-il faire à ce propos
comment on it. quelques observations.

Mr. Maxwell: Well, we have given some M. Maxwell: Nous avons songé à cette pos-
thought, to that possibility, or to a possibility sibilité ou à d’autres possibilités connexes à
along those lines, of having provision in the Pellet dïnclure dans la Constitution une dis-
Constitution for a consulting process of some position relative au processus de consultation
sort with some body or group, and that de quelque nature que ce soit avec quelqwun
would probably be useful. The difllculty, of ou quelque ou quelque association‘ Bien sûr,
course, is to define the group. One could talk la difficulté c’est de dire de quel BTOUPE Ü-
about the Canadian Bar Association, but after s’agira. On peut Parle!‘ d“ Barreau Canadien
all, it would not be usual to put that in the mais à mon avis, il serait très inusité ovinté-
Constitution, I would not say. The other prob- grer cette mesure à la Constitution. L’autre
lem of course, is t0 make certain that it is difficulté, c’est de donner un sens à cette dis-
really meaningful. You can consult and con- position. On peut consulter et consulter. Mais
sult, but sometimes consultation does not mean parfois la consultation ne signifie pas grand-
very much. In short, it really boils down t0 chose. Bref, ma question se résume à savoir si.
whether the appointing authority really takes la personne qui est revêtue du pouvoir de
it seriously. ls he really guided by their judg- nomination prend au sérieux sa fonction. Se
ment, or docs he ju-st consult on some pro laisse-t-elle en fait guider par son jugement
forma basis? You really would not be able to ou si elle consulte pour la forme certaines
control that by putting it into the Constitu- personnes? Vous ne pourrez jamais contrôler
tion. Those are the only two comments I ce facteur par son insertion dans la Constitu-
could make on the suggestion. But it is proba- tion. Voilà les deux Observations que je V011-
bly a useful thing to explore. lais faire sur cette proposition particulière‘ I1

me semble qu’on aurait profit à pousser des
études dans ce sens.

[Teæt]
been of a very high level‘ They have not been
of a political nature, and if they have been

The Joint Chairman (Senaior Lamontagne): Le coprésident (le sénateur Lamoniagne):

Yes. Oui.
The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Mr. Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur
Allmand. Allmand.

M. Allmand: Pouvez-vous nous dire, mon-
why a completely separate system of federal sieur Maxwell, pourquoi un régime distinct
and provincial courts was not proposed? l was de cours fédérale et provinciales n’a pas été
reading, and l do not know whether you said proposé?

that or not.

Mr. Maxwell: What I said was that the M. Maxwell: Ce que j’ai dit à cet égard
Îederaï PDSÎÜOD in this regard is that we c’est que 1e gouvernement fédéral préfère
would prefer to see a continuation cf what poursuivre 1e régime que nous vous avons
W5 descïïbed 3S the înteäraîed Court system, exposé à titre de régime intégré, ce qui veut
WhÎCh means mai: V0“ haVê DTOVÎBCÎaÏ COUTÎS dire qu’il existe des cours provinciales qui
administering substantial areas or federal appliquent 1a 101 dans d’importants secteurs
laws. What I said was that I felt that this qui œœvent de 1a compétence fédérale. J’ai
mïghï W911 b9 in 39013515)’ ÏÎ the Îederaï dit que cette situation serait mise en danger
administration was wholly cut off from any si l’administration fédérale se voyait refuser
say in the provincial administration of justice. son mot à dire dans Padministration de la
justice provinciale.

Mr. Allmand: Could you say, Mr. Maxwell,

l8 juin

[Texte
y Mr.
was w
to me
tems, z
systen
provir.
which
al cot
the t»

Mr.
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Mr.
What
havin

Mr.
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m: th
prose
unde:
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udmi
prob:
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terec‘
But _
lcgal
systc
maij< v, Se prac been li; i: M you the men DUJ‘! pre1 ure us z V) ( npp vin: fcd loti WC Qu: DU lÏlC June l8. 197D >as de nomina-
; été faites de
n consultation
il conviendrait
dans la tradi-
aorie, nous en
iominations ne
de récompense
iomaine politi-
2 consigner cet

‘ai faite. Peut-
ire à ce propos

gé à cette pos-
tés connexes à
tution une dis-
de consultation
avec quelqwun
ition. Bien sûr,
quel groupe il
rreau canadien
inusité d’inté-
itution. L’autre
ans à cette dis-
consulter. Mais
ifie pas grand-
ume à savoir si
du pouvoir de
sa fonction. Se
r son jugement
orme certaines
amais contrôler
uns la Constitu-
>ns que je vou-
particulière. Il
. à pousser des

: Lamontagne):
gan): Monsieur

nous dire, mon-
régime distinct
«les n’a pas été

lit à cet égard
fédéral préfère
.us vous avons
gré, ce qui veut
trovinciales qui
>rtants secteurs
e fédérale. J’ai
nise en danger
voyait refuser
istration de la

l8 juin 1970

[Texte]

Mr. Allmand: l heard you say that, but I
was wondering—-for example, it seems logical
to me that there should be two separate sys-
tems, and I was wondering whether you had a
system of provincial courts which intérprets
provincial laws and a system of federal courts
which înterprets federal laws, with the fédér-
al courts also dealing with confiicts between
the two and the Constitution.

Mr. Maxwell: Yes, we would be tcnding
toward the American division.

Mr. Allmand: Why do we not have it?
What arguments have been proposed against
having it‘! Or was it discussed?

lflr. Maxwell: I suppose we might end up
having it, Mr. Allmand if we move in certain
directions: as a mattcr of fact, as I understand
the American Constitution, it is not because
ôf the Constitution itself that they have the
present complex system. It is because, as I
understand it, more and more the federal
administration has been inclined to put the
administration of its laws into its own courts,
probably for the reason that it does not really
find that it is happy with having it adminis-
tered in the state courts to a great extent.
But you get a very complex and cumbersome
légal system tif you have the two parallel
systems. At least that would be, I tlrink, the
major argument against it.

. Senator Flynn: You have it in Québec, in
practice. I am not saying that everything has
been settle under the legal plan, but you have
it in Québec at présent.

Mr. Allmand: You do not have it where
you have the Superior Court of Québec with
the judge appointed by the federal govern-
ment. You have the Civil Code, which ivs a
purcly Quebec institution, often being inter-
preted by judges on the Supreme Court who
are not trained in the civil law. This is why I,
as a citizen of Québec, or whatever you want
to call it, see provincial courts with judges
appoirited by the provinces interpreting pro-
vincial laws, and federal courts interpreling
fédéral laws with judges iappointed by the
federal government. And at the present time
we do not have that. Were there proposais by
Quebec to suggest anything l-ike this?

Mr. Maxwell: Well, of course, the Québec
propositions naturally go toward the appoint-
ment of tlieir own judges.

22289—2

Constitution du Canada 5 z 17

[Interprétation]

M. Allmand: Je vous ai fort bien entendu,
mais je me demandais, par exemple, il me
semble logique qu’il y ait deux systèmes dis-
tincts et je me demandais s’il ne conviendrait
pas d’avoir un régime provincial qui régirait
la législation provinciale et un régime fédé-
ral qui régirait celle du fédéral et qui de plus,
réglerait les conflits entre les deux gouverne-
ments et les conflits d’ordre constitutionnel.

M. Maxwell: Dans ce cas, nous nous orien-
terions vers la division américaine.

M. Allmand: Pourquoi ne Pavons-nous pas?
Quels arguments ont été invoqués à l’encon-
tre? En avons-nous même discuté?

M. Maxwell: Je crois que nous en arrive-
rons là éventuellement, monsieur Allmand. en
fait, si je comprends bien la Constitution des
Etats-Unis, ce n’est pas en vertu de la Consti-
tution elle-même qu’i1s ont le présent système
avec toute la complexité. C’est que de plus en
plus, l’administration fédérale a été portée à
assigner Papplication de ces lois dans ces pro-
pres cours, probablement parce qu’elle ne
trouve pas tellement à propos de voir ces lois
administrées dans les cours d’états. Mais il en
résulte un système légal fort complexe et
embarassant du à ce paiallélisme. Je crois que
ce serait l’argument principal qu’on pourrait
invoquer à rencontre de ce système.

Le sénateur Flynn: Vous l’avez au Québec,
et je ne prétends pas que toutes les questions
ont été réglées en vertu du régime juridique
mais vous l’avez au Québec.

M. Allmand: Vous l’avez au Québec où il y
a un juge de la Cour supérieure nommé par
le gouvernement fédéral. Il existe au Québec
le Code civil qui est purement une institution
québécoise qui est souvent interprétée par les
juges de la Cour suprême qui ne sont pas
formés dans ce domaine de la loi. Et c’est
pourquoi, à titre de citoyen du Québec, ou
quelque titre que vous jugez bon de me
donner, on devrait selon moi nommer aux
cours provinciales des juges qui doivent leurs
nominations aux provinces, qui interprètent
des lois provinciales, tandis que dans les
cours fédérales, on devrait trouver des juges
qui sont nommés par le gouvernement fédéral
ot qui interprètent les lois de ce gouverne-
ment. Ce n’est pas la situation qui règne en ce
moment. Des propositions vous ont-elles été
faites du Québec en ce sens‘?

M. Maxwell: Naturellement les proposi-
tions que nous a faites le Québec Inilitaient en
faveur de la nomination de leurs propres
juges.

5 : l8 Constitution c! Canada

[Text]
Mr. Allmand: Is the Superior court level a
court of appeal‘?

Mr. Maxwell: 0h, yes. They would be
departing from the present principle in Sec-
tion 96 of the Btitish North Ameïdca Act, but
I think that the argument against that is that
you would probably result in the parallel
structure that we at the federal level at the
moment at least are seeking to avoid.

Mr. Allmand: But I am wondering why you
are seeking to avoid it.

Mr. Maxwell: We think we have a botter
system than the parallel system.

Mr. Allmand: Do you think it is better t0
have commun law trajned juolges sometimes
judgîng on civil law precedents and reading
Dalloz and other cases that they are not uscd
t0 reading.

Mr. Maxwell: May I stop you there, Mr.
Allmand, at this point? The tact is, of course,
thalt the federal appointmenäzs do not produce
the result you mention. When the government
appoints judgcs tu the Quebec courts, they
naturally appoint people who are trained in
the civil law.

Mr. Allmand: Oh, yes.

Mr. Maxwell: But it is a1: the Supreme
Court of Canada level that you have the kind
of problem ‘chat perhaps you are mentioning,
and mat is a criticism ‘chat has been levelled
at the court by people from Quebec. Addly
enough, it is not a critioism that one hears too
often from the other way around, but I sup-
pose it could be level-led that way.

Mr. Allmand: Sure.

Mr. Maxwell: I suppose perhaps in the end
everything turns on one‘s final philosophy as
t0 whether the sysbems should merge or
whether they should romain separate and dis-
tinct, and you should be a speoialist in one
and know very little or nothing about the
other. That is perhaps a philosophical
problem.

0 l630

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Perv
haps I could just interject at this point‘ There
was some discussion in the Justice Committee
recently which was relevant to this concemv
ing the Federal Court of Canada bill. At least
one of the witnesses who appeared on that
Bill felt this was the first step towarcl such a
parallel system of courts and objected to it
strenuously on that basis, so this is a some-

June l8, 1970

[Interpretatton]
M. Allmand: Au niveau de la Cour düappels
supérieure?

M. Maxwell: Oh oui! Ils dérogeraient aux
principe actuel qui est posé dans Particle 96
de l’Acte de NAmérique du Nord britannique,
mais je crois que Pargument qu’on pourrait
invoquer à Pencontre c’est qu’i.l en résulterait
probablement une structure parallèle que
nous essayons nous autres dkâviter au palier
fédéral.

M. Allmand: Mais pourquoi, je me 1e
demande, essayez-vous de Téviter.

M. Maxwell: Nous croyons que notre
régime Femportc sur un régime parallèle.

M. Allmand: Croyezwous qu’il est préfé-
rable d’avoir des juges formés suivant le
Commun Law qui rendent parfois des décin
sions en vertu de précédents établis en loi
civile et qui lisent des causes comme Dalloz
et autres qui ne sont pas habitués à lire.

M. Maxwell: Permettez-moi de vous arrêter
ici, monsieur Allmand. Le fait est que les
nominations fédérales Napportent pas les
résultats que vous mentionnez. Quand 1e
gouvernement nomme des juges aux cours
du Québec, il choisit des compétences en
droits civils.

M. Allmand: Très bien.

M. Maxwell: Mais c’est au niveau de la
Cour supérieure du Canada que survient 1e
problème que vous soulignez, et dont les gens
du Québec ont fait part.

M. Allmand: Certainement:

M. Maxwell: Eventuellement, jïmagine que
tout 1e monde souscrit à la philosophie qui
veut que les régimes se fondent en un seul ou
continuent à exister distinctement et que vous
êtes une compétence dans l’un alors que vous
connaissez très peu de Pautre. Peut-être est-ce
un problème de dimension philosophique.

Le coprésident (M. MacGuigan): Une obser-
vation, je vous prie. Le comité sur 1a justice a
discuté récemment «Tune question pertinente
à la loi sur la Cour fédérale du Canada. En
tout cas, l’un des témoins qui a été cité trou-
vait que c’était là le premier pas vers le
parallélisme de cour et s’y opposait vigoureu-
sement à ce propos, ce qui fait que cette
question est plutôt controversée dans le

l8 juin I

[ Teœte]
what c
professi
professr

Senai
It woul
provinc
not hav
for the
very sn
rathcr
Court i
of appi
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Sena
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tlonal
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Provin
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which
Allma:
cases
judges
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mude
frein 1
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fâupre:
judge:
thlng
consti
ho de
lovels

8er
u!‘ wl
Jnw L
‘l,‘he < who : n m1; M: mont huvc Mnl î (mur: woul June l8. 1970 la Cour d’appe1s lérogeraient aux dans Particle 96 lord britannique, t qu’on pourrait fil en résulterait r parallèle que Ïéviter au palier quoi, je me le éviter. Vous que notre gime parallèle. qu’il est préfé- )rmés suivant le parfois des déci- its établis en loi es comme Dalloz >itués à lire.

oi de vous arrêter
fait est que les
aportent pas les
annez. Quand le
juges aux cours
compétences en

au niveau de la
a que survient le
z, et dont les gens

nt.

ment, j’imagine que
la philosophie qui
dent en un seul ou
tement et que vous
l’un alors que vous
re. Peut-être est-ce
l philosophique.

âuigan): Une obser-
nite’ sur la justice a
question pertinente
ale du Canada. En
qui a été cité trou-
emier pas vers lc
opposait vigoureu-
qui fait que cette
traversée dans 1e

l8 juin 1970 Constitution

[Texte]

what controversial matter within the legal
profession. As I rccall, that witness was a law
professor.

Senalor Cook: May I make an observation?
It would be very unfortunate for the smaller
provinces such as Newfoundland if we did
not have the right to go to the Supreme Court
for the interprétation of the law. We have a
very small population and I think it would be
rather unfortunate that our own Supreme
Court would necessarily be the very last court
of appeal where you have a small bench and
a small population.

Senator Flynn: Mr. Chainnan, may I men-
tion that the question raised by Mr, Allmand
goes furthcr than the discussion has indicated
up to now. There is the problem of a constitu-
tional com and there is also the problem of
the Iast court of appeal in all other matters,
be it criminal or civil matters. I think the
Province of Québec has not objected to
retaining practioally the courts we have as
the last court of appeal in matters other than
constltutional matters. The only objection
which has been raised is the one which Mr.
Allmand has mentioned, that sometimes civil
cases are hcard by common law-trained
judges who arc maybe not entirely qualified
to deal with thcm. The suggestion has been
madc that possibly When you have an appcal
from the Province of Quebec in mattcrs deal-
ing with civil law only, the judges of the
Suprerne Court who would hcar it would be
judges trained in the civil law. This is some-
thing entirely asidc from the problem of a
constitutional court where reailly you would
be dcaling with conflicts between the two
levels of government. ..

Mr. Maxwell: That is truc, Senator Flynn.

Senator Flynn: and there the problcm
oi whether they are trained in the common
law or in the civil law does not arise at all.
The objections have come from the provinces
who say a court appointed by one party is not
a real referee for settling these mattcrs.

Mr. Maxwell: On the narrow question you
mentioned, of coursc, it is not uncommon to
have a case which consists in part of provin-
cial law and in part of fédéral law. Then, of
course, if you had any system where you
would have to bifurcate your case, that would

22289-25

du Canada 5 ; 1s

[Interprétation]
milieu professionnel. Si je me souviens bien,
il s’agissait d’un professeur de droit.

Le sénateur Cook: Puis-je me permettre à
mon tour une observatoon? Il serait malheu-
reux pour les petites provinces comme celle
dc Terre-Neuve que nous n’ayons pas le
d-roit de recourir à la Cour supérieure pour
l’interprétation de la loi. Notre population est
petite et il serait déplorable que notre propre
Cour supérieure soit nécessairement une cour
de dernière instance dont le siège est réduit
aussi bien que la population.

Le sénateur Flynn: Monsieur le président,
puis-je vous faire observer que la question
que M. Allmand a soulevée a un retentisse-
ment plus étendu que 1’ont laissé croire jus.
qu’ici les délibérations. Il y a là un problème
constitutionnel de cours et il y a aussi un
problème de cours d’appel dans tous les
autres domaines, criminels ou civils. La pro-
vince de Québec ne s’oppose pas, que je
sache, à conserver les cours que nous avons
au titre de cours de dernière instance dans les
questions autres que les questions constitu-
tionnelles. La seule objection qui a été soule-
vée c’est celle que M. Allmand nous a men-
tionnée à l’efi°et que parfois des causes civiles
sont entendues par des juges qui ont été
formés à Pécole du Contmon Luw et qui, de ce
fait ne sont peut être pas aptes à les juger. on
a suggéré que, on pourrait peut-être, lorsqu’il
s’agit d’un appel de la part de la province de
Québec, dans des questions qui traitent uni-
quement du domaine civil, les juges de la
Cour supérieure qui entendent la cause soient
formés précisément à Pécole de cette disci-
pline. (Test un aspect qui est totalement à
l’écart du problème de la Cour constitution-
nelle où en entendrait des causes qui résultent
de frictions entre les divers paliers du

gouvernement. . .

M. Maxwell: C’est exact, monsieur le
sénateur.

Le sénateur Plynn: . . . et où le problème ne
se pose pas de savoir s’i1s ont été formés à
l’école du Commun Law ou du droit civil.
Uobjection a été soulevée en somme par des
provinces qui affirment qu’un tribunal désigné
par une partie n’est pas réellement l’arbitre
pour régler les questions.

M. Maxwell: Sur ce point précis dont vous
discutez, il arrive souvent qu’un cas se ratta.
che en partie à la compétence provinciale et
en partie la compétence fédérale. Alors,
bien entendu, ‘si vous aviez un système qui
vous permettait pour ainsi dire de bifurquer

5:2il

[Teœt]
be inconvénient, t0 say the least. It might
cause great confusion to litigants.

. Senator Flynn: Oh, yes, no doubt.

The Joint Chaitman (Mr. MacGuigan): Mr.
Allmand do you have other questions?

Mr. Allmand: No.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Mr.
McQuaid.

Mr. McQuaid: I wonder Mr. Maxwell, if
any considération had ever been given to
taking away from government altogether the
matter of appointments to our Supreme
Courts, I agrée with Mr. Brewin ‘chat in the
past, of late years anyway, our appointments
have been very satisfactory, but I think we
are all frank enough t0 face the fact that
politics do to a great extent enter into the
appointment of judges. For example, I do not
remember of very many cases under a Con-
servative government where a well-known
Libéral was appointed t0 the Supreme Court.
I would be particularly anxious to sce
appointments to the. . .

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
I know the opposite, though.

Mr. Mcouaid: The opposite would, I think,
in all fairness apply, too. think we have to
face this fact. It is a known fact.

Senator Flynn: It was not known. I know
the case you are referring to and they did not
know.

The Joint Chairman (Senator Lamoniagne):
This case was very well lmown.

Mr. McQuaid: I am particularly pleased
with the suggestion, I believe it was advanced
by the Province of Manitoba, that appoint-
ments tu the Supreme Courts of the provinces
should be withizi the jurisdiction of the prov-
inces tliemselves. I am not suggesting it
should be within the jurisdiction of the gov-
ernment of the province, but it should be
determincd, perhaps, by a counsel oiî the Law
Society or takcn apart altogether irom poli-
tics. I am quite confident if we did that ‘we
would—l am not saying we have not got a
good quality of judge right now—be assured
ofalways having‘ a good quality of judge if
that were clone. I am particularly thinkîng of
our County Courts. They are exclusively of
very local jurisdiotion, and I do not see any
paiticular reason why qualified appointments
t0 the County Courts could not be done by

Consiituiion oi Canada

June 18,18%

[Interpretation]

votre cas, ce serait fort inconvénient, pour
dire le moins. En fait, cela pourrait entrai-
ner beaucoup de confusion aux personnes en
litige.

Le sénateur Flynn: Sans doute.

Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur
Allmand, avez-vous d’autres questions à
poser?

M. Allmand: Non.

Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur
McQuaid.

M. Mcauaid: Je me demande, monsieur
Maxwell, si on a déjà songé à soustraire de
toute façon de 1a compétence du gouverne
ment la nomination aux cours supérieures. Je
conviens avec M. Brewin que les nominations
des années passées ont été fort heureuses,
mais je crois que nous sommes tous assez
loyaux pour admettre que la politique joue
beaueouptdans la nomination des juges. Par
exemple, je ne me souviens pas de beaucoup
de nominations, sous Pégide du gouvernement
conservateur, qui aient: visé à nommer un
libéral à la Cour suprême. Je serais tout par-
ticulièrement désireux de voir des nomina-
tions aux . . .

Le coprésident (Le sénateur Larnoniagne):
J ’ai eu connaissance du contraire.

M. Mcûuaid: En tout sincérité Popposé
vaudrait également. Il nous faut faire face à
la situation. C’est un fait reconnu.

Le sénateur Flynn: Ce nfiétait pas connu. Je
sais le cas auquel vous faites allusion mais ils
ne le savaient pas.

Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne):
C’était un cas fort connu.

M. McQuaid: Il y a une suggestion qui a été
faite, je crois par la province du Manitoba à
reflet que les nominations aux cours suprê-
mes des provinces relèvent de la compétence
de ces dites provinces. Je ne dis pas que cela
devrait relever de la compétence de la pro-
vince, mais ce pouvoir devrait être déterminé
par le conseil d’une association légale et tota—
lement soustrait à la politique. Je suis sûr que
ce faisant—je ne dis pas que nous n‘avons pas
de bons juges présentement-mous nous assu-
rions pour Pavenir des juges compétents. Je
pense tout particulièrement aux cours de
comtés. Elles relèvent exclusivement d’une
compétence régionale et je ne vois pas pour-
quoi les nominations des juges de ces cours
devraient être réservées au fédéral.

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June l8. 1970

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x cours suprê-
la compétence
is pas que cela
nce de la pro-
être déterminé
a légale et tota-
Je suis sûr que
ous n’avons pas
ious nous assu-
compétents. Je
aux cours de
dvement d’une
vois pas pour-
de ces cours
êdéral.

l8 juin 1970

[Texte]
our provincial authorities rather than by

placing it in the hands of the fédéral
authorities.

Senator Flynn: By provincial authorities
3’011 mean. . .

Mr. Mcouaid: I am thinking now not neces-
sarily of government authorities, but has any
considération ever been given, Mr. Maxwell,
to having these appointments being made by
our law societies rather than by our
govemments?

The Joint Chair-man (Senator Lamoniagne):
So you would have really much more of a
closed shop tlian you have now.

Mr. Mcauaid: It is a olosed shop anyway.
Nobody is going to be appointed to any court
unless he is a barrister in good standing, I do
not think there is any question about that,
but this, as I see it, would separate it entirely
from politics.

Mr. Maxwell: I think, Mr. McQuaid, if I
might say, it is felt in some quarters that you
simply would have politicking on a différent
order in the development of tliat system.
However, I think there is something to be
said, perhaps it is overstated in some quar-
ters, about the concept of ministerial
responsibility and accountability. When the
Minister of Justice and the Prime Minister
make judicial appointments, I think perhaps
it is a salutary thîng that they are at least in
theory, and in fact, responsible to the people
of Canada through Parliamentary institutions.
I think, perhaps, that îs not an unimportant
considération.

Mr. McQuaid: I must say I do not agree,
although apparently I have not got much sup-
port within the Commîttee, with your just
taking it out of one basket and putting it in
another. I suggested the law societies should
be given the say in these appointments,
because after all, the men who comprise the
counsels of the différent law vsocieties of the
province are the very men who are going to
have tobe practising before these courts, and
I think they are going to be particularly con-
cemed to sce that they get really well-quali-
fied men to act in the courts. I am not sug-
gesting for a moment that the provinces
should have anything to do with the appoint-
ments to the Supreme Court of Canada, that
could very well be left as is. I am not suggest-
ing that. However, when you. get into our
provincial courts, for two reasons, I think the
provinces should have the say. First of all, in
all probability the counsels of the law socie-
ties are botter qualified to judge the qualifica-

Consiituiion du Canada 5 : 2l

[Interprétation]

Le sénateur Flynn: Vous voulez dire aux
autorités provinciales. . .

M. MacQuaid: Je ne songe pas présente-
ment aux autorités gouvernementales néces-
sairement, mais a-t-on déjà songé, monsieur
Maxwell, à laisser aux associations légales le
soin de faire ces nominations plutôt qu’aux
gouvernements?

Le coprésideni (Le sénateur Lamoniagne):
Et vous feriez face à un atelier beaucoup plus
fermé que celui que vous avez présentement,

M. Mcauaid: De toute façon, c’est un ate-
lier fermé. Nul ne songera à être nommé juge
à quelque cour que ce soit à moins d’être un
membre en bonne et due forme du Barreau, je
crois que c’est évident, mais la mesure que je
préconise n’en soustrairait pas moins la nomi-
nation des juges à toute influence politique.

M. Maxwell: Je pense, monsieur McQuaid,
comme on dit dans certains quartiers, que
vous auriez une influence politique quand
même mais d’un autre ordre. Toutefois, je
crois qu’on peut dire beaucoup en faveur de
ce concept de la responsabilité et de la comp-
tabilité ministérielles. Lorsque le ministre de
la Justice et que le premier ministre font des
nominations, il convient je crois qu’elles
soient en théorie et en pratique comptables au
peuple canadien par Pintermédiaire des insti-
tutions parlementaires. Cette considération
me paraît être dfiimportance.

M. Mcouaid: Je regrette de vous dire que
je ne suis pas d’accord, bien qu’il n’y ait pas
dans le présent Comité grand appui qui me
sera accordé sur ce point, car au fond ce que
vous prenez dans un panier vous ne faites
que le mettre dans un autre. J’ai suggéré de
laisser aux associations légales le dernier mot
à propos de ces nominations car, après tout,
les gens qui «représenent les associations léga-
les d’une province sont ceux qui se présente-
ront éventuellement devant le tribunal et
aussi ceux qui seront particulièrement inté-
ressés à s’assurer que des gens compétents s’y
produisent. Je n’ai pas pour un instant sug-
géré que les provinces aient quelques mailles
à partir avec la nomination à la Cour
suprême supérieure du Canada. On pourrait
sur ce point laisser la situation comme elle
l’est. Ce n’est pas ce que j’entends. Mais
quand vous tombez dans le domaine de nos
cours provinciales, pour deux raisons, il y a
lieu de donner le mot de la fin aux provinces.

5 : 22 Constitution oi Canada

[Taxi]

tions of A,B,C, and D, as to whetlier they
should be appointed to the Supreme Court,
and in addition to that, they have the interest
of seeing they have good men appointed to
the judiciary because these will be the men
before whom they will have to practise in the
yoars to corne.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
Have you ever participated in the élections of
the local Bar Association?

’ Senator Flynn: My expérience would not
suggest I share the views of Mr. McQuaid. We
have had élections at the Bar for the post of
bâtonnier or otherwise. The décision is not
made necessarily on a merit basis and some-
one who might be very qualified, if he hap-
pens to be unpopular, would never be
appointed to the bench by any law society,
although he would be very capable possibly.

Mr. McQuaidt As I understand it now, Mr.
Chairman, as Mrl Maxwell, I believe, has
already said, law societies are consultcd.

Senator Flynn: Yes but that does not…

Mr. Mcouaid: Surely a great deal of atten-
tion must be paid t0 their recommendations.

. Senator Flynn: Sure.

Mr. McQuaid: Perhaps, in efïect today these
appointments are being made on the recom-
mendation cf the law societies of the différent
provinces. The only diiîerence being if there
is a Conservative governmcnt in power and
the law society recommends a Liberal, he is
not going to get the appointment. I think we
can be pretty sure of that.

Mr. Gibson: Can I ask a supplemcntary?

The Joint Chair-man (Mr. MacGuigan):
Excuse me. Senator Cook is ahead of you on
a supplementary when we have them, but Mr.
McQuaid_ I think, would like an answer from
Mr. Maxwell, a comment perhaps.

Mr. Maxwell: I think in terms of the way it
is in fact done at the present time is that the
Bar committee considers proposais and
décides whether or not the persans who are
put forward are proper appointmentst I do
not think they, in tact, recommend the person
to be appointed, and that is, perhaps, a rather
important distinction, Mr. McQuaid, in the

June l8. 1970

[Interprétation]

Selon tout probabilité, les conseils de ces
associations légales sont on ne serait mieux
placé pour évaluer la compétence des candi-
dats A, B, C et D et décider s’il y a lieu de
les nommer à la Cour supérieure, et en outre,
ils sont directement intéressés à avoir des
personnes compétentes qui sont nommées
dans ce domaine parce que ce sera devant ces
personnes qwévmtuellement il leur faudra
plaider.

Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne):
Avez-vous déjà participé aux élections du
Barreau?

Le sénateur Flynn: Uexpérience que j’ai ac-
quise sur ce point ne militerait pas en faveur
des opinions qu’a émises M. McQuaid. Nous
avons eu des élections du bâtonnierl Cette
nomination ne se fait pas exclusivement sur la
foi du mérite de la personne et parfois si un
candidat compétent ne s’adonne pas à être
populaire, il ne sera jamais nommé à ce poste
bicn qu’il puisse en assumer parfaitement les
charges.

M. Mcouaid: Si j’ai bien compris, monsieur
le président, ce qu’a dit M. Maxwell nous
consultons les associations juridiques.

Le sénateur Flynn: Oui, mais cela ne signi-
fie pas. ..

M. MacQuaid: A coup sur, nous devons
attacher une importance particulière à leurs
recommandations.

Le sénazeur Flynn: Sûrement.

M. Mcouaid: Peut-être que ces nominations
sont effectivement faites aujourd’hui sur la
foi des recommandations des sociétés légales
de diverses provinces. La seule différence est
que si le Parti conservateur est au pouvoir, et
que l’association légale recommande un libé-
ral, il ne sera pas nommé. c’est à peu près
sur.

M. Gibson: Puis-je poser une question com-
plémentaire?

Le coprésident (M. MacGuigan): Excusez-
moi. Le sénateur Cook vous précède, suivi de
MA McQuaid. Je crois que nous aimerions
aussi obtenir de M. Maxwell une réponse ou à
tout évènement une observation.

M. Maxwell: Dans les conditions présentes,
je crois que le Barreau étudie les demandes et
décide si oui ou non les candidats conviennent
aux postes. En fait, je ne crois pas qu’il
recommande la nomination du candidat, et
c’est là, peut-être, une importante distinction,
monsieur McQuaid, ‘a propos de cette mesure
que vous proposez, si je vous ai bien compris.

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are < consi even depei haps s0 O1 An June l8. 1570 les conseils de ces on ne serait mieux impétence des candi- cider s’il y a lieu de périeure, et en outre, ;éressés à avoir des qui sont nommées ue ce sera devant ces rient il leur faudra naieur Lamoniagne): )é aux élections du xpérience‘ que j’ai ac- literait pas en faveur s M. McQuaid. Nous du bâtonnier. Cette : exclusivement sur la onne et parfois si un s’adonne pas à être ais nommé à ce poste uner parfaitement les en compris, monsieur it M. Maxwell nous yns juridiques, il, mais cela ne signi- ip sûr, nousdevons a particulière à leurs ûrement. a que ces nominations s aujourd’hui sur la s des sociétés légales a seule différence est eur est au pouvoir, et recommande un libé- mé. C’est à peu près aer une question com- dacGuigan): Excusez- rous précède, suivi de que nous aimerions well une réponse ou à ervation. conditions présentes, rtudie les demandes et candidats conviennent a ne crois pas qu’il tion du candidat, et mportante distinction, ‘opos de cette mesure vous ai bien compris. 18 juin 1970 [Texte] sort of thing that you are suggesting, as I understood it. 0 1640 The Joint Chairman (Senator Lamontagne): Hé has to apply the list, Senator Flynn: It gives them a sort of a veto to say, “You are going to make a mis- take if you appoint so and so. » Mr. Mccuaid: Where does this list oniginate in the first place? The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): lVh‘. McQuaid, are you agreeable t0 supplementar- ies at this point? Mr. McQuaid: Yes. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Senator Cook? Senator Cook: Actually my observation its bo the effect that the Bar has a right of veto rather than recommendation on this. The Joint Chah-man (Mr. MacGuigan): Yes, Mr. Gibson? Mr. Gîbson: When you say the Law Society do you mean the Treasurer of the Law Socie- ty or the Président of the local? There is quite a discrepancy. The Law Society consists of nearly aill the lawyers in the province. ls the consultation made with the Treasurer and one or two oflicers of the Law Society, or the bencheis, or how broad is the inquiry? Mr. Maxwell: Of course, mind you, I think one can say the/c consultations of vaincus kinds take place and perhaps the consultation that we are tavlking abourt more specifically ils the one that the Canadian Bar Association. There is the committee established by the Bar expressly for the purpose of assisting the Minister cf Justice in making judgments about persons he is considering appointing. This is the conunittee that has its own con- tacts across the country, I could not be spécif- ic about it because fiankly I zam not involved in this thing personallly, but I do know in général how irt operates. In addition to that, I am quite certain there are other consultations. I am sure thcre are consultations with Chiot Justices and perhaps even more local consultations as well, depending again on the circumstances, per- haps the importance of the appointtnent and so on. An hon. Member: It seems to be working well ‘me way it is working now. Constituiion du Canada 5 : 23 [Interprétation] Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne): Il lui faut se conformer à la liste. Le sénateur Flynn: Qui leur fournit une sorte d’excuse qui leur permet de dire «vous faites une erreur si vous nommez telle et telle personne» Mt Mcûuaid: De toute façon, d’où provient cette liste? Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur MvcQuaid, vous opposez-vous à ce qu’on pose ici des questions complémentaires? M. Mcouaid: Oui. Le coprésident (M. MacGuîgan): Sénateur Cook? Le sénateur Cook: Je dis en somme que le Barreau a un droit de veto plutôt qu’un droit de recommandation à ce sujet. Le coprésident (M. MacGuigan): Oui, mon- sieur Gibson‘? M. Gibson: Quand vous parlez de l’Associa— tion juridique, entendez—vous le trésorier de cette association ou le président du local? I1 y a une différence appréciable. Le Barreau comprend à peu près tous les avocats de 1a province. Si on consulte le trésorier ou l’on ou deux des fonctionnaires de l’Association juridique, de quelle importance sera Yentête? M. Maxwell: En fait, vous savez, il se fait sans cesse des consultations et peut-être que celle dont nous parlons en particulier est celle du Barreau canadien. Il existe un comité établi par le Barreau expressément aux fins d’aider le ministre de la Justice à se décider quant aux personnes qu’il songe à nommer. Ce comité a ses propres contacts de par le pays. Je ne pourrais vous offrir sur ce point plus de précisions parce que, franchement, je ne suis pas même intimement lié à cette affai- re, mais j’en connais le fonctionnement gé- néral. En plus de celle-là je ‘suis certain qu’il y a d’autres consultations avec les juges en chef et peut-être aussi des consultations qui se situent à un palier plus régional, selon les circonstances, par exemple ‘suivant l’impor- tance de la nomination, etc. Une voix: Ce rouage semble bien fonction- ner dans son état actuel. 5 : 24 Consfiiuiion of Canada [Teœt] The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Mr. McQuaid. Mr. Mcauaid: I am through; thank you, Mr. Chairman. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): I rnight ask a question myself with regard t0 store decisis. I note that in the fourth of these proposais with respect to the Suprome Court il. is svuggesvted: 4. The Constitution should authorize the Suprême Court of Canada to depart from a prevîous decision When it appeiars right to do se. I wonder what the reason was for feeling ‘chat ilt was necessary to suggest the inclusion of such a provision in the Constitution, as the notes go on to say, both the United Sta-tes Supreme Court and more reeently the House of Lords have corne t0 the conclusion that they are not bound by their prevîous decisions and I have written an article myself in the Canadien Bar Revicw taking the same posi- tion here. However, i1; is at least arguable that this in a matter whïch ris best left t0 the court itself t0 deoide and is best not put into the Constitution. Mr. Maxwell: Mr. MacGuigan, you are quite right in thinkzing the-t perhaps the Supreme Court of Canada might itself one day corne to the same conclusion. I am suie there are many lawyers who fcel that what has happened in England so far as the Housc 0l“: Lords is concerned is rallier a unique development. It is the sort et thing that they do in England and get vaway with, ‘but I do not know whether the Suprcme Court of Canada could bring itself at ‘least in thc near future to make what would seem t0 a lot of lawyers to be a rathei‘ startling departure from tradition. There are some indications in one or two cases where a minority have expressed a view along these fines, but that is quite a long way rernoved from gettïng it established as a firm principle. We thought perhaps that if we weœ going to rewrite a constitution or amend it in this way that it might be a useîul thing te put into it t0 put it beyond doubt and indeed rnake it a political consensus rather than some sort of ex post facto judicial (level- opment at a later stage. The Joint Chair-man (Senator Lamontagne): Why do you not put that in the bill on funda- mental rights, that judges from now will be free? – ‘Senator Flynn: I think the Suprerne Court has donc it without sayîng it. I mean the June l8. 1970 [Interpretation] Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur McQuaid? M. Mcouaid: J ’ai terminé, je vous remercie, monsieur le président. Le coprésident (M. MacGuigan): Je pourrais poser une question à l’égard du store decisis. Je note que dans la quatmiètne de ces proposi- tions relatives à la Cour supérieure, on suggère: 4. La Constitution devrait autoriser 1a Cour supérieure du Canada de déroger à un jugement antérieur s’il lui semble opportun de le faire. Je me demande pourquoi on a jugé néces- saire dïnclure dans la Constitution une dispo« sition» de ce genre, car, comme on peut le voir plus pas dans cette note, 1a Cour supérieure des États-Unis et, plus récemment, la Cham- bre des Lords en sont venus à la conclusion qu’ils ne sont pas liés par les jugements anté- rieurs. Et j’ai rédigé moi-même un article dans la revue du Barreau canadien appuyant cette même thèse. Toutefois, on peut en tout cas argumenter qu’il est préférable de laisser à la Cour le soin de trancher cette question et qu’il est préférable de ne pas Pinclure dans la Constitution. M. Maxwell: Monsieur MacGuigan, vous avez raison de prétendre que la Cour supé- rieure du Canada en viendra peut-être un jour à la même conclusion. A coup sûr, nom- bre d’avocats croient que ce qui est survenu en Angleterre à propos de la Chambre des Lords constitue un fait plutôt unique. Ce sont de ces mesures qu’on veut prendre en Angleterre et s’en tirer, mais je ne sais pas si la Cour supérieure du Canada pourrait dans un prochain avenir prendre une mesure qui semblerait à bien des avocats comme un écart définitif à la tradition. Il semble que des minorités se soient expri- mées dans ces termes à une ou deux reprises, mais il y a loin de là à établir fermement le principe. Nous avons pensé que s’il nous fal- lait ré iger une nouvelle constitution ou la modifier, de cette façon, il serait peut-être utile d’y inclure une mesure de ce genre et d’en faire ainsi Pobjet d’un consensus politi- que plutôt que de 1a fonder plus tard sur le fait accompli. Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne): Pourquoi ne pas inclure cette disposition dans le bill sur les droits fondalnentaux—que les juges dorénavant seront libres? Le sénateur Flynn: Je crois que 1a Cour supérieure le fait sans en parler. Au fond le IBju [ Tez resul Cour its p that were T1: Max‘ ing I mue] PFOÆ ries wheî been prov migl into little Cert, pla c4 with inste in ce: origi this gest cons way. cons‘ had S0 f: June l3. 1970 cGuigan): Monsieur ié, je vous remercie, auigan): Je pourrais 1rd du stare dectsîs. ième de ces proposi— Jur superieure. 0T1 levrait autoriser la ïanada de deroger a zur s’il lui semble lOl on a jugé néces- nstitution une dispo- mme on peut le voir la Cour supérieure êcemment, la Cham- znus à la conclusion – les jugements anté— oi-même un article 1 canadien appuyant fois, on peut en tout préférable de laisser her cette question et pas l’inclure dans la r MacGuigan, vous s que la Cour supé- iendra peut-être un n.’ A coup sûr, nom- 2 ce qui est survenu de la Chambre des plutôt unique. Ce ‘on veut prendre en nais je ne sais pas si anada pourrait dans dre une mesure qui ycats comme un écart «rités se soient expri- me 0L1 deux reprises, établir fermement le lSé que s’il nous fal- e constitution ou la ., il serait peut-être zsure de ce genre et ‘un consensus politi- idêl‘ plus tard sur le nateur Lamontagne): cette disposition dans idamentauxflque les libres? a crois que la Cour n parler. Au fond le 18 juin 1970 [Texte] result is the same. l do not think the Supreme Court has in îact considered itself bound by its previous decisions. They have never said that it was not, but they have acted as if they were not. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Mr. Maxwell, I see ‘chat the purpose you are serv- ing here then is not as I would see it as so much a constitutional purpose directly as the progress of the law generally, and any que- ries that l would raise further about this is whetlier this might not or perhaps has not been secn by some provinces, perhaps as a provocation in the sense that the provinces might feel that if such a rule were written into the Constitution there would be very little security in terms of past interpretation. Certain tradition and interprétation is taking place. Many people in the country disagree with it, feeling that the Privy Council, for instance, gave too many powers to the prov- inces, powers which they perhaps were not originally intended to have and by writing this into the Constitution you, perhaps, sug- gest indirectly the judicial repeal of prcsent constitutional interpretations tlirough this way. This could prove an unsettling factor in constitutional negotiations. Could you say if it had that effect, for instance, in the discussions so far? Mr. Maxwell: I do not think it has frankly. I know there have been one or two provinces that have expressed some doubt about the wisdom of this proposition, but I think gener- ally most people would feel that it was a clesirable flexibility to have in the Constitu- tion. In point of fact, of course, the Privy Coun- cil because it was not a court was not bound by its own precedent and we have gotten along reasonably well I think in that regard. At lcast if therc were any problems it was not because of that principle as far as the Privy Council was concerned. The Joint Chairman (Senator Lamontagne): Some of them wcre described as the step« fathers of Coniederation though. Mr. Maxwell: I do not think the problem, as I say, stemmed from the fact that the Privy Council was not bound by precedentl l would feel that it would be a constructive thing to put in the Constitution, speaking for myself. I think for the most part this should not bc too serious a stumbling black. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Thank you. Mr. Brewin? Consiiiuiion du Canada 5 : 25 [Interprétation] résultat est le même. La Cour supérieure ne s’est jamais estimé de fait liée par les juge- ments antérieurement. Ils ne l’ont jamais dit ouvertement mais ils ont agi tout comme s’il en était ainsi. Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur Maxwell, vous ne semblez donc pas viser tel- lement un objectif constitutionnel que le pro- grès de la loi en général, et toutes les ques— tiens que je pourrais poser à savoir si cette disposition pourrait ou non être considérée par certaines provinces, peut-être au titre de provocation en ce sens que les provinces peu- vent penser que si une telle règle avait été intégrée à la Constiturtion, il n’y aurait bien peu de sécurité au terme des interprétations passées. I1 y a dans ‘Pinterprétation une cer- taine tradition qui sétablit. Nombre de gens dans 1e pays -s’y opposent, estimant que le Conseil privé, par exemple, a été trop géné- reux dans les pouvoirs dont il a investi les provinces, pouvoirs qu’ellcs n’étaient peut- être pas censées obtenir originallement et qu’en intégrant cette disposition dans la Cons- titution, on suggérera peut-être indirectement 1e renvoi juridique de la présente interpréta- tion de la Constitution. Les négociations cons- titutionnelles pourraient en souffrir. Sur 1a foi des discussions que nous avons eues jusqu’ici, pouvezwous nous dire si nous sommes en droit de redouter cet effet? M. Maxwell: Franchement, je ne le crois pas. Je sais qu’une ou deux provinces ont douté de la sagesse de cette mesure, mais je crois que de façon générale, les gens y voient une souplesse opportune à apporter à la Cons- titution. En fait, 1e Conseil prive’, vu qu’il n’est pas un tribunal, n’était pas lié par ses propres décisions et ne s’en est pas senti plus mal. En tout cas, si certains problèmes sont survenus, il ne faut pas les attribuer à ce principe en tout cas en ce qui concerne le Conseil privé. Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne): On a dit de certains de ces gens qu’i1s étaient les beaux-pères de la Confédération, M. Maxwell: Comme je l’ai dit tantôt, je ne crois pas que le problème soit ne’ du fait que le Conseil privé n’était pas lié par ces précé- dents. Je crois que pour ma part que ce serait une mesure constructive à irlclure dans la Constitution. Cette mesure ne constitue pas à mon avis une pierre dflachoppernent bien importante. Le coprésident (M. MacGuigan): Merci; monsieur Brewin? 5:26 [Text] Mr. Brewin: Could I ask a question? In tact, I have forgottcn if l ever knew, but has the Supreme Court of Canada stated, after the Privy Council appeals werc abolished, wheth- er it tel1; itself free up to now, not reversing its own previous décisions, but changing the law in a way that was inconsistent with ear- lier décisions in the judicial committee? Mr. Maxwell: l have a feelixig, Mr. Brewin, that the Supreme Court would probably reverse a judicial committee d-ecision as a first step to reversing one of its own, but l am not sure that I can say. .. Mr. Brewin: I thought we had perhaps dis- cussed it. Mr. Maxwell: I am not certain it has been discussed really. lt seems to me that some- where there is a discussion about whether or not they should be bound by the prior deci- sions of the judicial committee, but I do not think it is clearly decided anywhere. , The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): No, it is not really decided ‘anywhere, and as t0 whether they departed from one of the deci— sions I suppose this is arguable. They have not, they have never expressly overruled one of these previous décisions, I believe. Mr. Brewin: This amendment that you sug- gested, Mr. Maxwell, might encourage them to do so if they thought that policy and statesmanship and all the rest of it required them to do so. Mr. Maxwell: Yes. They would cease to be quite ‘so inhibited, l think, if this were put into the Constitution. Obviously it is a matter of philosophy whether that is a good thing, l suppose, or a bad thing. l may say that I think the Supreme Court have said that they are not going to follow the House of Lords in all cases relating to general law. I think that has been said anyway. o i650 Mr. Brewin: I have always trusted the ingenuity cf courts not to distinguish previous décisions that they did not want to follow in any event. The Joint Chairman (Senator Lamonlagne): If this were to happen, this kind of dévelop- ment, perhaps we might revive the trade and commerce law-s in our constitution which have never been applied. Constitution ct Canada June I8. I970 [lnterpretatton] M. Brewin: Puisnje poser une question? La Cou-r supérieure du Canada a-t-ehle déjà déclaré, après que les appels au Conseil privé ont été abolis si elle se sentait libre des déci- sions qu’elle a prises dans le passé, mais modifiant 1a loi d’une façon qu’il tranchait avec les décisions qu’elle avait pris plutôt au titre de comité juridique? M. Maxwell: Je pense, monneur Brewin, que la Cour supérieure renverserait probable- ment un jugement du Comité juridique à titre de mesure préliminaire en vue de renverser son propre jugement, mais je ne saurais dire si. . . M. Brewin: Je croyais qu’on en avait peut- être discuté. M. Maxwell: J’ignore si nous en avons dis- cuté. Il me semble qu’il y a quelque part un jugement de rendu à propos de savoir si oui ou non ils doivent être liés par les décisions antérieures du Comité juridique, mais je ne crois pas qu’il en soit clairement stipulé où que ce soit. Le coprésident (M. MacGuigan): Non, il n’en est pas stipulé clairement ou que ce soit, et c’est une question fort controversée de savoir s’ils ont dérogé déjà à l’une de leurs décisions. Jamais ils n’ont expressément dérogé une décision qu’ils avaient prise anté- rieurement, à ma connaissance. M. Brewin: Cet amendement que vous sug- gérez, monsieur Maxwell, les inciterait peutv être à se faire sous la pression de raisons politiques ou autres. M. Maxwell: Oui, il serait je crois moins refoulé si cette mesure était intégrée à la Consitution. Sans doute, c’est plutôt une question philosophique de savoir si c’est une bonne mesure ou une mesure mauvaise. Je pense quant à moi que la Cour supérieure prendra le pas sur la Chambre des Lords dans tous les cas qui se rapportent à la loi en général. Je crois qu’elle a déjà manifesté cette intention. M. Brewin: J’ai toujours admiré la facilité avec laquelle le tribunal ignore les décisions antérieures qu’il n’entend pas suivre. Le coprésident (Le sénateur Lamontagne): Si cela devait se produire, ce genre d’éventue- lité, il conviendrait peut-être de raviver les lois qui dans notre constitution se rapportent au commerce et qui n’ont jamais été appliquées. in; pc sn th th ar p( de ai pi 5l ni mua-.. r-nGSOÔUllflSÎSIÎÎÜYÆg June 18. 1970 >ser une question? La
ïanada a-t-elle déjà
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sentait libre des déci-
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si nous en avons dis-
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fort controversée de
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l ignore les décisions
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ènaieur Lamoniagne):
e ce genre d’éventua—
être de raviver les
titution se rapportent

n’ont jamais été

18 juin 1970

[Texte]
Mr. Brewin: Exactly; that îs rather
important.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): We
might not nced a constitutional amendment
process at all.

Mr. Brewin: We need all the amending pro-
cesses we can get.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): In
the absence of any other pressing question, I
might ask you another question myself.

It somewhat concerns me, with respect to
the décision of appeals and certainly civil law
matters for the Province of Québec, that
there are only three judges in the proposed
Constitutional Supreme Court of Canada who
would be qualified as a result of their legal
training to sit on that appeal. Has any consid:
eration been given to the possibility of allow-
ing provinces to cpt in or out as to whether
or not they would like t0 have their appeals
and matters of civil law referred t0 the
Supreme Court of Canada?

I think Senator Cook made a very telling
point with regard to Newfoundland and other
small provinces a few moments ago ‘chat if
they did not have the right of further appeal,
this might be very bad for the development
of law there; that the judiciary being small
and inbred might not at all times and in all
areas. . .these ‘are my own words now at this
point .the judiciary might not always give
décisions which are in the best social interest,
and certainly not according to the best légal
principles. That could be avoided if the
system were one 01’. option as to whether or
not you iallowed appeals to go to the Supreme
Court of Canada.

Mr. Maxwell: Yes, that is very truc. That is
not a proposition the federal government has
so far advanced, but I suppose it is one that
perhaps might possibly be considered follow-
ing the current discussions we have undex‘
way at the minlsterial level. At the présent
time, of course, the jurisdiction of the
Supreme Court of Canada ils defined by the
Suprezne Court Act itself, but l suppose the
Constitution could provide tha-t in matters of
civil law enacted by a province that it would
have the right to give appel-late jurisdiction to
the Supreme Court of Canada or not if it saw
fit.

l come back to the fundamental problem as
l see it, which is this. It is not ‘sa much where
the Parliament has the power to give the
court jurisdiction over provincial laws, but
really whether or not in practîcal terms you
should try to divide the jurisdiction up on

Constitution du Canada 5 : 27

[Interprétation]
M. Brewin: Précisément; c’est plutôt
important.

Le coprésident (M. MacGuigan): Peut-être
Nauronswnous pas besoin du tout d’une proce-
dure Œamendements constitutionnels.

M. Brewin: Nous avons besoin de toutes les
procédures d’amendements que nous pouvons
trouver.

Le coprésident (M. MacGuigan): Permettez-
moi de vous poser une autre question.

A Fégard des jugements en appel et, sans
contredit, du Code civil de la province de
Québec, je me soucie de ce qu’il n’y ait que
trois juges dans la Cour suprême du Canada
proposée qui, sur la foi de leur formation
juridique, auraient la compétence nécessaire
pour siéger à cette Cour d’appel. A-t-on songé
à laisser les provinces libres de référer à la
Cour suprême du Canada leurs appels et
leurs questions liées au Code civil?

Le sénateur Cook a souligné tantôt une par-
ticularité éloquente à Pégard de Terre-Neuve
et des autres petites provinces qui n’ont pas
de tribunal auquel ils peuvent en appeler, et
cette lacune est très malsaine pour 1e dévelop-
pement de leur législation; que le système
juridique, qui est de peu dîmportance, n’est
pas toujours et dans toutes les régions»—et
jïexprime ici une opinion pe1’sonne’1le—ne
rendent pas toujours les jugements qui profi-
tent le plus à la Société et, sûrement pas, qui
sont fondés sur les meilleurs principes légaux.
On pourrait éviter cette situation si on avait
le choix de recourir ou non à la Cour suprême
du Canada.

M. Maxwell: Oui, c’est très vrai. Ce n’est
pas une attitude auquel le gouvernement
fédéral a souscrit jusqu’ici, mais il pourrait
songer à le faire sur la foi des discussions que
nous avons présentement au palier ministériel.
En ce moment, bien sûr, la compétence de la
Cour suprême du Canada est établie en vertu
jümagine que la constitution pourrait stipuler
de la loi même de la Cour suprême, mais
que sur des questions des droits civils édictées
par une province, qu’elle aurait le droit de
conférer la compétence d’appel à la Cour
suprême du Canada ou non, selon que bon lui
semblerait.

J’en reviens au problème fondamental qui,
selon moi, est le suivant. Il ne s’agit pas telle-
ment de savoir si le Parlement a le droit
d’accorder à la Cour la compétence quant aux
lois provinciales, mais plutôt de savoir, si oui
ou non, pratiquement, il convient d’essayer de

5 : 28 Constitution of Canada

[Teæt]

that basis because essentîally what goes to the
court is not a provincial law, but it is a case,
and a case frequently has elements of both
federal and provincial laws in it. Once you
divide ît in that way then you are «in some
difficulty.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): This
has posed no great problem in the American
system as the American Supreme Court gen-
erally speaking hears only constitutional
cases. If a case involves a constitutional point
it is reierred to the Supreme Court of the
United States on that point alone and then
referred back to the state court for determi-
nation not in confiict with the decision of the
Supreme Court of the United States. It
involves a little bit more lsitigation, but it does
not raise any other serions problerns that I
can see.

Mr. Maxwell: l am quite certain a system
could be devised which would work. Whether
it would be a very convenient system is
another thing. I think most people feel that
the American system is altogether too com-
plicated and time consuming and costly, but
there again, of course, it îs a complicated
country so I suppose you have to have a
complicated judicial system.

The Joint Chairman (Senator Lamonîagne):
I suppose it will have free legal care very
soon.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): I
take it f-rom your proposition 7 on page 84 of
the federal paper that it is theintention of
the federal government or the proposal of the
federal government not merely that three
judges from Quebec shall constitute a quorum
for the hearing of cases f-rorn Quebec but they
shall also constitute the total number of
judges who shall sit on cases from that prov-
ince which do not involve broader matters.
The phrasing et least is different; it speaks
about a quorum of five judges

…except in cases where the constituv
tional validity of an Act of Parliament or
of a legislature is in issue in which case
the quorum shall be sevcn judges;

Then in dealing with the Province of
Quebec it no longer speaks of a quorum but it
says:

. . .the three judges appointed from ‘chat
province shall sit on and act in the deter-
Initiation of those appeals.

So in those cases you have a three-judge

court which would be sîtting in an appeal,
say, from a judgment of the Quebec Court of

June 18. 1970

[Znterpretation]

diviser la juridiction sur cette base, car,
essentiellement, ce qui est manifesté en cour
n’est pas une loi provinciale, mais une cause
et une cause comporte souvent des éléments
qui sont liés à 1a fois aux lois provinciales et
fédérales. Lorsqwon les divise ainsi, on
éprouve des difficultés.

Le coprésident (M. MacGuigan): Ce fait n’a
pas soulevé de problème important, dans le
système des États-Unis car la Cour suprême
américaine/de façon générale, entend seule-
ment des causes constitutionnelles. S’il y a
dans une cause un élément constitutionnel,
elle est référée à la Cour suprême des Etats-
Unis quant à ce point particulier puis, par la
suite à la Cour de Fétat pour être réglée en
accord avec le jugement rendu par la Cour
suprême des États-Unis. Iflaffaire est un peu
plus litigieuse, mais elle ne soulève pas d’au-
tres graves problèmes, que je sache.

M. Maxwell: Je suis sûr que nous pourrions
établir un système qui fonctionnerait. Savoir si
ce système serait avantageux, c’est une autre
afiaire. La plupart des gens estiment, je crois,
que 1e système des États-Unis est trop compli-
qué, et qu’il coûte trop cher en temps et en
frais, mais encore là, ce pays est compliqué et
je suppose qu’il est normal que son système
juridique le soit aussi.

Le coprésident (Le sénateur Lamontagne):
Je suppose que j’aura\i bientôt des services
juridiques gratuits,

Le coprésident (M. MacGuigan): Si je
comprends bien la proposition n° 7 que vous
faites à la page 84 du document fédéral, non
seulement les trois juges provenant du
Québec constitueront le quorum pour Paudi-
tion des causes en provenance de cette pro-
vince, mais encore ils constitueront le nombre
total de juges qui siégeront sur des causes en
provenance de cette province qui rÿembras-
sent pas des questions plus importantes. Le
libellé est en tout cas différent; on y parle
d’un quorum de cinq juges.

…sauf lorsque la litige porte sur la
constitutionalité d’une loi du Parlement
du Canada ou d’une législature provin-
ciale, auquel cas le quorum sera de sept
juges; _

Mais lorsque plus loin on traite de la pro-
vince de Québec, on ne parle plus d’un
quorum, mais on dit:

. . .1es trois juges provenant de cette pro-
vince siégeront sur ces causes.

Dans ces causes, on a donc une cour formée
de trois juges qui siégeraient pour en appeler
d’un jugement de la Cour d’appe1 du Québec

1B jui

[Teæi
Appez
have
Mr.
did r.
woul< Three Queb neces Th« is th: June 18.1970 cette base, car, manifesté en cour e, mais une cause vent des éléments ois provinciales et divise ainsi, on uigan): Ce fait n’a mportant, dans le – la Cour suprême ‘ale, entend seule- onnelles. s’il y a nt constitutionnel, ruprême des Etats« iculier puis, par la our être réglée en endu par la Cour affaire est un peu 1 soulève pas d’au- 2 je sache. zue nous pourrions ionnerait. Savoir si 1x, c’est une autre Lestiment, je crois, iis est trop compli- er en temps et en rs est compliqué et l que son système leur Lamontag-ne): entôt des services acGuigan): Si je ;ion n° 7 que vous iment fédéral, non es provenant du Lorum pour Paudi- ance de cette pro- itueront le nombre : sur des causes en nce qui membres- 1s importantes. Le férent; on y parle 5S. tige porte sur la loi du Parlement législature provin- orum sera de sept n traite de la pro- parle plus d’un enant de cette pro- s causes. 1c une cour formée nt pour en appeler d’appel du Québec 18 juin 1970 [Texte] Appeal in which at least five judges would have sat. Mr. Maxwell: I think, Mr. MacGuigan, we did not intend that. We had in mind there would have to be a majority of the judges. Three of the five, of course, would be from Québec, but the other two would not be necessarily from Québec. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): That is the same situation as at présent. Mr. Maxwell: Indeed, the same situation. The Joint Chaîrman (Mr. MacGuigan): I am not sure that is too defensible When you con- sider that in such cases you are having commun law judges sit in determination on the civil law of Québec. Indeed, there have been at least several cases in which these common l-aw judges along with the minority of the civil law judges have formed the law of Quebec. The Joint Chairman (Senator Lamontagne): Perhaps the solution might be to send these judges to one of those houses owned by the federal government in Québec City to spend a year at the Faculty of Law there. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): To learn law as well as French. Senalor Fiynn: Of course it was one of the recommcndations of the Provost Commission in Quebec that there should be a school for judges. An hon. Member: There was a recommen- dation to Manitoba suggesting that the judges should be increased to 15. Mr. Maxwell: There again we gave a lot of thought and that might well have to be the answcr to increase the size of the court. Again, we did not wish to jump into that proposal too quickly because there cornes a point where you get a kind of an unwieldy court and the American Supreme Court con- sists ot nine judges and it might look odd to some if wo in Canada had 15 judges. In tcrms of size it would seem like quite a few. On the other hand it might be a way of solving the problem, or indeed, we might even I suppose opt for some system whereby we would have, let us say, thrce judges of the Supreme Court, ordinary judges of the Supreme Court, and perhaps two ad hoc judges. That would be another possibility. It is hard to knovv the best answer. Again, I think, we have to ultimately decide whether the présent system in this regard is Constitution du Canada 5 : 29 [Interprétation] à laquelle cinq juges auraient siégé. M. Maxwell: Je ne crois pas, monsieur MacGuigan, que ce fut là notre intention, Nous voulions qu’il y ait une majorité des juges. Trois de ces cinq juges, bien sûr, vien- draient du Québec, mais pas nécessairement les deux autres. Le coprésident (M. MacGuigan): C’est la même situation que celle qui règne présente- ment.’ M. Maxwell: En effet, la même situation. Le coprésident (M. MacGuigan): Je ne crois pas que l’on puisse tellement défendre cette position si l’on juge que dans ces cas les juges en common law rendent la justice sur une question liée au Code civil du Québec. En fait, il y a eu plusieurs cas dans lesquels ces juges en commun law ont avec des juges en loi ci- vile façonné là loi du Québec. Le coprésidenl (Le sénateur Lamonlagne): Peut-être faudrait-il envoyer ces juges ém- dier à la Faculté de droit de Québec. Le coprésident (M. MacGuigan): Ils y étu- dieraicnt la loi aussi bien que 1e français. Le sénateur Flynn: C’était là, bien sûr, lune des recommandations de la Commission Prévost dïïtablii‘ une école pour les juges. Une voix: Le Manîtoba nous a proposé de porter à 15 le nombre de juges. M. Maxwell: c’est encore une question que nous avons étudié et la solution serait peut- être en effet de donner plus dïmportance à la Cour mais nous ne voulons pas souscrire trop rapidement à ces propositions car éventuelle ment, on se retrouve avec une cour qui est diflîcile à maîtriser et la Cour suprême des États-Unis est formée de neuf juges et il serait curieux d’en avoir quinze au Canada. Ce nombre semblerait démesuré proportion- nellement. Däautre part, ce serait peut-être une façon de résoudre le problème, et nous pourrions même choisir un système en vertu duquel disons, trois juges de la Cour suprême, des juges ordinaires de la Cour suprême et peut-être deux juges ad hoc. Ce serait une autre façon de résoudre le problème. Il n’est pas facile de répondre à cette question. Encore une fois, il convient de se demander si le système actuel est aussi défectueux que 5 : 30 Constitution oi Canada [Text] as defective as some peuple seem to make out. My impression again is that there have been comparatively few complaints from the Bar of Quebec as such. The complaints seem to emanate, I think, from the Government of Quebec to a large extent. I am not sure why that is. Senator Flynn: On constitutional matters, of course, I think the reason is not ‘because you have judges trained in the common laws beca-use they are appointed by the federal government, but the other problem exists. There may not have been very strong criti- cism from the bar, but there is no doubt that there has been some because my experience is that common law judges dealing with civil cases in Quebec very, very seldom bring in notes of their own; they merely concur or sometimes indicate that they follow and they do not dare give a personal opinion on a case. The Joint Chairman (Mr. MacGuigam: I am not sure, Mr. Lachance, whether you hacl your hand up earlier or not. Mr. Lachance: Is it rny turn, Mr. Chairman‘! The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Yes, it is your turn. 0 1700 Mr. Lachance: What would you think ot a province having the right to decide ‘chat the Supreme Court of Canada would act only as a cour de cassation just like in France, for instance, on points of law only, instead of the opting out system? As you know, Mr. Maxwell, the cour de cassation in France does not render any judg- ment, does not hear the case; it acts as a cowr de cassation only. Whether they accept or refuse the point of law, they return the case if they find that there is a point of law. What do you think of that? The Joint Chairman (Senator Lamoniagne): You mean they ignore facts. Mr. Lachance: They ignore the facts, yes. I mean the cour de cassation judgcs only on points of law in France and if they find tbere is a good point of law, they return the case to the courts. The Joint Chairman (Senator Lamontagne): I always thought the courts were born equal June I8. 197D [Interpretation] (Paucuns le prétendent. Très peu de plaintes nous sont parvenues du Barreau de Québec. Elles nous viennent pour 1a plupart du gou- vernement de Québec. Je ne saurais vous expliquer pourquoi. Le sénateur Flynn: Sur des questions cons- titutionnelles, bien sûr, je crois que ce n’est pas parce que nous avons des juges formés à Pécole du common law car ils sont nommés par le gouvernement fédéral, mais Pautre problème existe. Peubêtre n’y a-t-il pas eu beaucoup de critique de la part du Barreau, mais i1 y en a eu àcoup sûr car, si j’en crois mon expérience, les juges formés à Pécole du common law qui traitent des cas dans le Québec apportent rarement leurs propres notes et se bornent à approuver, ouïparfois indiquer qu’i1s souscrivent aux jugements rendus et quïls ne tiennent pas à émettre sur la cause une opinion personnelle. ‘ Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur Lachance, aviez-vous levé la main tantôt? M. Lachance: Est-ce mon ‘cour, monsieur 1e président? Le coprésident (M. MacGuigan): Oui, c’est votre tour. M. Lachance: Que pensez-vous d’une pro- vince qui aurait le droit de décider que la Cour suprême du Canada doit s’en tenir au rôle de cour de cassation comme cela s’est produit en France, par exemple, sur des points de loi seulement au lieu de pouvoir se soustraire au système? Comme vous 1e savez sans doute, monsieur Maxwell, la cour de cassation de France ne rend pas ‘de jugement, n’entend pas de causes; elle est uniquement un tribunal de cassation. Qu’i1s acceptent ou rejettent le point de loi, ils renvoient 1a cause s’ils prouvent qu’il y existe un point de loi. Qu’en pensez-vous? Le coprésident (le sénateur Lamontagne): Entendez-vous qu’i1s font abstraction des faits? M. Lachance: Hs ignorent les faits, oui. La cour de cassation de France ne se prononce que sur les points de loi; si elle trouve qu’il y existe un point de la loi légitime, elle renvoit la cause aux tribunaux. Le coprésident (le sénateur Lamontagne): J’avais toujours pensé que les cours étaient decide give r ple “l princi] case. l backd: difñcu to cor Mr. about about Mr. comm case b deoide anply expre: Mr. know usuall Mr. the f: Mr. The Gibso Cook. Mr. that g the p: a refc I am has b for e: eral consir statec‘ June 18, 1970 peu de plaintes reau de Québec. plupart du gou- ne saurais VOUS s questions cons- rois que ce n’est s juges formés à ils sont nommés al, mais l’autre 1’y a-t-il pas eu part du Barreau, car, si j’en crois rmés à Pécole du les cas dans le t leurs propres vuver, ouparfois aux jugements pas à émettre sur nelle. uigan): Monsieur a main tantôt? tour, monsieur le zigan): Oui, c’est .vous d’une pro- 2 décider que la oit s’en tenir au mmme cela s’est (emple, sur des eu de pouvoir se doute, monsieur on de France ne nd pas de causes; Lnal de cassation. 2 le point de loi, prouvent qu’il y :n pensez-vous? u: Lamonlagne): abstraction des les faits, oui. La a ne se prononce :119 trouve qu’il y time, elle renvoit u: Lamontagne): les cours étaient l8 juin 1970 [Texte] in any kind of legal system. Mr. Lachanoe: Insteaol of having an opting out system? Mr. Maxwell: The possibility of the court deciding the question of law strikes me as being perhaps the sensitive problem from the standpoint of the Province of Quebec. That perhaps concerns them most: the court will somehow or in some way or other do violence to a principle of their own provincial law beeause of the presence of the judges traîned in common-law. I do not think that suggestion would really meet the problem as I under- stand it. The only other comment I can make on it is that I frankly do not understand how the system that you describe works because without understanding the facts of a case, I do not know how one decides what questions of law really arise for décision, and how you decide whether, for example, the facts really give rise to principle “A” rather than princi- ple “B”, or whether some modification of principle “A” cornes into play in a particular case. Wc deal with that sort of thing against a backdrop of the facts of a case. Perhaps my dilficulty is that I arn really not in a position to comment on that sort of thing. Mr. Lachance: Of course, l’ am not talking about constitutional matters, I am talking about civil matters. Mr. Maxwell: I understand that and my comment applies equally to an ordinary civil case because, as I say, I do not know how you decide what legal principles you are going to apply if you do not lmow the problem as expressed in the facts of the case. Mr. Lachance: On the other hand, as you. know very well, in the Supreme Court it is usually on a point of law that you… Mr. Maxwell: But not without reference to the facts of the case. Mr. Lachance: No, maybe not. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Mr. Gibson, follovved by Senators Yuzyk and Cook. Mr. Gibson: Mr. Laehance raised a question that got my mind going in another direction, the power of the federal government to make a reicrence to the Suprcme Court of Canada. I am anxious to knovv whether any thought has been given as to the idea of a stated case, for example, rent controls; whether the fcd- eral and provincial Attorneys- Gcneral haol considered the possibility of a statcd case, stated facts or a stated draft statutc bcing Constitution du Canada 5 : 3l [Interprétation] toutes égales dans quelque système légal que ce soit. M. Lachance: Au lieu d’avoir un système qui permette de se soustraire? M. Maxwell: La possibilité pour un tribunal de juger des points de loi me semble corres- pondre à un problème qui est bien d’actualité dans la province de Québec. On n’y est plus intéressé: d’une façon ou d’une autre, la cour violentera un principe de leur loi provinciale en vertu de la présence de juges formés à l’ecole du commun-law. Je ne crois pas que cette suggestion règlerait le problème. Jäajoute que je ne comprends pas réellement le fonc- tionnement de ce système que vous me décri- vez, car sans comprendre les faits liés à une cause, jfignore comment on peut en arriver à une décision car ce sont les faits qui suscitent les principes. En somme, je suis peut-être incapable de faire des observations sur une chose de cette nature. M. Lachance: Bien sûr, je ne parle pas des questions constitutionnelles, mais des ques- tions civiles. M. Maxwell: Je vous entends et mes obser- vations sappliquent aussi au domaine civil car, comme je l’ai dit, je ne vois pas comment vous pourriez décider quels sont les prirxcipes juridiques que vous allez appliquer si vous ignorez les faits qui sont liés au problème. M. Lachance: D’autre part, vous savez fort bien quià la Cour suprême, il s’agit habituelle- ment de points de loi que vous… M. Maxwell: Oui, mais non indépendam- ment des faits qui sont liés à la cause. M. Lachance: Non, peut-être pas. Le coprésident (M. MacGuigan): M. Gibson puis le sénateur Yuzyk et M. Cook. M. Gibson: M. Lachance a soulevé une question qui m’a amené à penser au pouvoir du gouvernement fédéral de référer une cause à la Cour suprême du Canada. faimerais bien savoir si les solliciteurs généraux des provin- ces et du gouvernement fédéral ont songé à la possibilité de faire approuver la validité cons- titutionnelle d’un cas défini, par exemple, le contrôle des loyers, par ‘la Cour suprême du Canada. Existe-t-il en la matière un précé- 5 : 32 Constitution [Text] ruled on by the Supreme Court of Canada as t0 constituiional validity. Has this ever been done? I confcss I am not aware of the exact powers of référence of the Supreme- Court. Has there been any discus- sion as to methods of resolving possible invalidation oî provincial statutes or federal statutes by this course? Mr. Maxwell: Yes. There is, of course, the référence power that is now found in Section 55 cf the Supreme CouLrt Act, and this is sometimes used to resolve constitutional issues. The one I am perhaps the most famil- iar with and perhaps may be the best illustra- tion of a more or less agreed set of facts going before the court with regard to consti- tutional cases is the offshore référence that took place quite a few years ago. In that particular case the Government of Canada and the Government of British Columbia co- operated to a considerable extent in getting what eacb government regarded as the rele- vant facts before the court; then the court deliberated and answered certain questions of law that were posed to it and which raised questions of a constitutional nature. I am cer- tain this sort cf thing has happened before, porhaps not to quite the same degree, but i1; has happened. The problern is not a simple one because if there were any real dispute about the facts, you would be in serîous difñculty at that stage. Some constitutional cases can be décid- ed on the basis of principle alone but many times you have to have some factual back- ground in order to really understand the con- stitutional issue. Mr. Gibson: Has there been much discus- sion on this topic by the officials or the Attor- neys Genet-al? Is it an activc matter of cur- rent interest or is it rather incidental? Mr. Maxwell: I think thcre is considérable interest in this problern. At the present time, of course, only the federal government has power to refer issues to the Supreme Court of Canada and the provinces have taken on to themselves a similar power with regard to their own courts of appeal. The provinces would porhaps like to be in a somewhat par- xallel position with regard to the Supreme Court of Canada or the final court, the court of last resort, whatever it be. This is also something we have given some thought to. The trouble with that is that it could be seriously abused; in some cases the court ijnight find that it had références all the time ‘about the law and all sorts of matters and tnere are some problems connected with it. of Canada June 18, 1970 [Interpretation] dent? J ’avoue que je ne connais pas très bien ce pouvoir de référer de la. Cour suprême. A-t-on déjà discuté des méthodes propres à résoudre Pinvalidation possible des statuts provinciaux ou fédéraux par cette voie? M. Maxwell: Oui, il existe, bien sûr, ce pouvoir de référence que l’on trouve présen- tement dans Particle 55 de la loi de 1a Cour suprême, et auquel on recourt parfois pour régler des problèmes constitutionnels. Celui que je connais le plus et qui illustre le mieux une série de faits sur lequel on s’entend plus ou moins référés à la Cour à Pégard des causes constitutionnelles est cette question du large qu’on a étudiée il y a déjà quelques années. Dans ce cas particulier, 1e gouverne- ment du Canada et celui de la Colombie-Bri- tannique ont collaboré pour présenter au tri- bunal ce que chacun d’eux considérait comme les faits pertinents; la Cour a ensuite délibéré et répondu à certaines questions de loi qu’on lui avait posées et qui soulevaient des problè- mes constitutionnels. Je suis sûr qu’une situa- tion de ce genre s’est présentée auparavant, peut-être pas avec la même intensité mais elle s’est présentée. Le problème se complique du fait que s’il survenait une dispute véritable au sujet des faits, on se trouverait en fort mauvaise pos- ture. On peut décider de certaines causes constitutionnelles sur la foi des principes seuls, mais souvent il faut des faits pour nous permettre de comprendre réellement le point constitutionnel en cause. M. Gibson: Les hauts fonctionnaires ou les solliciteurs généraux ont-ils beaucoupparlé de cette question? Est-ce une question d’ac- tualité ou si elle survient comme cela sur 1e tapis? M. Maxwell: (Test je crois une question qui présente beaucoup dîntèrêt. En ce moment, le gouvernement lédéral a seul le pouvoir de référer des causes à la Cour suprême du Canada et les provinces font de même en ce qui a trait à leur propre Cour d’appel. Peut- être ces provinces voudraient-elles être dans une position similaire à Pégard de la Cour suprême du Canada ou de la cour finale ou de la cour du dernier ressort, ou de quel que soit le nom qu’on lui donne. Nous y avons aussi songé, mais nous craignons qu’une telle situa- tion ne prête à des abus; dans certains cas, la Cour pourrait établir qu’clle avait eu tout ce temps des références au sujet de la Loi et de toutes sortes de questions auxquelles se ratta- chent des problèmes. ther adm wou effic as I law; st-ru whe cha: call hav ent o] to con wez wh wit June 18, 1970 nais pas très bien la Cour suprême. ëthodes propres à sible des statuts ar cette voie? ste, bien sûr, ce on trouve présen- la loi de la Cour ourt parfois pour ritutionnels. Celui i illustre le mieux l on sent/end plus ur à Pégard des cette question du a déjà quelques lier, le gouverne- lia Colombie-Bri- présenter au tri- ronsidérait comme a ensuite délibéré tions de loi qu’on v-aient des problè- sûr qu’une situa- antée auparavant, intensité mais elle e du fait que s’il able au sujet des >rt mauvaise pos-

certaines causes
‘oi des principes
es faits pour nous
ëellcment le point

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omme cela sur le

, une question qui
En ce moment, le
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nt-elles être dans
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cour finale ou de
1 de quel que soit
rus y avons aussi
1u’une telle situa-
« AS certains cas, la
avait eu tout ce
at de la Loi et de
xquelles se ratta-

v2″

l8 juin 1970

[Texte]

Mr. Gibson: I have a final question. How is
the workload of the Court progressing? With
nine judges and the volume of work that is
coming before it now, is it seriously pressed,
is it up to date or is there a long list of
‘réserve cases that have not been heard? How
is it running in that respect?

Mr. Maxwell: Generally speaking, people
feel the Court is unduly burdened at the pres-
ent time and certain législation that the gov-
ernment has put forward was designed in
many respects to relieve the Court cf that
burden. Indeed the bill now before the House
of Commons, the Fédéral Court Bill, was
designed in part to achieve that resu-lt. I
cannot be certain whether or not there will
be a long list of remnants. I have not checked
it recently but they feel they are under undue
pressure at this time.

Mr. Gibson: Yes. Thank you very much.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Sena-
tor Yuzyk.

Senator Yuzyk: Lacking légal background,
there is not very much I can say about the
administration of law outside the fact that l
wouzld like to see it administered in a most
efiîcient and just way. Administration of law
as l undcrstand it is of prime concern to
lawyers, and we are dealing here with the
structure of our judicial system. I wonder
whether in this process of constitutional
change, entrenchment or what you want t0
call it, the law societies and the law schools
have been consulted? l will put it in a différ-
ent way. Have these proposais been submitted

0 1710

to law societies and law schools for their
considération and comment? If such a thing
were clone, it would be rather interesting
what the différent lawyers would come out
with regarding the administration of law.

Mr. Maxwell: The answer, as best I can
give it, is that I do not think they have
been directed expressly to the law schools or
law societies, but of course the fédéral gov-
crnment has publishcd its vicws and its
propositions generally and of course there has
been some comment. But, oddly enough, I am
ânclined to think there has not been the
degree of comment that one might have
expected from many of the sources that you
mentioned.

I do not know why that is. Perhaps it is
that people find the whole matter very con-
fusing and difficult t0 deal with.

222a9—3

Constitution du Canada 5 î 93

[Interprétation]

M. Gibson: Une dernière question. Com-
ment Va le travail de la Cour‘! Avec ces neuf
juges et la quantité de travail qu’on lui
impose, üavaille-t-elle sous pression, est-elle à
jour, y a-t—il beaucoup de causes qui restent
en soufirance, comment les choses vont-elles?

M. Maxwell: De façon générale, les gens
estiment que la Cour est surchargée présente-
ment et certaines mesures législatives propo-
sées par le gouvernement étaient censées sou-
lager ce fardeau, En fait, le bill sur la Cour
fédérale était en partie destiné à ces fins. Je
ne saurais dire s’il y aura une longue liste de
causes à entendre. Je n’ai pas vérifié ce chif-
fre dernièrement, mais je sais que le tribunal
estime qu’il travaille sous pression.

M. Gibson: Bon. Merci beaucoup.

Le coprésident (M. MacGuigan): Le séna-
teur Yuzyk.

Le sénateur Yuzyk: Mes connaissances juri-
diques sont très modestes et je ne puis guère
me permettre de faire des observations sur
Padministration de la Loi, sauf que j’aimerais
bien qu’elle soit administrée de façon aussi
eflicace et juste que possible. Si j’ai bien com-
pris, Padministration de la Loi est pour les
avocats des plus importantes, et nous traitons
ici de la structure de notre système juridique.
Mais je me demande si à Pégard de ce chan-
gement constitutionnel, les sociétés juridiques
et les facultés de droit ont été consultées?
Laissez-moi m’expri.mer en d’autres ter-rues.

Ces propositions ont—elles été présentées
aux sociétés légales et facultés de droit pour
obtenir leur commentaire? Si on l’a fait, il
serait plutôt intéressant de connaître ce que
différents avocats pensent de Papplication de
la loi.

M. Maxwell: Je ne crois pas que ces propo-
sitions aient été présentées directement aux
sociétés légales ou aux facultés de droit mais
bien sûr, le gouvernement fédéral a fait con-
naître ses vues et ses propositions publique-
ment et s’est, de ce fait, attiré certaines obser-
vations. Mais, si étrange que cela semble, il
n’y a pas eu autant de commentaires que vous
en attendiez des sources que vous avez
mentionnées.

Jügnore pourquoi. Peut-être les gens trou-
vent-ils que cette question est fort mêlée et
difiicile à traiter.

5 i 34 Consiituiion cf Canada

[Teœt]

Senator Yuzyk: Do you not think it would
help them crystallize theù‘ ideas ii‘ they made
their comments— not that all societies would
do that? I am sure that some of the provincial
societies and schools would want to make a
specialize study of this problem, and I think
we could only benefit from their views. I even
would propose that our Committee perhaps

‘submit these proposals to them for their con-

sidération so that we would have the advan-
tage of their views when we make our deci-
sions regarding the judiciary.

The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Sena-
tor Yuzyk, I hope we will have presenta-
tions at least by members of law shcool facul-
tîes and provincial law societies. And in our
travels around the country I hope that we
will hear from people as well who have opin-
ions on any aspect of this.

Senator Yuzyk: I think this is very vital.
Lawyers may not want to comment unless

asked to do so. I never have found a lawyer

that if you asked him a question he would not
engage in some kind of an argument, but if
you do not ask him he may not do so.

The Joint Chairman (Senator Lamonlagne):

Provided you are prepared to pay a fée!

Senator Yuzyk: Well, we might have to do
that. After all, wé use lawyers in various
commissions, pay them a fee, and Parliament

gets the benefit of ‘chair studies.

Senator Cook: May I malte one further
observation. We were talldng about rights of
provincial governments and appeals to the
Supreme Court.

I would view with very great ‘alarm any
right of a provincial government to say what

‘could be appealed or could not be appealed. A

provincial government which would do vio-
lence to the rights of citizens is quite capable
of saying that right is not appealable. The
tact that rights can go to the Supreme Court
and be appealed would have a very, very
salutary effect on some provincial govern-
ments that I know quite well.

Therefore I would be very,‘ very much
against the Attorney Général of any province
having the right to say this can be appealed
or that cannot be appealed in the Supreme
Court, because you might want protection

June l8, 1970

[Interpretation]

Le sénateur Yuzyk: Ne croyez-vous pas
qu’on présentant leurs commentaires cela les
aurait aidés en quelque sorte à préciser leurs
pensées—non pas que toutes les sociétés le
feraient? Je suis sûr que quelques-unes des
sociétés provinciales et des facultés vou-
draient étudier tout particulièrement la ques-
tion et je crois que nous pourrions tirer grand
profit de leurs observations. Je proposerais
même que notre Comité leur soumette ces
propositions pour qu’il les étudie et que nous
puissions tirer profit de leurs observations
quand nous prendrons une décision au sujet
du système judiciaire.

Le coprésident (M. MacGuigan): Sénateur
Yuzyk, j’espère que nous aurons des représen-
tations en tout cas de la part des membres
des facultés de droit et des sociétés juridiques
provinciales. Et au cours de nos voyages à
travers le pays jïespère que nous entendrons
les observations des gens qui ont quelque opi-
nion à formuler sous quelque aspect de cette
question que ce soit.

Le sénateur Yuzyk: c’est, à mon avis, une
importance vitale. Peut-être les avocats ne
nous offriront-ils leurs commentaires que si
nous leur demandons de la faire. Je ne sache
point d’avocat, si on lui pose une question, se
plonge immédiatement dans quelque argu-
mentation, mais si vous ne lui en posez pas, il
s’abstiendra peut-être.

Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne):
Pourvu que vous soyez prêt à payer les
honoraires?

Le sénateur Yuzyk: Bien, il nous faudra
peut-être le faire. Après tout, différente com-
mission se réserve les services d’un avocat et
lui verse des honoraires et le Parlement tire
profit de leurs études.

Le sénateur Cook: Puis-je me permettre
une autre observation. Nous parlions des
droits des gouvernements provinciaux et des
appels à 1a Cour suprême.

Il rrÿalarmerait beaucoup de voir un gou-
vernement provincial qui pourrait décider à
son gré quelque cause pourra être portée en
appel. Ce serait battre en brèche les droits des
citoyens que de dire que tel droit ne
donne pas lieu à un appel. Le fait même que
ces droits pourraient faire l’objet d’un appel
en Cour suprême pourrait exercer un effet
très salutaire sur certains gouvernements pro-
vinciaux, je le sais fort bien.

Je mbpposeraîs donc énergiquement à ce
que 1e Solliciteur général de toutes provinces
ait le droit dedécréter que telle cause fait
l’objet d’un appel auprès de la Cour suprême,
car on pourrait avbir besoin de mesures pro-

18 iuir

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2 1a Cour suprême,
n de mesures Dro-

18 juin 1970

[Texte]
agaiust the provincial government itself.

The Joint Chairman (Senator Lamoniagne):
In what province?

Senator Cook: Oh, I cannot think of which
ofihand.

Senator Flynn: The Supreme Court can
entertain an appeal on any case by its own
décision.

Mr. Maxwell: Virtually speaking, that is
true, but that is because an Act of Parliarnent
says that.

Senator Flynn: Yes, but as Senator Cook
suggested, provincial law could modify the
jurisdiction of the Supreme Court.

Senator Cook: There was some suggestion
earlier, as I understood it, of two parallel
systems of justice, the courts in the provinces
dealing only with provincial matters and the
fédéral courts dealing with separate matters,
and I would oppose that very strongly.

Senator Flynn: The parallel that has been
discussed is the appointment by the provin-
cial and tedcral government, because outside
the federal courts proper the organization of
courts is the responsibility of the province,
and the jurisdiction of these courts is defined
by provincial law.

Senator Cook: I thought there was some
suggestion it might develop along the Ameri-
can lines, that of having two separate
sysbems.

Senator Flynn: Our system is not that way
today, whether we like it or not.

_ The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Mr.
Maxwell, do you have a comment?

Mr. Maxwell: I simply would say that I
think the point Senator Cook makes is cer-
tainly a valid one in the context of whether
or not the constitution should permit the pro-
vincial legislatures to define the jurisdiction
of the final court in terms of their own law-
making power.

No doubt some would feel that that was the
sort of thing that could be countenanced very
readily, in the same way that some would say
they should be permitted to appoint their own
judges and in effect have their system invio-
late of any federal influence at all.
fOn the other hand, some might say that
‘could be done only if the constitution itself

222s9—a;

Constitution du Canada

5:35

[Interprétation]
tectrices contre le gouvernement provincial
lui-même.

Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne):
Dans quelle province?

Le sénateur Cook: Je ne saurais dire, à si
brève échéance.

Le sénateur Flynn: La Cour suprême peut
considérer un appel sur toute cause en vertu
de sa propre décision.

M. Maxwell: C’est virtuellement vrai, mais
seulement parce que le décrète ainsi une loi
du Parlement.

Le sénateur Flynn: Oui, mais comme l’a
suggéré le sénateur Cook, la loi provinciale
pourrait modifier la compétence de la Cour
suprême.

Le sénateur Cook: On a parlé un peu plus
tôt je crois de deux systèmes juridiques paral-
lèles, les cours provinciales qui traitent exclu-
sivement de questions provinciales et les cours
fédérales qui traitent de questions distinctes,
et je mbpposerais énergiquement à un tel
régime.

Le sénateur Plynn: Dans le parallèle dont
nous discutions, il s’agîssait de la nomination
par les gouvernements provinciaux et fédéral,
car hors des cours fédérales proprement dites,
c’est aux provinces qu’il incombe dbrganiser
les cours et le champ dÏaction de ces cours est
déterminé par loi provinciale.

Le sénateur Cook: N’a-t-on pas dit aussi
que ce régime de deux cours parallèles pour-
raient se développerjun peu comme il est
arrivé aux États-Unis.

Le sénateur FlynnxNotrre système ne s’y
prête pas présentement, que nous le voulions
ou non. ‘

Le coprésident (M. MacGuigan): Monsieur
Maxwell, ‘avez-vous uneÿobservation à faire?

M. Maxwell: Je ne veux que souscrire ‘a
Pargumentation du sénateur Cook qui me
paraît fort sensée sur ce point de savoir si la
Constitution doit autoriser les cas législatifs
provinciaux à déterminer la compétence de la
cour de dernière instance aux termes de leurs
pouvoirs de légiférer.

Certains prétendent sans doute qu’on pour-
rait le soutenir facilement, de la même façon
qu’on pourrait soutenir qu’il conviendrait que
ces cours soient autorisées à nommer ‘leurs
propres juges, et à les protéger ainsi de tout
entachemcnt de la compétence fédérale.

D’autre part, d’autres pourraient aussi rai-
sonner que seule la Constitution contient des

5 = 36 Constitution of Canada

[Teæt]
had basic built-in protections to make certain
that no one would become unduly autocratic
and deprive people of their fundarnental
rights and freedoms.

So it is a curious mix of a number of

rpossibilities. Perhaps it is hard to know what

the final solution really ought to be in this

context—but they are all problems.

The Joint Chah-man (Senator Lamontagne):
I have only one question, which perhaps is a
lïttle bit beyond the realm of our discussion
this afternoon:

I was wondering if in peacetime there have
been many cases where federal legislation
had been based almost exclusively, in terms
of the constitution, on peace, order and good
govcrnment? Do you have any example of
this thzroughout our constitutional history?

Mr. Maxwell: Well, resort to peace, ordei‘
and good government is a very fréquent exer-
cise that we in the government of Canada and
in the Department cf Justice indulge in. I
would say the Canada Water Act is one
example.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
This is the case I had in rnind.

Mr. Maxwell: It is curious that I should
think that that _is what it might be.

The Joint Chairrnan (Senator Lamoniagne):
It appears to me to be the first exemple that
zwe have.

Mr. Maxwell: Oh, no, we have done quite a
lot of things under a peace, order and good
government.

For exemple, we have succeeded to a very
great exlent in developing a national capital
under the general jurisdiction of peace, order
and good government.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
I would not call that good government,
though.

Mr. Maxwell: We have had judicial bless-
îng of our atteïnpts so far in this regard.

The Joint Chairman (Senator Lamontagne):
And it was based on this?

Mr. Maxwell: Yes.

. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): ls
that the Munroe case?

‘Mr. Maxwell: Yes.

_‘ The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): ln
,.the area oflaeronautics, the St. Paul case also
gave pretty extensive jurisdiction to the fed-

June 18, 197D

[Interpretation]
mesures de protection internes qui nous per-
mettent d’empêcher une autocratie de mau—
vais aloi qui batterait en brèche les droits
fondamentaux et les libertés du peuple.

Nous avons donc un intéressant mélange de
diverses possibilités. I1 est peutvëtre difficile
d’entrevoir dans ces conditions la solution
définitive.

Le coprésident (Le sénateur Lamontagne):
Il me reste une dernière question qui déborde
peut-être le cadre de notre discussion cet
après-midi.

Je me demandais si en temps de paix, il y a
plusieurs cas ou les mesures législatives fédé-
rales ont été fondées presqwexclusivement,
aux termes de 1a Constitution sur la paix,
Perdre et le bon gouvernement? Avez-vous un
exemple à Pesprit, puisé dans Phistoire de la
Constitution?

M. Maxwell: C’est—à—dire qu’il arrive sou-
vent au gouvernement du Canada et à son
ministère de Justice de recourir à cet argu-
ment de 1a paix, de Pordre et du bon gouver-
nement. La loi sur les ressources en eau du
Canada me semble un exemple pertinent.

Le coprésident (Le sénateur Lamontagne):
C’est justement celle à laquelle je songeais.

M. Maxwell: Il est curieux que j’aie songé
comme çà à cette loi en particulier.

Le coprésident (Le sénateur Lamoniagne):
Je crois que c’est le premier exemple que
nous avons.

M. Maxwell: Non, nous avons fait bien des
choses en vertu de 1a paix, de 1’ordre et du
bon gouvernement.

C’est ainsi, par exemple, que nous avons
réussi à développer la Capitale nationale en
vertu de ce recours à 1a paix, à l’ordre et au
bon gouvernement.

Le coprésident (Le sénateur Lamontagne):
Ce n’est pas, cependant, ce que ÿappellerais
du bon gouvernement.

M. Maxwell: Mais aucune objection n’a été
soulevée du point de vue juridique jusquïci.

Le coprésident (Le sénateur Lamonlagne):
Et on se fondait sur ce recours?

M. Maxwell: Oui.
Le coprésident (M. MacGuigan): S’agit—i1 de
la cause Munroe?
M. Maxwell: Oui.

Le coprésident (M. MacGuigan): Dans le
domaine de Paéronautique, la cause St-Pauil
attribuait également une compétence assez

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IacGuigan): S’agit-il de MacGuigan): Dans le que, la cause St-Paul me compétence assez l8 juin 1970 [Texte] eral govemment. That was radio jtirisdiction. Perhaps that is a little off the subject. 0 1720 If I may return to one other area, I recall readmg an argument by Professor Péter Rus- sell of the University of Toronto in faveur of provincial appointment of judges in provin- cial courts, based on the desirability of incor- porating différent vciewpoints into the judiciary. I think lawyers often think of law as being a very pure science and not very related to development in society. That is probably not very realistic and I would certainly agrée with Professor Russell on that. I think his feeling was not that a government of a par- bicularly political stripe in a province would necessarily narrowly refiect its own prefer- ences in judicial sélection although it has been suggested that might indeed happen. At least it would like to appoint peuple who shared in a general way a particular philo- sophical bias which that government has. I do not «think he used exemples but we could ‘cake for example the area or labour disputes. It would be désirable to have judges of différent political philosophies on the court across the country to achieve a kind of balance. I wonder Mr. Maxwell what comment you have on that. Mr. Maxwell: I had the temerity t0 suggest When I was giving my little preliminary address that l felt that the tact that the feder- a1 législation applied generally throughout the whole of the country suggests to me that there an attempt should be made to have some degree of uniformity injected into the appointment of judicial îunctionaries who are going to administer that law. I frankly believe that. I do not know that one would have anything but a curious patchwork quilt if you had the sort of thing that you have just described which might be perfectly all right in terrns of local provincial law but which in tcrms of the administration of gcncral federal laws would be quite inappropriate. The Joint Chairman (Senator Lamoniagne): l understand from this that you do not like too many conservative appointments. Mr. Maxwell: I did not say that at all. Mr. McQuaid: Would this apply particular- ly to provincial courts? Constitution du Canada 5 : 37 [Interprétation] étendue au gouvernement fédéral. Il s’agissait de la compétence en matière de radio. Mais peut-être est-ce là un cas qui se situe un peu en dehors du sujet. Je me souviens devoir lu un arguznentation du professeur Péter Russell de l’Université de Toronto qui était en faveur de 1a nonfination des juges des cours provinciales par les pro- vinces sur la foi de la nécessité dïncorporer différents points de vue dans les régimes juridiques. Les avocats voient souvent dans -la loi une science très pure qui ne se rapporte pas beau- coup au développement de la société. Cette attitude n’est pas très réaliste et je serais sur ce point parfaitement d’accord avec 1e profes- seur Russell. Il estime je crois qu’un gouver- nement d’un certain parti politique dans une province ne reflète pas nécessairement de près ses propres préférences en sélection juridique bien qu’on a suggéré qu’ils puissent en eñet en être Il aimerait en tout cas nommer des gens qui souscrivent de façon générale à la politique particulière du gouvernement. Je ne crois pas qu’il ait cité d’exemple mais nous pourrions prendre comme exemple le domaine des différends ouvriers. Il serait désirable d’u- voir dans ce domaine des juges qui souscri- vent aux différentes philosophies politiques pour réaliser un certain équilibre dans les diverses cours du pays. Qu’en pensez-vous, monsieur Maxwell? M. Maxwell: Dans mes observations préli- minaires, j’ai été assez téméraire pour suggé- rer que du fait que les mesures législatives fédérales s’appliquent généralement à travers le pays, il me semble qu’on devrait rechercher une certaine uniformité dans la nomination des fonctionnaires juridiques à qui on assigne la tâche cvappliquer la loi. Franchement, j’y crois. Je ne cache point que nous puissions nous retrouver avec autre chose qu’un édre- don formé d’une collection de pièce de toutes les couleurs si on souscrîvait à un régime du genre de celui que vous venez de décrire qui peut fort bien convenir à des conditions juri- diques régionales dans une province mais qui seraient loin d’être à la hauteur de 1a tâche lorsqu’il s’agit de l’application des lois fédérales. Le coprésident (Le sénateur Lamontagne): Dois-je en conclure que vous préférez qu’il n’y ait pas trop de nominations faites par les conservateurs. M. Maxwell: Ce n’est pas ce que j’ai dit. M. Mcouaid: Ces mesures s’appliqueraient- elles plus provinciales? particulièrement aux cours 5 : 88 Constitution of Canada [Text] Maxwell: Yes,. right. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): If there are no other questions I might ask if it is agrceable that we append to the proceed- ings of today’s meeting the background papers on the Supreme Court and the judici- ary prepared tonus by the Constitutional Secretariat. Is this agreed? some hon. Members: Agreed. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): I think gentlemen we have given Mr. Maxwell a good work»out and I think we have all profited by the exchange. I wousld thank him and his advisers for coming before us today and pnesenting this view of the governmenfls position on the Supreme Couit and the judiciary. ‘ M. Morceau: Je voudrais féliciter ceux qui ont préparé la documentation qui nous est pervenue pour la première fois dans les deux langues avant 1’Assemblée. Je tiens à en féli- citer ceux qui ont vu à la réalisation de ce projet. Je souhaite seulement que nous puissions la recevoir quelques jours plus tôt afin de nous permettre de préparer un questionnaire. A l’encontre d’autres confites, nous ne pouvons poser nflmporte quelle question. Ce sujet est trop important. Si la chose était possible, je demanderais que 1a documentation nous par- vienne encore un peu plus tôt. i Mr. Brewin: Mr. Chairman, could I raise another point or do you want to deal with that? The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): If I could comment on this point. I would like t0 thank Mr. Marceau for the expression of bis views. The Constitutional Secretariat is very busy and is doing this for us out of sheer gratuity. We never feel that we can make too great demands on them. As you say, we would all prefer to have it but I am not sure that we can actually’ make that kind of request to them. An hon. Member: They are not a federal agency? The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): Yes. They are independent of us and they are just being good to us by preparing these materîals. As I understand it, they are preparing them from what they have in hand. If they have it in French and in English, they put it in both. If they do not have it, they just give ît to us June l8, 1970 [Interpretatton] M. Maxwell: Oui. Le coprésident (M. MacGuigan): Si vous n’avez pas d’autres questions, je vous deman- derais si vous convenez «Tannexer au proces- verbal d’raujou.rd’hui 1a documentation sur 1a Cour suprême et 1e système juridique que 1e Secrétariat de la Conférence constitutionnelle a rédigé à notre intention. D’aceord? Des voix: D’aocord. Le coprésident (M. MacGuigan): Je crois, messieurs, que nous avons tiré aujourd’hui de M. Maxwell tous les renseignements qu’il était en mesure de nous fournir. Je le remer- cie ainsi que ses conseillers d’avoir comparu devant nous aujourdhui et de nous avoir pré- senté ses vues sur le position du gouverne- ment à Pégard de la Cour suprême et du système juridique. Mr. Marceau: May I make a comment, M1‘. Chairman, I would like to congratulate those who have for the first time prepared this documentation in both languages. I wish t0 congratulate the responsible for the reaiiza- tion of his project. Only I would have wished to see them a few days before so that we could have drawn a séries of questions. Contrarily to other com- mittees, we cannot put just any question. This subjcct lis much too important. If it were at al-l possible, I would ask that this documenta- tion in the future be ñled a little ahead of tune. M. Brewîn: Monsieur ‘le président, puis-je me permettre une autre observation, ou si vous voulez parler à ce sujet? Le coprésident (M. MacGuigan): Un mot sur ce point. Je remercie M. Marceau d’avoir bien voulu exprimé son point de vue. Le Secrétariat de la Conférence constitutionnelle est fort occupé et a rédigé cette documenta- tion à titre purement courtois. Nous n’avons jamais songé à leur en demander trop. Comme vous dîtes, nous aurions préféré rece- voir cette documentation un peu plus tôt mais je ne voudrais pas leur faire de demande précise à cet effet. Une voix: Ce n’est pas une agence fédérale? Le coprésident (M. MacGuigan): Oui. Ils ne relèvent pas de notre compétence et c’est à titre purement courtois qu’ils ont préparé cette documentation. Si j’ai bien compris, ils se sont fondés sur les renseignements qu’ils possédaient. Si ces renseignements étaient dans les deux langues, ils nous les ont ainsi 1B jui [Texl in on facili‘ way. 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Nous n’avons en demander trop. aurions préféré rece- un peu plus tôt mais r faire de demande me agence fédérale? zGuigan): Oui. Ils ne ympétence et c’est à qu’ils ont préparé ’ai bien compris, ils enseignements qu’ils seignements étaient s nous les ont ainsi l8 juin 1970 [Texte] in one language. They do not really have the facilities a1: the moment to do it the other way. When these appear as appendices to our documents they will be in both languages because everything will be translated in that forrn. Eventuallly it will be that way. Mr. Brewin. Mr. Brewin: Mr. Chairman, I am not sure that I understood Mr. Gibson’s French at the opening. The Joint Chairman (Senator Lamoniagne): I did, Mr. Brewin: I thought he was asking about the program of this Committee in September and I understood you to reply that it had not been fixed yet. I just raiscd the question because I want to make a representation t0 the Joint Chairmen and to the Steering Com- mittee to try an-d get the plans for September decided as soon as possible. I raise the issue because there are other committees that are planning to meet in September and we would not want them to clash. It would be very helpful if you could inform us as soon as possible about what we are expected to do in Septeænber. The Joint Chah-man (Mr. MacGuigan): I think that is a very good suggestion. We had hoped to have a staff by this time who would draft for us our proposals as to how long we should be in what places and where. I might say that I have circulated to all members of the House of Commons and not just to the mcmbers of this Committee an invitation to express their views to us as t0 where in their area they would like to see us travel. I think Senator Lamontagne will be sending out a similar letter to members of the Sonate. This discussion at the moment îs only with regard to our initial trip. However, we are probably in a position to make that décision and should do so soon. Mr. McQuaid: It is essentiel, Mr. Chairman, that we convene in September. The meeting of the Canadian Bar Association cornes up very early in September. I am not just sure of the date. I would hope that it would not confiict. The Joint Chairman (Mr. MacGuigan): No, it will not confiict in dates but I think the whole Committee approved the recommendations oî the Stccring Committee earlier that shortly after Labour Day we begin our hearings in Manitoba, in the Northwcst Territories and in the Yukon. The exact dates are not set but I Constitution du Canada 5 : 39 [Interprétation] transmis. Si ces renseignements ne sont que» dans une langue, nous ne les aurons que dans cette langue. Ils n’ont pas pour le moment le moyen de faire autrement. . Lorsque nous annexerons cette documenta- tion à notre procès-verbal, elle sera publiée dans les deux langues car c’est ainsi qu’elle aura été traduite. Eventuellement, il en sera toujours ainsi. Monsieur Brewin. M. Brewin: Monsieur le président, je ne suis pas sûr d’avoir compris ce que M. Gibson disait au début en français. Le coprésident (le sénateur Lamontagne): Je l’ai compris. M. Brewin: J’ai cru qu’il sünformait au sujet du programme du présent comité en septembre et si j’ai bien compris, vous lui avez répondu qu’il n’était pas encore établi. Je pose cette question car je voudrais deman- der au coprésident et au Comité de direction d’essayer d’arrêter sitôt que possible ce calendrier de septembre. En effet, si d’autres comités projettent de se réunir durant ce mois, nous ne voudrions pas qu’ils entrent en conflit les uns avec les autres. Nous aimerions bien être fixés aussitôt que possible sur ce qu’on attend de nous en septembre. Le coprésident (M. MacGuigan): C’est une excellente suggestion. Nous espérions avoir le personnel nécessaire pour rédiger nos propo- sitions sur les lieux, les dates et la durée des réunions. Je vous signale que j’ai demandé à tous les députés de la Chambre des communes non pas seulement à ceux du présent Comité de nous exprimer leur point de vue quant aux endroits qu’ils aimeraient que nous visi- tions dans leurs régions. Je crois que le séna- teur Lamontagne enverra une invitation de ce genre aux sénateurs. La discussion porte en ce moment seulement sur le voyage initial. Toutefois, nous sommes probablement capa- bles de prendre cette décision et nous le feront bientôt. M. McQuaid: Est-il nécessaire, monsieur le président, que nous nous réunissions en sep- tembre. Le Barreau canadien se réunit tôt en septembre, je ne saurais dire exactement la date mais j’espère bien que je pourrai y pren- dre part. Le coprésident (M. MacGuigan): Non, il n’y aura pas d’emplacement quant aux dates mais je crois que 1e comité plénier a approuvé plus tôt la recommandation du Comité de direction à l’effet que tôt après la fête du Travail, nous rcprenions nos audiences au Manitoba, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon. 5 : 40 Consiitution oi Canada [Teæt] assume that we would leave the week oî Labour Day. Mr. Brewin: May I ask if you would consult with the Chairman of the Communs Commit- tee on External Aiïairs. They are planning t0 meet shortly aîter Labour Day. The Joint Chairman (Mr. MacGuîgan): I will certainly take that into ‘account. Thank you, Mr, Brewîn. If ‘chere are no further mat- ters, the meeting is adjourned. June 18. 1970 [Interpretation] Les dates ne sont pas encore fixées, mais je suppose que 1e départ se ferait dans 1a semaine de la fête du Travail. M. Brewin: Pourriez-vous Voir à ce sujet le président du Comité sur les Affaires extérieu- res. Ce comité entend se réunir tôt après 11a fête du Travail. Le coprésident (M. MacGuîgan): J’en tien- drai sûrement compte. Merci, monsieur Brewin. S’il n’y a pas dhutres questions, la séance est levée. 18 juin C( The by the ference on the drawn tional subject tee is June 18, 1970 zore fixées, mais je se ferait dans la ravail. is voir à ce sujet le 2s Affaires extérieu- réunîr tôt après la :Guigan): J’en tien- Merci, monsieur autres questions, la 18 juin 197D APPENDIX ”D » BACKGROUND PAPERS on THE SUPREME COURT and THE JUDICIARY Prcparcd by: The Secretariat of the Constitutional Conférence for The Special Joint Committee of the Senate and House of Commons on The Constitution cf Canada June 1970 SECRÉTARIAT OF THE CONSTITUTIONAL CONFÉRENCE INTRODUCTION The rnaterial in this booklet was compiled by the Sccretariat of the Constitutional Con« ference to assist the Spécial Joint Committee on the Constitution of Canada. The matcrial is drawn from the public record of the constitu- tional review and is related to the specîfic subjects to which the Parliamentary Commit- tee 13s directing its attention. Constitution du Canada 5 : 41 APPENDICE «D» DOCUMENTS DE BASE sur LA COUR SUPRÊME et LE SYSTÈME JUDICIAIRE Recueil préparé par 1e Secrétariat de la Conférence constitutionnelle pour 1e Comité spécial mixte du Sénat et de la Chambre des communes S111‘ la constitution du Canada juin 1970 SECRÉTARIAT DE LA CONFÉRENCE CONSTITUTIONNELLE INTRODUCTION Le Secrétariat de la Conférence constitu- tionnelle a préparé ce recueil pour venir en aide au Comité spécial mixte sur la constitu- tion canadienne. Le contenu de ce rccueil est tiré des documents publics concernant 1a révi- sion constitutionnelle et se rattache aux ques» tions précises qui retiennent Pattention du Comité parlementaire. Le secrétaire de la. Conférence constitutionnelle, Henry F. Davis, Secretwry of the Constitutional Conference. 5 : 42 Constitution of Canada TABLE OF CONTENTS A. Source lliaterial June 18. 1970 1. Federal Government 2. Nova Scotie î. äevg Brunswiok . ue eo 5. Ontario 6. Mimitoba. g. iîîkaächewan . er a 9. British Columbia 10. Generai Sources RELEVANT EXTRACTS B. SECTION Doc. No. 1 Nova Scotia —Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 (2) 2 Now Brunswick —Comments on the Judîcial Prooess and National Policy in a. Fedeml state. . 131 —Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 (2) 3 Quebec ———Relsted Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81(2) 4 Ontario mltciated Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81(2) 5 Manitobn —3rd Constitutional Conférence Honourable E. Sclireycr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . 207 6 Saskatchewan —R,elated Propositions. . . 7 Albcrtn. ——Position Paper prepored for the 3rd Constitutional Conierenoe . . . . . . , . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . 20S) 8 British Columbia —Related Propositions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 81 (2) 9 Gcncrnl Sources —«Briefing Papcr on Discussions within the CoutinuinîCommittce oi Officiztls. 75 —Progrcss Report oî the Committee o! Ministers on t e Judiciary . . . . . . . . . . .. 1S1 THE CONSTITUTION AND THE PEOPLE OF CANADA The Supreme Court and the Judiciary Federal Government 1. GencralDiscussiuvt Date Doc. No. Page (a) “Fedcralism for the Future ». . . . . . . . . . . . . . . . . , . ITeb. 2 26-28 —Right Hon. L. B. Pcarson (o. 1968 (b) “The Constitution and the People of Canada”, Feb. 112 38-44 —Right Hon. P. E. Trudcou (federnl approach the Consti- 1969 tntional Conierence) (c) 2nd Constitutiomtl Conference . . . . . . . . . .. . . . . Feb. 113(1) 3644W ——1‘1on. J. N. Turner 1969 2. The Suprcmc Court and the Constitution (a) “Federalism for the Future » . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . .. 2 26 —Right Hon. L. B. Pcarson (a. statement of icderal p (b) « The Constitution and the People of Canada”. . .. . …. .. 112 38-40 —Right Hon. P. E. Trudeau (federal approaclt prescnted t tutional Conférence) (c) iteiztted Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . 112 82(1) 82(2) 82(4) 84(6) 86(9) 86GB) 84(7) _ V 84(8) (d) 2nd Constztutional Conference . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . Feb. 1130) 365-66 ——Honourablc J. N. Turner 1969 3. Appointm ent of Judaes tu (a) the Supmme Court oi Canada (b) the superior provincial courts (a) “The Constitution and the Peopie oi Canada ». . . Fcb. 112 40-44 —Right Hon. P. E. Trudcau (iederal approach pr he Consti« 1969 tutional Conferen ce) 112 (b) Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . œœœœœœ aassss AQÊGAA êvvgäæ June 18. 197D Doc. No. 2 26-28 112 38-44 Page 113 (1) 364-67 112 38-40 112 82(1) 113 (1) 365-66 112 4044: 112 82(2) 82(3) 84É5) 84 8) 18 juin 1970 Constitution du Canada 5 : 43 TABLE DES MATIÈRES A. Sources 1. Gouvernement fédéral 2. Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick 94 ColombieBritannique 10. Sources diverses B. EXTRAITS PERTINENTS Section 1 Nouvelle- “cosse —Propositions connexes. . .’. ‘ ‘ ‘ 2 Nouveau-Brunswick 3 Q-gälornmentaircs sur les procédures judiciaires et la politique nationale dans un état fédéral. .4 131 u ee —Propositions connexes . r . . . . . . . i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . , . . . . . . , . . . . . . . . . . . r . . . . . . . . . . , 81 (2) 4 Ontario . . —Propositions connexes… . 81 (2) 5 Manitoba _ —Troisième Conférence constitutionnelle . . . . . . . , . . . . j . . . . . . . . . . . . . . . . . r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 L’honorable E. Schreyer 6 Saskatchewan —Propositons connexes . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . 81 (2) 7 Alberta —Exposé de vues pour la Troisième Conférence constitutionnelle i . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209 8 Colombie-Britannique —Propositions connexes . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . , . , . . . , . . . . . r . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82(2) 9 Sources diverses —Document dïniormation sur les discussions au sein du Comité permanent des fonctionnaires 75 —Rapport intérimaire du Comité ministériel portant sur l’ordre judiciaire . . . , . . . . . . . . . . . . . . .. 181 LA CONSTITUTION ET LE PEUPLE CANADIEN La Cour Suprême et l’ordre judiciaire Le gouvernement fédéral 1. Discussion générale Date Doo. n° Page a) «Le fédéralisme de demain» . , . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 , . . . . . . . . , . . . . . . , .. Fév. 2 26-28 —Le très honorable L. B. Pearson 1968 (prise de position fédérale) b) «La Constitution et le peuple Canadien» . . . . . . . . . . . . . . i . . . . . . . . . . . Fév. O12 38-44 —Le très honorable P. E. Trudeau 1969 (l’approche fédérale présentée a la Conférence constitutionnelle) c) Deuxième Conférence constitutionnelle” Fév. 113(1) 409-13 « L’honorable J. N. Turner 1969 2. La cour suprême et la constitution a) «Le fédéralisme de demain» Fév. 2 26 —Le très honorable L. B. Pea 1968 (prise de position fédérale) b) «La Constitution ct le peuple canadien». Fév. 112 38440 —Le très honorable I’. E. Trudeau 1969 (l’approche fédérale présentée a la Conférence constitutionnelle) c) Propositions connexes. .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . i . , . , . . . . ,, 112 82 4) 84 6) 86 9) 86(l0) 84E7) 84 8) d) Deuxième Conférence constitutionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Fév. 113 (1) 409-13 -L’honorable J. N. Turner 1969 3. Nomination des juges (a) a la cour suprême (b) aux cours supérieures provinciales a a) «La Constitution et le peuple canadien» . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . , . . . . . , . . . . .. Fév. 112 40-44 —Le très honorable P. E. Trudeau 1969 (l’approche fédérale présentée à la Conférence constitutionnelle) b) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . r . 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 112 82 2) . – 82 3) 84 5) 84 8) 86 9) 85 10) 5 : 44 Date (c) 2nd Constitutional Conference . . . . . . . , . . . . . . . , . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Feb. —-Honourable J. N. Turner 1969 4. Jurisdiction (a) “The Constitution and the People oi Canada” . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Feb. ——Right Hon. P. E. Trudeau 1969 (federal approach presented to the Constitutional Conférence) (b) Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (c) 2nd Constitutional Conférence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Feb. ——Honourable J. N. Turner 1969 NOVA SCOTIA Date 1. Gcueral Discussion (a) Related Propositions” 2. The Supreme Court and the Constitution 3. Appointmcnt of Judges to (a) the Supreme Court of Canada (b) the superior provincial courts (a) Related Propositions . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. Jurisdietion (u) Relatcd Propositions. NEW BRUNSWICK Date 1. General Discussion (a) Relntcd Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (b) Contimcnts on the Judicial Process and National Policy in a Fedeml ta e . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . , . . . ay —Denn M. Cohen 1960 2. The Supremc Court and the Constitution 3. Appointmcut oi JudLjes t0 (a) the Supreme Court or Canada (b) the superior provincial courts (a) Relatcd Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. Juriscliction (a) Relntcd Propositions . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (b) Comments on the Jud ‘al Process and National Policy in a Federal state . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ay ——Denn M. Cohen 1909 QUEBEC Date 1. Gcneral Discussion (n) Rclatcd Propositions . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . (b) 2nd Constitutional Conferencc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . .. Feb. —Honourable J. J. Bertrand 1969 —Constitutîonal Court proposed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . m Constitution of Canada . The Suprcme Court and the Constitution (a) Relatcd Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . Appointment of Judges to (n) tlic Supreme Court oî Canada (b) the superior provincial courts (a) Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . (b) 2nd Constitutional Conférence. . .. —Honourahle J. J. Bertrand . Jurisdiction (a) Related Propositions . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , Fol). (b) 2nd Constitutional Conference . . . . . . . . . . . , . , . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . 1969 —Honournble J. J. Bertrand June 1B. 1970 Doc. No. 113(1) 112 112 113(1) Doc. No. 81(2) 31(2) 31(2) Doc. No. 81(2) 131 81(2) 81(2) 113(1) 31 (2) 81(2) 113(1) 81(2) 113(I.) Page 365-67 Page 4.14.25 4. 14. 26 368-70 368 3 June 18, 1970 13 juin 1970 Constitution du Canada 5 g 45 L D09» N“ _ Page . Date Doc. n° Page 1130) 365-67 c) Èîuvfligàràerflâîèitîércîgcclcjîiâîçtutionnelie. 113G) 40943 404M . 4. Compétences‘ _ m ‘ 2 Œs.°.ïi:ä:ä’.i::2.îzäävsiiäsäzsäwm‘ ————————–  » {si l » M (l’approche fédérale présentée a la Conférence constitutionnelle) 112 b) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 82 4) 84(7) 84 6) sgiii D ‘x – – 113g) – c) ‘eliliviiliglrîiäeflîîgËräçcercjiänläfätutionnelle . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 113g) 409-13 . NOUVELLE-ÉCOSSE P L Ëï ïjfie… 1. Discussion générale Date D00‘ m Page 31(2) 2.5.15 _ a) propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . .. 81(2) 2 3 15 2. La cour suprême ct la constitution ‘ l 3. Nom(in>ation des juges
a il 1  » d C d
. (b) au)? ËËËÏsEËÎËËËeÎreÊ praldÿinîiales
31(2) 2.5.15 a) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 81(2) 2 3 15
_ 4. Compétences’ ‘ ‘
31(2) 2.5.15 V a) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 81(2) 2345
æ D00‘ No page NOUVEAU-BRUNSWICK
39 , 1. Discussion générale Dam D00‘ no Page
81(2) âîîag Ï a) Propositions connexes . . , . . . . . . . . . . . . . . , . .. C.“ W 7E5 39
3:18.38 ‘ b) comme“ ._ 1 (d . . . . , , , 3:14:38
_ “a éht jédæäiels sur es proc i, ures indiciaires et la politique nationale dan
131 M . a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 m 131
I Le doyen M. Cohen 1,359
‘ — 2. La cour suprême et la constitution
3. Nomination des juges
(a) à la cour suprême du Canada
) Ph) auxtcours supérieures provinciales
81(2) 3,1)“ a ioposi ions connexes . . . . , , . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 81(2) 3,1540
âiiîä âîâià
334213 3Â1cÏ43
3.13.37 3.14.37
34338 4. Compétences 314-38
81(2) a) Propositions connexes . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . .. 81(2) ssigèâ
3:14: 39 b) Commentaires sur les procédures judiciaires et la politique nationale dans ‘ ‘
lmLétalfz fédêrfil.ë. .h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . .. 5.1 131
— e c oyen . 1o en 1969
V 131
l
QUÉBEC
‘ 1. Discussion générale Dam Dm‘ “o Page
te Doc. No. Page V a) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 81(2) 4 14 25
81(2) ‘Q1435 b) Deuxième Conférence constit t’ ll 4’14″26
444% —L’honorable J.»J. Bertrandu Mme e ‘ J ’ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ V ’ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ’ ‘ ’ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘  » Fév’ 113m 413-16
2. 1130) 36840 —-Proposition d’une cour constitutionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 1969 413
363 2. Lâÿrlnä; Sägätîme et la constitution
V il i ions connexes. 81(2) 41314
31(2) 4.13.24 4.14.24
4-14-24 3 Nomination des ‘u es 4’142‘;
‘LMÆG i (Ê) i) la comisiiprâine du Canada
aux cours sup rieures provinciales
a) I ropositions connexes. . , . . 81
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (2) 4.1324
81(2) 4439/4 4.14.24
b) Deux » ne c fé n c‘ u 4 14 26
_ , « ici on rencc cons 1 u nonne e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Fév. 113(1) 413-16
,_ 113g) 368-69 . —L honorable J.—J. Bertrand 1969
, 4. Cognäétcnces ,
a ropositions connexes , _ _ ) _ _ _ , , _ 4 4 ’ _ _ _ 4 _ _ 4 _ _ l I , _ _ A _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ‘ I ‘ _ _ I _ _ _ ’ H 81(2) 4 14 25
81(2) Î 3g:
b) Diuîcième Conférence constitutionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . .. Fév. 1130)
n 113G) 353.70 — ionorablc J.-J. Bertrand 1969
I

5 : 4B Constiluiion of Canada
ONTARIO
Date
1. General Discussion ‘ ‘
(a) 2nd Constitutional Conferenoe. . Feb.
——Honourab1c A. A. Wishart 1969
2. The Supreme Court and the Constitution
(a) Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
3. Appointment oi Judges to
(a) The Supreme Court of Canada
(b) the superior provincial courts
(a) Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . … . . . . . . . . . . . . ..
4. Jurisdiction
(a) 2nd Constitutions! Conîcrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Feb.
—Honourab1e A. A. Wishart 1969
MANITOBA
Date
1. Generai Discussion

(a) Related Propositions (Weir Goverment) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . .

(b) 3rd Constitutionai Conierence . . . . . . . . . . . . . . , . . . ._. . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Doc.
—Honourub1e E. Schreyer 1999

2. The Supreme Court and the Constitution

(a) Rslatcd Propositions (Weir Government)

(b) 3rd Constitutions! Conference . . . . . . . . . . . . . Dec.
Mfionourabie E. Sohreyer 1969

3. Appointment of Judges to
(n) the Suprcme Court of Canada
(b) the superior provincial courts

(a) Related Propositions (Weir Governmcnt). . .

(b) 3rd Constitutional Confercnce . . . . . . . . . . . . . .. . Dec.
———Honourable E. Schreyer 1969

4. Jurisdiction

(a) Relntod Propositions (Weir Govcrnment) . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

(b) 3rd Constitutionai Conîerence… . . . . . . . . . . . . . . . . . . Doc.
-—Honoumble E. Sohreyer 1969

SASKATCIIEWAN
Date
1. Genorol Discussion
(a) Iteiated Propositions . . . . . . . . , .. .
(b) 2nd Constitutional Conforence. .. _ . Feb.
——Honourab1e D. V. Heald 1969
—acccpt federal proposais
2. The Supreme Court and the Constitution

2nd Constitutional Conierence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Feb.

mlîonourabie D. V. Heald 1969

—occept icdernl proposais
3. Appointment of Judges t0

(a) the Supreme Court oi Canada

(b) the superior provincial courts
4. Jurisdiction

(a) Itelated Propositions. .
ALBERTA
Date

1, General Discussion

(a) Position Paper prepared for 3rd Constitutional Conference …….. . . . . . . Doc.
—Honourable H. E. Strom . . 1969

2. The Supreme Court and the Constitution
(a) Position Paper prepared for 3rd Constitutional Conferencc. .. liääë.

—Honourabie H. E. Strom

3. Appointment of Judges to
(a) The Supreme Court of Canada.
(b) The superior provincial courts

. Jurisdiction

June 18. 197D

Doc. No.

113g)

81(2)

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207

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5.13.31

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June 18.1970

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,3. 113(1)

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. 20

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19

19

18 juin 1970 Consiiiution du Canada

ONTARIO
1. Discussion générale

a) Deuxième Conférence constitutionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
“L’honorable A. A. Wishart

2. La cour suprême et la constitution
a) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..’. . . . . . . . . . . . . . ..

3. Nomination des juges
(a) a la cour suprême du Canada
b) aux cours supérieures provinciales
a) ropositions connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

4. Compétences
a) Deuxième Conférence constitutionnelle. ..

« L’honorable A. A. Wishart

MANITOBA

. Discussion générale
a) Propositions connexes (Gouvernement Weir). . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

b) Troisième Conférence constitutionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
—L’honorz.ble E. Schreyer

2. La cour suprême et la constitution
a) Propositions connexes (gouvernement Weir) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

b) Troisième Conférence constitutionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
—L’honorable E. Sehreyer
Nomination des iuges
(a) à in. cour suprême du Canada
b) aux cours supérieures powinciales
a) Propositions connexes (gouvernement Weir
b) Troisième Conférence constitutionnelle.
—L’honorable E. Sohreyer
4. Coznpétexices
a) Propositions connexes (gouvernement Weiz‘) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

b) Troisième Conférence constitutionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
«L’honorable E. Schreyer

SASKATCHEWAN

1. Discussion générale
a) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . . ..
b) Deuxième Conférence constitutionnelle.
—L’honorable D. V. Heald
« accepte les propositions fédérales
2. La cour suprême et la constitution
a) Deuxième Conférence constitutionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
—L’honorable D. V. Heal
—accepte les propositions fédérales
3. Nomination des juges
n.) à. la cour suprême du Canada
b) aux cours supérieures provinciales

4. Compétences
a) Propositions connexes . . . . . . . . . . . . . , . . . . . ., . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

ALBERTA

1. Discussion générale
e.) Exposé de vues présenté a. la Troisième Conférence constitutionnell .. . . .
—L’honorable H. E. Strom
2. La cour suprême et la constitution
a) Exposé de vues présenté è. la Troisième Conférence constitutionnelle .. . . .
———L’honorablo H. E. Strom
3. Nomination desjuges
a) à. la cour suprême du Canada
b) aux cours supérieures provinciales

4. Compétences

Date

Fév.
1969

Fév.
1909

Date

Déc.
I969

Déc.
1909

Déc.
1969

Déc.
1969

Date

Fév.
1909

Fév.
1969

Date

Déc.
196

Déc.
1969

Doc. n°

113(1)

81(2)

81(2)

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Doc. n°

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113 l)

1l3(1)

81(2)

Doc. n°
209

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416-17

5.1431
5.1 .31

5.15.32
5.15.33

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6.9.18
6.10.18
6.10.19
011.5

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7.2.12
416

416

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5 : 48 Constitution cf Canada

BRITISH COLUMBIA

Date

1. Gcncral Discussion
(a) Related Propositions. . .

(b) 2nd Constitutional Confcrenc . Feb.
—Honourable L. R. Petersoxi‘ 1969
—endorsed the federal position

2. The Suprcme Court and the Constitution
(a) 2nd Constitutional Confercnce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Feb.
—Honourable L. R. Petcrson 1909
-—cndorsed the îederal position

3. Appointment of Judges to
(a) the Suprcmc Court of Canada
(b) the superior provincial courts
(a) Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

4. Jurisdiotion
(a) Related Propositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

GENERAT. SOURCES

Date
l. General Discussion
äfräcfnîg Paper on Discussions within tlre Continuing Committee of
cm s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(l7) Progrcss Report of the Committce oi ilïinisicrs on tlieJudicinry to the
Constitutional Conférence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(c) « (ÿonstitutional Reform: the Judiciary » . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . ..
—W. H. Angus-(Annual Meeting of Association of Canadien Law
Teaclrers, Calgary, June 1968)
(d) « La Cour Suprême du Canada et lïéâpplication du Droit Civil” . . . . . . ..
-—P. Azard (43 Con. Bar Review, 1965, p. 553)
(e) « Constitutional Law-Federalizing the Judiciary » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
——-D. Gibsoxi (44 Can. Bar RQVÎGW, 1960. p. G74)
(f) “Thoughts on Reforme of the Suprcme Court of Canada » . . . . . . . . . . . . .
-—W. R. Ledermnn (8 Alto. Law Rem, 1970. p. 1)
(g) “Fédéral Supreme Courts and Constitutions] Review » . . . . . . , . . . . . . . . ..
—E. lilclrVhinxley (45 Can. Bar Review. 1967, p. 578)
(h) “A Supreme Court in a Bicultural Society: The Future Role” . . . . . . . . . .
—Ontario Covcrnment Aclvisory Committec on Confederation, (Bask-
ground Popers, Vol. 1, 1067, p. 89-100)
(i) “A Constitutionul Court for Canada” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
—J. Y. Morin (43 Con. Bar Revicw, 1905. p. 5)
(j) “Constitutional licform of the Canadian Judiciary” . . . . . . . . . . . . . . . . .. .
—P. H. Russell (7 Alto. Law Rem, 1969, p. 103)
2. The Supreme Court and the Constitution
(a) ääefing Paper on Discussions within the Continuing Committee of
Cl s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(b) Progress Report of the Ccmmittec of Ministcrs on tlie Judiciary to the
Constitutional Conférence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

3. Appointmcnt of Judges t0
(a) the Supreme Court of (Janada
(b) the superior provincial courts
(a) glrriefinlg Paper on Discussions within the Continuing Committec of
10121 S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(b) Progrcss Report of the Coinmittee o! Ministers on the Jud ary to the
Constitutional Confercnce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nov.

1909

4. Jurisdiction
(a) Briefing Psper on Discussions within the Continuing Committee of
ci s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , , . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
(b) Progress Report of the Committee of Vinisters on tlre Jud ory to the
Constitutioual Conférence . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19257.

June 18, 1970

Doc. No. Page

81(2) 9.5.11
9.6.13
l13(1) 371
1l3(1) 371

81(2) 9.5.12

81(2)

Doc. No. Page

75 04-65
181

75 05
181

75 04-05
181

181

18 juin

1. Diso‘
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2. La C
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3. Noir

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4. Com
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1. Dis<
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3. Non

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4. Com
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Junolfîd,

18 juin 1.970 Constiiuiion du Canada 5 : 49

LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Dom N0‘ p » Date Doc. n° Page
1;“ — 1. Discussion générale pâî- ‘fi-î C
31(2) a) Propositions connexes . . . . . , . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . , . . . . . .. 31(2)

113G) av}; b) Deuxième Conférence constitutionnelle . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . .. 113(1) 416

—L’honorable L, R. Pcterson
-—a.ppuie la position fédérale

2. La Cour suprême et la constitution
a) Deuxième Conférence constitutionnelle . . . . . . , . . .

113G) 1171 Fév. 113(1) 416

1969

—L’licnorable L. R. Peterson
—appuie la position fédérale

3. Nomination (les juges
(a) à lu Cour suprême du Canada
(b) aux Cours supérieures provinciales
a) Propositions connexes. .

81(2)

81(2) 9.7.12

4. Compétences

81(2) a) Propositions connexes . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 81(2)

rocs
«a:
La».
coi-

S0 URCES DIVERSES

1. Discussion générule
a) Document d’information traitant des discu
manent des fonctionnaires” .. …,._ . . . . , . . . . . . . . . . . . . , . . .. 75 68459
b) Rapport intérimaire du Comi m té el portant surlbrdrejudic re,
présenté il la Conférence constitutionnelle . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . 181

ons au sein du Comité per-

c) «Réforme constitutionnelle: l’ordre judiciaire)! . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . .
—W. Il. Aiigus Réunion annuelle (le l’Association des professeurs de
droit canadiens, Lalgary, juin 1968)

cl) «La Cour Suprême du Canada et l‘Appliczition du Droit Civil» . . . . . . . . . ..
——P. Azrird (43 Can. Bar Review, 1965, p. 553)

e) «La loi eonstitutionnelle—fédéralisei- Perdre judiciaire» . . . . . . . . . . . . . . . . . .
—D. Gibson (44 Can. Bar Review, 196G, p. 674)

f) «Réflexion portant sur la réforme de la Cour Suprême du Canada)!”
—W. R. Ledermnn (8 Alta. Law Rev., 1970. p. 1)

g) <4 Les Cours Suprêmes fédérales et la révision constitutionnelle».
ME. McWhiniiey (45 Con. Bar Review. I967. p. 578)

h) «La Cour Suprême dans une société biculturelle: son rôle futur»,
« Comité consultatif du gouvernement de l’Ontario étudiant la
ration (Backgrouiid Papers, Vol. I, 1967, p. 89—100)

i) «Cour constitutionnelle pour le Canada».
—.I. Y. Morin (43 Can. Bar Review, 1965.

j) «Réforme constitutionnelle de l’ordre judic aire du Canada» . . . . . . . . . . . ..
—P. II. Russell <7 Alta. Law Rem, 1969, p. 103) 2. La Cour suprême et la constitution a) Document dïnfoimation traitant des discussions au sein du Comité permanent des fonctionnaires“ b) Rapport intérimaire du Comit présenté i). la Conférence constitutionnelle. 75 (l5 181 181 3. Nomination des juges (a) Ît la Cour suprême du Canada (b) aux Cours supérieures provinciales a) Document d’information traitant des discussions au sein du Comité per— inanent des fonctionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 68-69 b) Rapport intérimaire du Comité ministériel portant sur Perdre judiciaire, présenté il la Conférence constitutionnelle , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nov. 181 75 «nain ‘ 181 4. Compétences a) Document d’information traitant des discussions au sein du Comité per- manent des fonctionntaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 68439 b) Rapport intérimaire du Comité ministériel portant sur l’ordre judiciaire, présenté a la Conférence constitutionnelle . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 1 75 4H fil? k 181 22289-4 5 : 5D Constitution cf Canada June l8. 1970 NOUVELLE-ÉCOSSE-SECTION 1 Extraits du document 81(2) »—Propositions connexes. 2.4315 SUJET: CONSTITUTION DU SYS- TEME JUDICIAIRE NOVA SCOTIA—SECTION 1 Extracted from document 81(2) ——Relatcd Propositions SUBJECT: CONSTITUTION OF THE JUDICIAL SYSTEM 2.5.15 Considération should be given to the matter of the composition of the Suprcme Court of Canada and particularly its suitabili» ty as a Court of last restort to: (a) Détermine constitutional questions, and (b) deal with matters involving the civil code of Québec. NEW BRUNSWICK-SECTION 2 Commcnts on the Judicial Process and National Policy in a Fédéral State* Prcpared for the Continuing Committce of Officials by Dean M. Cohen May 20, 1969 I. Somc Structural Dilemmas of Fedcral Sysu tcms in Dcciding upon Powcrs and Jurisdiction The many structures of govcrnment in dealing with well-rootcol political traditions, with géographie, linguistic or cthnic différ- enccs, and their fréquent efforts to avoid high concentrations of political power, are among the cxplanations that account for the varied forms oî many modem federal statcs. Once a federal design, however, îs unidertaken, and powcrs are distributed among the central and provincial or state govcrnments, there lncvit- ably is presented the question as to how to makc so complcx a system operate efflciently in the face of at least two main, inhcrcnt difficulties, apart from the “functional » vcrsus “doctrinal” views of power. First, there is the question of interprcting the Constitution which describes the structures of governmcnt, and the distribution of powcrs, since language can never be so clear as t0 avoîd the continu- ing need for its définition and application to controversies as they arise; and, second, the means whereby coopérative activities can be undertaken among two or morc oî the gov- ernments conccrncd, particularly the federal governmont in association with one or more of thc others, and the political constitutional, administrative or lcgal deviccs cmploycd to provide the framework for such coopération. *The Govemmcnt of New Brunswick re- gards this paper, for the moment, as an ex- pression of Dean Cohen’s personal views. cour suprême du Canada et, en particulier, la question de savoir si elle devrait être la cour de dernière instance: NOUVEAU-BRUNSWICK—SECTION 2 On devrait étudier 1a composition de la a) en matières constitutionnelles, et b) en matièvcs relatives au code de la province de Québec. Commentaires sur le processus udiciaire et la politique nationale dans un État fédérali‘ prépare’ pour le Comité permanent des fonctionnaires par M. le doyen M. Cohen le 20 mai 1969 I. Certains dilcmmcs relatifs à la structure des systèmes fédéraux lorsqu’il s’agit de répaftii‘ pouvoirs et compétences. Les nombreuses structures de gouverne- ment, lorsqu’i1 s’agit de traiter avec des tradi- tions politiques bien établies, des différences géographiques, linguistiques ou ethniques, et les efforts fréquents qu’ils font pour éviter de fortes concentrations de pouvoir politique, figurent au nombre des facteurs qui sont à l’origine des diverses formes qwépousent plu» sieurs tats fédéraux modernes. Toutefois, une fois que le type d’Etat fédéral a été arrête’ et que les compétences ont été distrix buécs entre les gouvernements central et pro- vinciaux ou étatiques, il reste inévitablement à établir comment un système si complexe peut fonctionner efficacement face à deux dif- ficultés inhérentes principales, abstraction faite de la querelle des compétences «fonc- tionnelles» ou «doctrinales». Tout ctabord, il y a le problème de l’interprétation de la consti— tution qui décrit les structures du gouverne ment, et la répartition des compétences, puis- que le langage utilisé ne peut jamais être assez clair pour éliminer le besoin permanent de définir ce langage et de l’appliquer aux controverses au fur et à mesure qu’elles sur- gissent; et, en deuxième lieu, les moyens par lesquels il est possible à deux ou à plusieurs gouvernements cn cause d’entreprendre des activités communes, principalement lorsqu’il s’agit pour le gouvernement fédéral d’entre- prendre de telles mesures en collaboration avec un ou plusieurs autres gouvernements, et les mécanismes politiques, constitutionnels, admi- nistratifs ou juridiques utilisés pour fournir les structures nécessaires à une telle coopération. *Pour l’instant, le gouvernement du Nou- veau-Brunswick considère ce document com- me Pexprcssion du point de vue personnel de M. lc doyen Cohen, June18,1970 —SECTION I 81(2) es. STITUTION DU S YS- la composition de la ida et, en particulier, la 311e devrait être la cour institutionnelles, et clatives au code de la ec. ICK——SECTION 2 >rocessus judiciaire et la
dans un Etat fédérali‘
omité permanent dos
Jl. le doyen M. Cohen
mai 1969
‘elatifs à la structure des
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le traiter avec des tradi-
établi-es, des diflérences
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des facteurs qui sont à
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ipétences ont été distri-
rnements central et pro-
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m système si complexe
icement face à deux dif-
principales, abstraction
des compétences «fond
nales». Tout d’abord, ’11)’
œrprétation de la consti-
structures du gouverne-
n des compétences, pins-
gé ne peut jamais etre
ner le besoin permanent
e et de Pappliquer aux
et à mesure qu’elles sur-
rme lieu, les moyens P81‘
1e à deux ou à plusieurs
ause d’entreprendre des
principalement 1018011131
rnement fédéral dfientrea
Ares en collaboration avec
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s, constitutionnels, admi-
2s utilisés pour fournir les
; à une telle coopération-

gouvernement du Nou-
idère ce document com-
aint de vuc personnel de

1B juin 1970

There is, of course, a third problem which
in a sensé oftcn transcends these others,
namely, that whenevcr a fedcral state may
wish to set out in a Charter or Bill of human
rights, some statemcnt of fundamental values
governing the behavioui‘ of all the législative
and exécutive apparatus, at every level, then
the interprétation of that Charter or Bill also
posés serious problcms since interprétations
may not rnerely have the efiect of negatively
setting “limits” as to what the législative or
exécutive branches of government may do,
but it may also set “standards” of high policy
through which the judicial system may have
an opportunity or cven may be required, to
give instructions to the législatures or
adrninistrators conccmed ordering them t0
take positive action in the execution of eco-
nomic, social or lcgal policies expressly stated
by, or assumed by necessary implication to be
in the Bill of Rights itselt——or elsewhere in
the Constitution as well.

Thus a central dilemma for any fcderal
state-for its général public and political
opinion—is how far it may be prepared to
acccpt or encourage indirect or direct policy-
making roles for the Courts eithcr through
intcrpreting the Constitution gencrally, with
particular référence to the distribution of
powcrs, the structures and procédures of gov-
ernment, and the institutions for a coopéra-
tive federalism, or in applying the “négative”
and “positive” mandatés cxpressed clearly, or
by implication, in a Bill of Rights.

It is obvious that both on principle, or
Vîcwed empirically through the évidence of
federal systems in opération, that varieties cf
approaches to these fédéral diificulties are
possible. The Swiss have managed t0 get
along without a systematic, judicial approach
towards gencral constitutional interprétation
and have loft the crucial jurisdictional ques-
tions of Fedcral power—but not Cantonal
authority—to essentially the political process,
cxcept for a référendum device that gives
public opinion the “last word” in a ælisputc.
West Germany has employed a spccial consti-
tutional court to which all such issues are
referred both as a matter of original jurisdic-
tion and also where cases may have begun in
the regular courts before the constitutional
issue was identified and thereafter sent for
adjudication to the constitutional Court.
There is, however, a good deal of évidence
that certain selfllimiting standards as to how
far the constitutional court should make
statements of high policy runs through the

22289-4}

Constüuiion du Canada 5 z 51

Il y a, évidemment, un troisième problème
qui, d’une certaine faoçn, transcende souvent
ces autres problèmes, savoir que, chaque fois
qu’un Etat fédéral désire inclure dans une
Charte ou un Bill des droits de l’homme cer-
taines déclarations relatives aux valeurs fon-
damentales régissant la façon d’agir de tout
l’appareil législatif et exécutif, à tous les
paliers, Pinterprétation de cette Charte ou de
ce Bill dos droits entraîne de graves problè-
mes puisque les interprétations peuvent non
seulement établir négativement lcs «limites-
que lcs pouvoirs législatifs et exécutifs des
gouvernements ne peuvent pas franchir, mais
également éablir des «normes» quant aux
lignes de conduite, permettant ainsi au sys-
tème judiciaire de donner ou même Pobli-
geant à donner des instructions aux Assem-
blées législatives ou aux administrateurs
concernés pour qu’ils adoptent une ligne d’ac-
tion positive en vue de la mise en œuvre des
politiques économiques, sociales ou juridiques
telles qwétablies ou implicitement incluses
dans le Bill des droits même, ou, tout aussi
bien, ailleurs dans la constitution.

_ Le dilemme auquel doit faire face chaque
Etat fédéral——au niveau de Popinion publique
et poli iquemest le suivant: jusqu’à quel point
consentira-t-il à ce que les tribunaux aient un
rôle à jouer, directement ou non, dans Péta-
blissement des politiques, que ce soit par l’in-
terprétation de la constitution en général, et
plus particulièrement des problèmes de la
répartition des compétences, des structures et’
des procédés du gouvernement et des institu:
tions d’une fédéralisme coopératif, ou par la
mise en œuvre des ‘mandats «négatif» et
«positif» tels qwétablis, explicitement ou non.
dans un Bill des droits. ‘

Il est évident qu’il est possible de s’attaquer
à ces difficultés fédérales de diverses maniè-
res, que ce soit en étudiant le principe en
cause ou de façon empirique (en se basant sur
les systèmes fédéraux déjà en vigueur). Les
Suisses ont réussi à aller de l’avant sans le
secours d’une méthode judiciaire systémati-
que pour l’interprétation de la constitution.
Ils ont laissé lcs questions cruciales de compé-
tence du pouvoir fédéral—non pas, toutefois,
de l’autorité cantonnale-æssentiellement au
processus politique, sauf pour un recours au
référendum qui donne à l’opinion publique «le
dernier mot.» dans une dispute. L’Allemagne
de l’Ouest a eu recours à un tribunal constitu-
tionnel spécial auquel toutes les disputes sont
déférées en tant que juridiction de première
instance même si la cause a été introduite
devant les tribunaux réguliers avant que l’as—
pect constitutionnel ne soit soulevé puis ulté-
rieurement déférée au tribunal constitutionnel
pour adjudication. Il y a toutefois de nom-
breuses preuves que certaines normes limita—-

5 : 52 Constiiuiion of Canada

court’s practice and there seerns tu be a kind
of contradiction in the theoretically powerful
role of the court contrasted with its self—limit—
ing image——a1though litigants both private
and public may be making new demands for
a more direct policy function by the Court
than heretofore.

Australia, beginning with a strong theory of
state rights, and of residual powers in the
constituent states, has nevertheless managed
through judicial interprétation to émerge
with a quite strong central government,
balanced, howcver, by the continuing (and
even more rccently emphasized) assertions of
state power otlsetting the functional difficul-
ties by the use of inter-state and fédéral-state
agrecments wherever social and économie
needs required, e.g. transportation.

The United States perhaps is the most obvi-
ous exemple of the impact of the courts on
the allocation of power and on the shaping of
poney in a fédéral structure, and powerfully
atïecting the systemsoperational dynamics.
Ever since Chier Justice Marshall in Marbwry
Vs. Madison asserted the right of the Court t0
review and détermine the validity of législa-
tion, by Congress or the States, and ever since
the Court discovered the power of the first
ten amondments (the Bill of Rights) and later
of thc 14th Amendment in the hands of déter-
mined judges, the role of the Supreme Court
of the United States has been the illustration
par excellence of the candid sharing of politi-
cal power, by Courts, in a fédéral system. The
irony of the American expérience is that it
began with an essentially “confederal” atti-
tude and systematically became more and
more centralist for varieties of reasons that
had to do with westward expansion, war-
making and industrialization. All these gave a
drive to national policy and developmenrt
where the federal courts became important
agents of clarifying federal power but were
not its mainsprings. Indeed, the influence cf
the South on the Court before the Civil War
dramatized for example by the Dredd-Scott
case, and general economic conservatism from
1880 to 1935 showed certain contradictions in
the line of development where the judicial
process was both an aid to the evolution of
fédéral power but also a considérable brake
on it. The use by the Court of the “due
process” clauses oi”: both the Fifth and Four-
teenth Amendments, placing limits on federal
and state social and welfare législation irom

Junel8.l97U

tives quant au rôle que 1e tribunal constitu-
tionnel peut jouer dans le domaine de
Pétablissement des politiques se retrouvent
dans la pratique suivie par le tribunal et il
semble y avoir une certaine contradiction
dans le rôle puissant que le tribunal détient
en théorie et limage restrictive qu’elle s’est
créé elle—même—bien que des plaideurs
privés et publics semblent exiger à nouveau
que le tribunal joue un rôle plus direct dans
rétablissement des politiques qu’il ne l’a fait
jusqu’à présent.

L’Atis‘tralie, qui au départ s’appu_yait forte
ment sur la théorie des droits des Etats et de
Pattribution des pouvoirs résiduels à ces der-
niers, n’en est pas moins arrivée, par suite de
Pinterprétation judiciaire, à un gouvernement
central passablement fort. Celui-ci est mitigé,
cependant, par les assertions continuelles
(soulignées davantage encore récemment) du
pouvoir des Etats, les difiîultés étant aplanies
par le recours aux ententes entre États ou
entre le fédéral et les États lorsque les
besoins économiques et sociaux le requièrent,
e.g. dans le domaine des transports.

Les États-Unis offrent peut-être Pexemple
le plus frappant de Pimpact qu’ont les tribu-
naux sur la répartition des compétences et la
mise au point des politiques dans une struc-
ture fédérale, affectant grandement le dyna-
misme opérationnel du système. Depuis que le
juge’ en chef Marshall, dans la cause Marbury
vs. Madison, a aflirmé le droit des tribunaux
d’examiner et d’établir la validité de la légis-
lation, du Congrès ou des Etats, et depuis que
la Cour a découvert la force des dix premiers
amendements (le Bill des droits) et plus tard
du 14″“ amendement entre les mains de
juges bien décidés, le rôle que joue la Cour
Suprême des États-Unis est devenu Pexemple
par excellence d’une participation franche des
tribunaux au pouvoir politique dans un sys-
tème fédéral. Ifironie de Pexpérience améri-
caine vient de ce que, au départ, il s’agissait
essentiellement d’une attitude «confédéraler
qui est devenu systématiquement de plus en
plus centralistc pour une foule de raisons
(expansion vers l’Ouest, guerres et industriali-
sation). Toutes ces raisons donnèrent une
poussée à la politique et au développement
nationaux alors que les tribunaux fédéraux
devenaient des agents importants dans le pro-
cessus de clarification du pouvoir fédéral,
sans en être 1a cause principale. De fait, Pin-
fiuence du Sud sur la Cour avant la Guerre
civile, démontrée de façon dramatique par la
cause Dredd-Scott, et le conservatisme écono-
mique général qui a prévalu de i880 à 1935
ont mis à jour certaines contradictions dans le
développement même du processus judiciaire
qui était à la fois une aide et un frein consi-
dérable à l’évolution du pouvoir fédéral. En

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processus judiciaire
e et un frein consi-
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2
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18 juin 1970

the last quarter of the 19th Century down to
the middle years of the New Deal, démon-
strated that the judiciary in applying the
Constitution could be a quite “conservative”
force liowever that concept may be defined.

Yct the overall image of the Supreme Court
of the United States is one suggesting the
évolution of a powcrful tribunal, self-confi-
dent, politically aware and ready t0 under-
take policy-making whenever a “case or con-
troversy » was presented to it-(it has no
“advisory” role).

lt mu-st be recognized, however, that apart
from the dramatic achievements under Chief
Justice Marshall and a few key judges over
the générations it was really not until the
years from about 1937 onward that the posi-
tion of the Court in taking a “direct” hand in
social and economic policy matured t0 the
point it now has reachedæor over-reached.
Such historia décisions based upon the First,
the Fifth and the Fourteenth Amendments,
and other provisions, that have led to varied
attacks in the matter of racial equality in
schools, transportation, accommodation and
employment as well as t0 ordering the
rcstructurting of electorial représentation in
the States and Federally, are among the best-
known of these more reeent and candid exer-
cises of power to make fondamental social
policy. Directly or indirectly, the Courts may
compel législative and exécutive action by
way of new obligations on thc part of those
branches of govemment to re-state and
implement the positive law in accordance
with the broad policies and principles as
enunciated by the Court.

The Canadian expérience on many points
seem more analogous to the Australian
than to the American in terms of the tech-
nique and the spirit of the judicial function
but the Australien Judges—Sir Owen Dixon,
C. J. is a good examplen-and the Australien
Bar often have been more frankly policy-
oriented in argument and décisions, on the
interprétation of the Australian Constitution,
than has been the case, with some few ex-
ceptions, in Canada, Partly this may be the
result of the leadership of certain very croat-
ive Australian judges on the High Court and
the role that the Australian Court has had as
a “final” court of appeal efîectively for a
longer period of time thian is thc case or Ca-

Consiiîuiion du Canada

5:53

effet, l’utilisation par la Cour des clauses
visant lüapplication régulière de la loi» des
5″“ et 14″“ amendements, limitant la législa-
tion fédérale et étatique dans les domaines
sociaux et du bien-être à compter du dernier
quart du 19″” siècle jusqu’à mi-chemin dans
le «New Deal», a démontré que le pouvoir
judiciaire pouvait, en appliquant la constitu-
tion, être une force très «conservatrice»
(quelle que soit la façon dont on puisse définir
ce concept).

Toutefois, ljimage que l’on a de la Cour
suprême des Etats-Unis en est une qui montre
l’évolution d’un tribunal puissant, sûr de lui-
méme, averti politiquement et prêt à se lancer
dans la formulation de politiques chaque fois
qu’une «cause ou une controverse» lui est
soumise—

Il faut admettre, cependant, qu’exception
faite des hauts faits qui se sont produits sous
le juge en chef Marshall et quelques autres
juges-clés au cours des années, ce n’est réelle-
ment qu’à compter de 1937 que la position de
la Cour dans le domaine de la prise en main
«directe» de la politique sociale et économi-
que a progressé au point d’arriver à la situa-
tion actuelle, qui est peut-être exagérée. De
telles décisions historiques, fondés sur les pre-
mier, cinquième et quatorzième amendements
et sur d’autres dispositions, qui ont amené des
attaques diverses dans le domaine de Pégalité
raciale dans les écoles, le transport, le loge-
ment et Pembauche ct qui ont également
entraîné la restructuration de la ÏÔXÎÎÉSCÏIÎZÊE
tion électorale dans les États et à Péchelle du
pays, figurent au nombre des mieux connus
de ces plus récents exercices du pouvoir des-
tinés à établir une politique sociale fondamen-
tale. Directement ou indirectement les tribu-
naux peuvent forccr une action législative ou
exécutive en créant de nouvelles obligations
pour ces paliers de gouvernement qui seront
obligés de redéfinir et de mettre en œuvre
une loi positive conformément aux politiques
et aux principes généraux énoncés par la
Cour.

Sur plusieurs points, Pexpérience cana-
dienne ressemble probablement davantage à
Pexpérience australienne qu’à Pexpérience
américaine pour ce qui est de la technique et
de Pcsprit dc la fonction judiciaire mais les
juges australiens, sir Owen Dixon, C.J. en est
un bon exemple, et le barreau australien ont
davantage été franchement orientés vers la
formulation d’une politique dans leur argu-
mentation et leurs décisions, relatives à l’in-
terprétatcion de la constitution australienne,
que ce ne fut le cas au Canada, à quelques
exceptions près, Ceci vient peut-être en partie
du leadership dont ont fait preuve certains
juges australiens très créateurs, membres de
la Cour suprême de ce pays, et du rôle que le

5 : 54 Constitution oi Canada

nada (except for a number of spécial matters
‘that have gone from Australia to the Judicial
Committee until 1968 When all Federal ap-
peals were abolished to the P,C.)

Indeed, the central characteristio of the
Canadian expérience has been its reliance for
almost eighty years on the Judicîal Commitx
tee in London, a tribunal distant in geography
and often in “fecl” from the Canadien scene
and with Anglo-Canadian techniques cf argw
ment at the Bar and of judgment w-riting by
the Bench, not frankly oriented toward analy-
sing the policy alternatives almost always
underlying constitutional questions. S0 gener-
ally absent irom both argument and décision
has been this dceling, in the Canadian tradi-
tion, with policy that it is not difficult to
identiiy the several instances where policy in
tact has been debated with frankncss and
skill, at least at the level of the Supreme
Court of Canada. Examplcs such as Duff, C.
J.’s judgment in the Référence on the Alberta
Press Case, the Surprcme Court and Privy
Council judgments in the Radio Case and
Aeronauftics Cases and the Supreme Court
jugments, mostly undcr the leadership of Mr.
Justice Rond, in the séries of civil liberties‘
décisions that bcgan with the Boucher Case in
1951, almost exhaust the more conspicuous
illustrations oî serious policy discussion. For
the rest, the Canadian Supreme Court has
been influenced significantly in its technique
of judicial review by the Privy Council’s
exegetical search for meaning within the lan-
guage of the British North America Act itself
or through finding answers in the principles
of the common law wherever constitutional
questions of a non-BNA Act character were
beforc it.

To put it very bluntly the Canadien record
of judicïal “philosophizing” in the course of
interpreting the BNA Act, or in dealing with
consti-tutional principles in general, has been
greatly infiuenced by the “inhibitod” stand-
ards of the Judicial Committee, and exccpt
for the golden moments of the civil liberties
décade whioh seems to have ended with Mr.
‘Justice Rand’s departure from the Bench, the
Supreme Court has continued to move along
a line of conceptual and technical interpreta-

June l8. 197D

tribunal australien a joué en tant que tribu-
nal de «demière instance» au cours d’une
période plus longue que ce ne fut 1e cas au
Canada (sauf pour un certain nombre de
questions spéciales qui sont passées du tribuu

nal australien au Comité judiciaire, jusqu’en ‘

1968, date à laquelle fut aboli tout recours au
Conseil prive’ dans le cas des appels
fédéraux).

En effet, la caractéristique principale de
Pexpérience canadienne vient de ce qu’il fal-
lait s’en remettre durant près de quatre-
vingtsans au Comité judiciaire à Londres, un
tribunal distant ‘au point de vue géographique
et au point de vue compréhension de la réa-
lité canadienne, doté de techniques anglo-
saxonnes düargumentation devant 1c tribunal
et de rédaction de jugements par le tribunal,
tout ceci n’étant pas véritablement orienté
vers Fanalyse des diverses politiques possibles
qui sous-tendent presque toujours les ques-
tions constitutionnelles. Cette prise en consi-
dération de la politique, dans la tradition
canadienne, est tellement absente, règle géné-
rale, de Pargumcntation et des décisions qu’il
n’est pas difficile dîdentifier les quelques
occasions où la politique a, de fait, été discu-
téc avec franchise et habileté, tout au moins
au niveau de la Cour suprême du Canada. Les
exemples suivants, tels le jugement du juge
Dufî clans 1a cause de lvllberta Press Refe-
rence, les jugements de la Cour suprême et
du Conseil privé dans la cause radiophonique
et les causes aéronautiques, et les jugements
de la Cour suprême, principalement sous le
leadership du juge Rand, dans cette série de
décisions sur les libertés civiles qui ont
débuté avec Parfaire Boucher en 1951, épui-
sent presque complètement les illustrations les
plus frappantes des discussions sérieuses de
politique par les tribunaux. Quant au reste, 1a
Cour suprême du Canada a été fortement
influencée dans sa technique de révision judi-
ciaire par la méthode de recherche exégétique
du Conseil privé du sens caché des mots en se
basant sur le langage même de l’«Acte de
PAmérique du Nord britannique» ou en
recherchant les réponses dans les principes du
droit commun chaque fois qu’elle avait à étu-
dier des questions constitutionnelles dont ‘le
caractère ne se rattachait pas à celui de l’Acte
de PAmérique du Nord britannique.

Disons-le sans ménagements, le dossier
canadien, lorsque les tribunaux ont du mettre
sur pied une certaine philosophie pour inter-
préter l’A.A.N.B., ou s’attaquer aux principes
constitutionnels en général, a été fortement
influencé par les normes «paralysantesx
du Comité judiciaire. Sauf pour cette période
d’exception que fut la décennie des libertés
civiles, qui semble avoir pris fin lorsque le
juge Rand a quitte’ le Banc, la Cour suprême
a continué à s’en tenir à une ligne dïnterpré-

M

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emwmusnervsm

June l8, 1970

joué en tant que tribu-
gance. au cours d’une
que ce ne fut le cas au
un certain nombre de
li sont passées du tribu-
nité judiciaire, jusqu’en
fut aboli tout recours au
; le cas des appels

téristique princiÿâle ‘i0
ne vient de ce qu’il tal-
lurant près de quatre-
judiciaire à Londres, un
iint de vue géographique
ompréhcnsion de la réa-
é de techniques angle
ation devant lc tribunal
gements par le tribunal’,
s véritabaement oriente
‘erses politiques possibles
rsque toujours les ques-
es. Cette prise en consi-
tique, dans la tradition
nent absente, règle géné-
ion et des décisions qu’il
l’identifier les quelques
que a, de fait, été discu-
: habileté, tout au moins
suprême du Canada. Les
cls le jugement du juge
de lÿllberta Press Refe-
de la Cour suprêmç et
.s la cause radiophûnlquë
itiques, et les jugements
, principalement sous le
tand, dans cette série de
ibertés civiles qui ont
Boucher en 1951, épui-
ement les illustrations les
discussions sérieuses de
unaux. Quant au reste, la
ïanada a été fortement
clinique de révision Judi-
z de recherche exégétzque
sens caché des mots en se
ge même de luActe de
cd britannique» ou en
uses dans les principes du
c fois qu’elle avait à étu-
zonstitutionnelles dont le
chait pas à celui de l’Acte
lord britannique. A
iénagements, le dossier
tribunaux ont dû mettre
e philosophie pour inter-
säittaquer aux principes
général, a été fortement
normes «paralysantes»
, Sauf pour cette Péïïûde
la décennie des libertés
avoir pris fin lorsque 1e
e Banc, la Cour supreme
tir à une ligne d’interpré-

18 juin 1970

tion predictably cautious and quite unwilling
to be drawn openly into policy discussions or
the use oi data, social and economic, in fur-
therance of such en approach.

At the sarne time, it remains an interestîng
question whether the dependence upon writ-
ten constitutions for any statement of great
principles is always so necessary after all-—
apart from the specific problems defining gov-
emmental structures «and processes, and the
distribution of powers in a fédéral state. For
example, two very constitution-minded coun-
tries get along with minimal documentation
expressing either structures or principlesw
although both are unitary states, e.g, the
United K-ingdom and Israel. The U.K., of
course, has a great deal more written
instrumentalities than is often remembered
from Magna Carta through the Pétition of
Right, the Habeas Corpus Act, the Bill of
Rights, the Act of Union, the Act of Settle-
ment, the various Parlliament Acts afiecting
the powers of the House of Lords and House
of Communs, and some other related instru-
ments. But perhaps more important arc the
“customs and conventions” of the constitution
over which the great battles were fought and
whicb are the true source of the containment
of the Royal Prerogaiive, of responsible gov-
ernment and of the interplay between the
politicalmand-party structures and systerms,
and constitutional principles and framework.
Above all there ils the use of the word “con-
stitution » to describe the network of relation-
ships between the individual and the state,
many of which have been evolved through
the ordinary processes of the courts as these
deal with private actions at law but where
the behavioLu‘ of one of the parties gives rise
to a principle involving state powers, privi-
leges or immunities of the kind designatcd as
those requiring some “constitutional” identifi-
cation and définition.

The judicial role in The United Kingdom,
thcrefore, has nevei‘ been consciously consti-
tution-oriented as must be the case for feder-
al states, with a writtcn constituional trame-
work. But in at least three ways the U.K. has
been very constitution-minded through (i) the
interprétation of old and new statutes or
instruments involving constitutional princi-
ples or governmental structures, (ii) through
the évolution of the common law of the con-
stitution coming up through ordinary actions
at law and in equity before the courts but
involving an issue identifiable as “constitu-
tional »; and (iii) the recognition that there are
certain over-riding concepts of government

Constitution du Canada

5:55

tation conceptuelle et technique très prudente.
Elle ne voulait pas, non plus, être attirée
dans des discussions publiques de politique
ni être forcée d’utiliser des données, sociales
et économiques, qui auraient pu se rattacher
à une telle façon de procéder.

De plus, il serait intéressant de savoir s’il
est toujours nécessaire de s’en remettre aux
constitutions écrites pour lcs déclarations de
grands principes-exception faite des pro-
blèmes précis de définition des structures et
des procédés gouvernementaux et de la répar-
tition des compétences dans un État fédéral.
Ainsi, deux pays fortement portés vers les
questions constitutionnelles n’ont qu’une
documentation minime pour préciser leurs
structures ou leurs principes, bien qu’il s’a-
gisse de deux États unitaire ‘ e Royaume-Uni
et Israël. Le Royaume-Uni, idemmcnt, pos-
sède beaucoup plus d’instruments écrits que
l’on pense généralement, de la Grande Charte
à la Pétition des droits, l’Acte d’Habeas
Corpus, le Bill des droits, l’Acte d’Union,
l’Acte de Succession, les différentes lois du
Parlement relatives aux pouvoirs de la Cham-
bre des Lords et des Communes, de même
que certains autres instruments connexes.
Mais ce qui est peut-être plus important
encore, ce sont les’ «coutumes et conventions»
de la constitution au sujet desquelles se sont
déroulés les grands combats et qui sont la
véritable source de l’encadrement de la préro-
gative royale, du gouvernement responsable
et de la réaction entre les structures et systè-
mes politiques et partisans, de même que des
principes et de la structure constitutionnelle.
Il y a de plus de recours au mot «constitu-
tion» pour décrire l’ensemble des relations
entre l’individu et l’Etat, plusieurs de ces
relations étant le fruit du processus ordinaire
des tribunaux qui sont saisis de causes pri-
vées, mais où le comportement de l’une des
parties entraîne un principe impliquant les
pouvoirs de PÉtat, les privilèges ou lcs immu-
nités d’un genre qui est classifié comme ayant
besoin d’une certaine identification et défini-
tion «constitutionnelles».

En conséquence, le rôle du judiciaire au
Royaume-Uni n’a jamais été volontairement
axé sur la constitution comme ce doit être le
cas dans les Etats fédéraux, dotés d’une struc-
ture constitutionnelle écrite. Mais de trois
façons, tout au moins, le Royaume—Uni est
orienté vers la constitution: l) par l’interpré-
tation d’anciennes et de nouvelles lois ou
d’instruments impliquant des principes consti-
tutionnels ou des structures gouvernementa-
les; 2) par l’évolution du droit coutumier de
la constitution qui découle des causes sur des
questions de droit ou d’équité portées devant
les tribunaux ordinaires mais impliquant une
question qui peut être identifiée comme étant

5 ; 5a Constitution cf Canada

and socicty to which all statutes and exécu-
tive oixiers are presumed to conform. This is
the cclebrated doctrine of “avoidance” where
it is assumed that an open challenge t0 estab-
lished constitutional principle is not intended
in a given statute—although theie is nothing
to prevent a supreme ‘Diceyan’ parliament
from wilfully doing so if it chooses.

In Isreal the situation is even simpler, or
more complex, depending how it is viewed.
There the total written constitution in one
sense is the fondamental proclamation of the
independence of the state, of May 14/15, 1948.
To these should be added all the instruments
of public law affecting the principles and
structure of government remaining from the
British mandatory period and continued of
course by the new state; as well as those
principles of general law and procédure
which had within them certain constitutional
components for the protection of the subject
as described above for the United Kingdom
Geg. Habeas Corpus, “the rule of law” con-
cept, gcnemlly operative in administrative
law, contract, torts, etc.)

Now the point about both the United King-
dom and Israel is that serious, rights and
freedom-minded societies can exist with mini-
mally codified systems of rights; and the role
of the judges under these conditions tends to
be paradoxically both a. good deal more and a
good deal less significant in the proportion of
specific power allocated to them in the devel-
opment of constitutional policy as a wliole.
Yct even here, of course, the Court’s role is
always crucial. But unlike a federal state, or
a state that is both federal and bad a Bill of
Rights of some kind, there is not in the U.K.
or Israel the scope for spccific policy-making
through thc mechanism of judicial interpréta-
tion and action, either through a written con-
stitution generally or through a Bill of Rights
in particular, or through both. (Of course, not
all uhitary states are without constitutions.
For France has a written constitution contain-
ing Bills of Rights types of provisions).

The point cf all of this is toemphasize, on
the one hand, the role of courts even without
elaborate constitutions and Bills df Rights to
interpret, at thc samc time to demonsîrale

June l8, 1970

kconstitutionnelle»; et 3) par la reconnais-
sance du fait qu’il y a certains concepts rela-
tifs au gouvernement et à la société qui sont
dominants et auxquels, en principe, tous les
statuts et toutes les ordonnances exécutives
doivent se conformer. Il s’agit de la célèbre
doctrine de «subordination» (avoidance) selon
laquelle l’on suppose qu’il n’est prévu aucune
dérogation à un principe constitutionnel établi
dans quelque statut que ce soit—bien que
rien nbmpêche un parlement suprême (à la
Dicey) de 1e faire volontairement, s’il le
désire.

En Israël la situation est plus simple, ou
plus complexe, selon le point de vue. En ce
pays, la constitution écrite s’identifie en un
sens à la proclamation fondamentale d’inde
pendance qui remonte aux l4 et 15 mai 1948.
A ceci il faudrait ajouter tous les instruments
de droit public touchant les principes et la
structure du gouvernement qui dataient de
Fépoque du mandat britannique et qu’a mai –
tenus le nouvel Etat, de même que ces prin-
cipes de droit général et de procédure qui
comprenaient certaines composantes consti—
tutionnelles pour la protection du citoyen, tels
que décrits plus haut pour le Royaume-Uni
(e.g. Haibeas Corpus, le concept du «principe
de la légalité», habituellement en vigueur en
droit administratif, au niveau des contrats, de
la responsabilité civile, et ainsi de suite).

Il en découle donc de Pexeznple du
Royaume-Uni et d’Israël, que des sociétés
sérieuses, qui ont à l’esprit le respect des
droits et de la liberté, peuvent exister même
avec un minimum de droits codifiés. Le rôle
des juges dans ces conditions tend paradoxag
lement à être beaucoup plus significatif et en
même temps beaucoup moins significatif
quant à la proportion du pouvoir qui leur est
alloué au niveau du développement général
d’une politique constitutionnelle. Mais même
là, évidemment, le rôle du tribunal est crucial.
Çontrairement à ce qui se produit dans un
Etat fédéral ou dans un État qui est à la fois
fédéral et qui possède un Bill des droits d’une
sorte ou d’une autre, il n’existe pas au
RoyaumeUni ou en Israël de possibilité de
mise en œuvre d’une politique précise par
Pentremise de l’interprétation et de Faction
judiciaire, que ce soit, en général, grâce à une
constitution écrite ou, en particulier, grâce à
un Bill des droits, ou aux deux. (Evîdemment,
tous les États unitaires ne sont pas sans cons-
titution. La France possède une constitution
écrite qui contient des dispositions du genre
de celles que l’on retrouve dans les Bills des
droits).

Le but de tout ceci est de mettre l’accent,
d’un côte’, sur le rôle des tribunaux même s’il
n’y a pas de constitution et de Bill des droits
élaborés à interpréter, et en même temps de

II.
th
C:

HI‘
al‘.

June 18. 1970

3) par la reconnais-
zertains concepts rela-
: à la société qui sont
en principe, tous les
‘donnances exécutives
ll s’agit de la célèbre
ion» (avoidance) selon
Vil n’est prévu aucune
a constitutionnel établi
ue ce soit-«bien que
lement suprême (à la
Jlontairement, s’il le

1 est plus simple, ou
point de vue. En ce
:rite sïdentifie en un
fondamentale dündé-
Lux l4 et l5 mai 1948.
:r tous les instruments
ut les principes et la
nent qui dataient de
annique et qu’a main-
: même que ces prin-
et de procédure qui
composantes consti-
zection du citoyen, tels
pour le Royaume-Uni
concept du «principe
lement en vigueur en
iveau des contrats, de
et ainsi de suite).
c de Pexemple du
Lël, que des sociétés
esprit le respect des
Jeuvent exister même
roits codifiés. Le rôle
tions tend paradoxa-
plus significatif et en
p moins significatif
i pouvoir qui leur est
éveloppement général
tionnelle. Mais même
lu tribunal est crucial.
[se produit dans un
Etat qui est à la fois
1 Bill des droits d’une
il n’existe pas au
raël de possibilité de
politique précise par
étation et de Faction
1 général, grâce à une
n particulier, grâce à
x deux, (Évidemment,
ne sont pas sans cons-
sède une constitution
dispositions du genre
ive dans les Bills des

st de mettre Paccent,
z tribunaux même s’il
. et de Bill des droits
t en même temps de

18 juin 1970

n…

how varied can be the functions of courts
even where therc are complex federal or Bill
of Rights provisions t0 apply. Perhaps a care-
fully formulated view of the problem is C.K.
Wlieare’s summary of the role of the Courts
in the constitutional process, at least in fédér-
al statzes, and it is not without significance
that hc quotes at some length, Dr. O. D. Skel-
ton, a Canadien:

“Yet it is wise to recall what the function
of a court is and how far thc judges, the
politicians and the pcople should feel
entitled to expect of a court that ît
should undertake the function oi adapt-
ing a constitution to the needs of the
time. Courts may adapt, but they may
not amend. They may follow common
scnse, but they may not follow mere
expediency. They may have opinions but
they may not be partisan. They may
choose to treat a constitution as a living
instrument, but they must trcat it first of
all as a constitution. And, although it
may be wise for a court to give the légis-
lature the benefit of the doubt where
thcre is a doubt, it is no part of a court’s
duty to do for a législature or for a
majority of the electors what a Constitu-
tion has not done for them, Many of these
restrictions upon a court’s powers and
dutics are forgotten in discussions which
emphasize the great powers which courts
in a fédéral system do possess. It is true
that thcir powers are great. But thcre
are definite limits to their powers. They
have a discrétion, but it is a discrétion
within the law and not above the law.
‘Courts may modify, they cannot replace.
They can rcvise earlier interprétations
as new arguments, ncw points of view
are presented; they can shift the divid-
ing line in marginal cases; but tliere are
barriers they cannot pass, dcfinite as-
signments of power they cannot re-
allocaie. They can give a broadening
construction of cxisting powers, but they
cannot assign to one authority powers
explicitly granted t0 anothcr. . ,’ ”.

Il. some questions and possible guidelines for
the role of the Judicial Process in a changing
Canadian constitutional structure and system

A number of interesting questions now
arise from the présent constitutional rev-iew
and proguram cf reform and their eifect on the

Constitution du Canada 5 : 57

démontrer que les fonctions des tribunaux
peuvent Varier même lorsqu’il y a des déposi-
tions fédérales complexes ou des Bills des
droits à faire respecter. Un point de vue pru-
dent sur cette question est formulé briève-
ment par C. K. Wheare au sujet du rôle des
tribunaux dans le processus constitutionnel,
tout au moins dans les Etats fédéraux. Il est
significatif qu’il cite assez longuement un
Canadien, O. D. Skclton:

«Cependant il est sage de se rappeler

, quel est le rôle d’une cour et jusqu’à quel
point les juges, les politiciens et les gens
doivent s’attendre à ce qu’une cour se
clrarge dfiadapter une constitution aux
besoins du temps. Les cours peuvent
adapter, mais elles ne peuvent pas modi-
fier. Elles peuvent prêter attention au
bons sens, mais non pas à Popportunisme.
Elles peuvent avoir des opinions, mais ne
doivent pas faire preuve de parti pris.
Elles peuvent choisir de la considérer
avant tout en tant que constitution. Et
même s’il est sage de la part de la cour
de donner à la législature le bénéfice du
doute, là où i1 y a doute, ce n’est pas dans
les fonctions d’une cour de faire pour une
législature ou pour une majorité d’élec-
teurs ce qu’une constitution n’a pas fait
pour eux. Dans les discussions qui met-
tent l’accent sur les grands pouvoirs que
possèdent les cours dans un régime fédé-
ral, on oublie la plupart de ces restric-
tions qui ont trait aux pouvoirs et aux
fonctions d’une cour. Ils est vrai que leurs
pouvoirs sont étendus, mais il y a des
restrictions définies a ces pouvoirs. Elles
ont une liberté d’action, mais c’est une
liberté d’action qui s’inscrit au sein de la
loi et non pas au-delà de la loi. ‘Les cours
peuvent modifier, elles ne ‘peuvent rem-
placer. Elles peuvent réviser des interpré-
tations ultérieures, à mesure que de nou-
veaux arguments, de nouveaux points de
vue se présentent; elles peuvent déplacer
la ligne de démarcation dans les cas man
ginaux; mais il y a des barrières qu’elles
ne peuvent franchir, des attributions de
pouvoir qu’elLles ne peuvent réadjuger.
Elles peuvent donner aux pouvoirs exis-
tants une structure élargie, mais elles ne
peuvent attribuer à une autorité des pou-
voirs explicitement accordés à une
autre. , .‘».

II. Quelques questions et suggestions quant au
rôle possible du pouvoir judiciaire face à une
structure et à un régime constitutionnels
canadiens en voie de changement.

Plusieurs questions intéressantes découlent
de la picésente révision constitutionnelle et du
programme de réforme ainsi que de leurs

5:58

position of the Canadian Courts in the future.
These questions may be put as follows:

l. Will the role of the final court of appeal
in constitutional matters in Canada be
enlarged by the proposed constitutional
changes in governmental powers and
structures; in now attempting t0 define
the classical piincipies ot government,
c.g. responsible governrnent; in possibly
having a Bill of Rights in the Constitu-
tion, or in possibly entrenching language
rights in such a Bill, or outside of it?

2. Will the Coulrts have a new function t0
perform dealing with problems of inter-
governmental cooperaüon—province to
province and federal-provincial—i:n the
event that such cooperation or consulta-
tion is givcn institutional and “mandate-
ry » definlitions in the Constitution‘!

3. Will the changing character of the
Bench, the Bar and the Law schools
influence the methods of analysis to be
employed by Courts in constituiional
matters and what fecdback will such
changed methods have on the policy role
of Courts and on the making of public
policy in général‘?

4. Are thcre advantages or disadvantages
t0 be considered in choosing constitution-
al mechanisms that inerease or oherwisc
vary the role of the Courts as we have
known that role heretofore, in Canada, in
constitutional matters?

Re. 1: Will there be an enlarged role for
judicial action in a reformed Canadian
Constitution?

Despite the quite severely self-limiting and
strict interprétation traditions, generally, of
the Canadian Courts (and of the Judicial
Committee) in constitutional matters (except
for Rand, J., Dufi, C.J., and one or two
others) it seems improbable that what/ever
may bc thc form of the final court of appeal
‘in constitutional matters, its role is likely to
be enlarged by several of the proposals for

, constitutional change now being considered

by all governments. Altogether apart from
changing allocations of power that possibly
may result from some new statement cf dis-
tribution between the fédéral and provincial
legislatures, (if any), some of the proposals
clearly will require judicial attention in areas
now exclusively deteianined by the “customs
and conventions” of the Constitution. If, for
example, there is a définition of the nature

Constitution of Canada

June l8, 1970

effets sur 1a position des tribunaux canadiens,

à l’avenir. Ces questions peuvent êtme formu-

lées ainsi:
l. Le rôle de la cour de dernière instance
dans les questions constitutionnelles au
Canada sera-t-il élargi par les change-
ments constitutionnels proposés au n-iveau
des pouvoirs et des structures du gou-
vernement; par la tentative actuelle de
définition des principes classiques de gou-
vernement, e.g. le gouvernement respon-
sable; par la possibilité d’inclure un Bill
des droits dans la constitution ou dans la
possibilité de réserver dans un tel Bill
ou même ailleurs, des droits linquisti—
ques?
2. Les tribunaux auront-ils un nouveau
rôle à jouer face aux problèmes de la
coopération intergouverncmen«tale—cntre
deux provinces ou entre le fédéral et les
provinces—advenant qu’une telle coopé-
ration reçoive une définition institution-
nelle et «obligatoire» dans la constitution?
3. Le caractère changeant du Banc, du
Barreau et des facultés de Droit influence-
ra-t-il les méthodes d’analyse qui seront
utilisées par les tribunaux dans les ques-
tions constitutionnelles et quel effet de
réaction auront ces méthodes modifiées
sur le rôle politique des tribunaux et sur
la mise en. œuvre d’une poli/tique gou-
vernementale générale?
4. Y a-t-il des inconvénients ou des avan-
tages dont il faut tenir compte lorsqu’il
s’agit de choisir entre des mécanismes
constitutionnels qui augmentent ou modi-
fient le rôle des tribunaux, tel que nous
1’avons connu jusqu’à ce jour, au Canada,
dans les questions constitutionnelles?

Quant à la question l: Le rôle du judiciaire
sera-t-il augmenté dans une constitution
canadienne réformée?

Malgré de rigoureuses traditions d’auto-res-
triction et d’interprétation stricte, en général,
des tribunaux canadiens (et du Comité judi-
ciaire) dans les questions constitutionnelles
(exception faite des juges Rand, Duff et de
quelques autres) il semble peu probable que,
quelle que soit la {orme définitive qwemprun-
tcra le tribunal de dernière instance dans les
questions constitutionnelles, son rôle soit
élargi, si l’on se base sur plusieurs des sugges-
tions de réforme constitutionnelle qwétudient
présentement tous les gouvernements. En
plus de la nouvelle répartition des compéten-
ces entre le fédéral et les provinces qui peut
peut-être en découler, (s’il y en a une), certai-
nes des suggestions nécessiteront définitive-
ment Yintervention des tribunaux dans des
domaines qui sont actuellement exclusive-
ment déterminés par les «coutumes et les con-

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June 18.1570

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ne telle coopé-
ion institution-
la constitution?
t du Banc, du
Droit influence-
lyse qui seront
dans les ques-

quel effet de
odes modifiées
‘ibunaux et sur
politique gou-

ts ou des avan-
ompte lorsqu’il
es mécanismes
ntent ou modi-
z, tel que nous
nul‘, au Canada,
iormelles?

e du judiciaire
e constitution

ons d’auto-res-
:te, en général,
1 Comité judi-
äistitutionnelles
id, Duff et de
probable que,
ve qwemprun-
;tance dans les
son rôle soit
irs des sugges-
lle qwétudient
rnements. En
des compéten-
inces qui peut
a une), certai-
mt définitive-
aux dans des
-nt exclusive-
nes et les con-

‘ m,

‘l8 juin 1970

and opération of responsible government; the
status and power of the Governor Général;
the legal position of political parties (as some
have suggested) such constitutional language,
however skilfully draîted, will in the early
years of the new provisions clearly be an
invitation to fréquent judicial review and
interprétation. However, even if these new
principles were to be well fitled within the
existing traditions of Canadian constitutional
interprétation, the insertion of a Bill of
Rights manifestly will require a degree of
judicial participation in both the négative and
positive aspects of policy making that may
far exceed what is presently the customary
Canadian pattern. The draft federal Charter
of Human Rights, for example, cannot be
imagined as having anything but the most
compréhensive impact on litigation, on new
standards by which to judge législative,
exécutive and administrative behaviour, as
well as on new principles and procédures t0
command the législative and exécutive bran-
ches of thc Govermnent to take action or t0
interrupt such action in areas of important
social policy, in the namc of the higher
‘norms’ of the Charter or Bill of Rights itself.
The possible scope for such directives by the
Court can be envisaged by considering the
scope of the directives given by the Supreme
Court of the United States in the School
descgregaticn and reaportionment cases. To a
very large cxtent, the areas and dimension of
such judicial participation will dépend upon
the initiatives of the Bar, and of governments,
in demanding the attention of the Courts to
these new provisions and the response of the
Bench in moving within a quite unaccus-
tomed field of action, at least in this first
period.

Similarly, if Language Rights are to be
foLLnd in such -a Charter or Bill of Rights, or
if they are cntrenched outside cf such a
Charter but in the Constitution elsewhere,
then interesting questions will arise as to how
far new authority will have been given to the
Courts t0 mcasure standards of feder-al and
provincial législative and administrative
action in accordance with the litigated
demands for such rights, brought to the atten-
tion of the Courts by various levels of gov-
ernment or by private actions. In any event
all these possibilities envisage a much more

Constitution du Canada 5 : 59

vcntions» de la constitution. Si, par exemple,

on y définit la nature et le mode d’opération

du gouvernement responsable; le statut et les

pouvoirs du Gouverneur-général et la position

juridique des partis politiques (comme cer-

tains Pont suggéré), un tel langage constitu-

tionnel, quelquedroitcment établi qu’il ait
été, pourrait entraîner, dès les premières

années après Padoption de ces nouvelles dis-

positions, une révision et une interprétation

judiciaires fréquentes. Toutefois, même si ces
nouveaux principes devaient être bien incor-
porés aux traditions déjà existantes au niveau
de l’interprétation de la constitution cana-
dienne, Finsertion d’un Bill des droits nécessi-
tera de toute évidence la participation, jus-
qu’à un certain degré, du pouvoir judiciaire
dans les aspects positif et négatif de l’établis-
sement des politiques, ce qui pourrait fort
bien dépasser la pratique habituelle au
Canada. Il faut reconnaître qu’un projet fédé-
ral de Charte des droits de l’homme ne peut
qu’avoir un impact considérable sur les
procès, sur de nouvelles normes sur lesquelles
se baser pour juger du comportement législa-
tif, exécutif et administratif, de même que sur
les nouveaux principes et procédés sur les-
quels se baseraicnt les tribunaux pour ordon-
ner aux pouvoirs législatif ct exécutif de
prendre telle mesure ou dfintcrrompre telle
mesure dans des domaines importants de poli-
tique sociale, en se basent sur les plus hautes
«normes» de la Charte ou du Bill des droits.
Ijampleui‘ possible des directives que pour-
raient donncr les tribunaux peut s’imaginer si
l’on considère l’envergure des directives don-
nées par la Cour suprême des Etats-Unis dans
les questions de déségrégation scolaire et du
nouveau partage des écoles. Dans une très
grande mesure, les secteurs dans lesquels
s’exercera cette participation des tribunaux ct
l’envergure de cette participation dépendront
des initiatives du. Barreau et des gouverne-
ments à forcer les tribunaux à porter leur
attention sur ces nouvelles dispositions et de
la réponse du Banc qui devra se mouvoir
dans un champ d’action auquel il est peu
habitué, tout au moins au cours de cette pre-
mière période.

De la même façon, si les droits linguistiques
doivent être inclus dans une telle Charte ou
un tcl Bill des droits, ou s’ils font l’objet
d’une réserve constitutionnelle, à l’extérieur
de la Charte mais ailleurs à Pintérieur de la
constitution, il en découlera d’intéressantes
questions car il s’agira alors de déterminer la
portée de ces nouveaux pouvoirs des tribu-
naux afin d’étudier les normes respectées par
l’action législative et administrative des gou-
vernements fédéral et provinciaux, on égard
aux prétentions contestées pour de tels droits,
qui seraient portés à l’attention des tribunaux

5 = 50 Constitution ci Canada

dynamic use of litigation to both stimulate
policy and its judicial interpretation and
application and envisage perhaps, even more,
an increasing confidence in the judicial proc-
ess to perform such functions in the name of
adjudication, funetions which heretofore had
a high degree of autonorny in the administra-
tive or législative branches of the government
with policy generally reserved to government
itself, to initiate and administer.

Yet the moment it vis admitted that greater
précision is desired in ‘any statement of so-
called “rights”, through a Charter or other-
wise, it must at the same tim’e be admitted
that Courts are going to be required to deter-
mine their mcaning and application. Whether
there are social gains or losses here in terms
of new protections on the one hand, or the
disutility of too broadly shared power on the
other, remains to be seen. But a new level of
duties will clearly be assigned to the courts.
and particularly the final court of appeal in
consti-tutional matters, and correspondingly
some new sense of self-limiting caution will
now equally be necessary in the operations cf
the législative and execmtive processes,

Re. 2: The Courts and Inter-Governmental
Cooperationi‘

If the above description of the potentially
changing role of the Canadian judiciary sug-
gcsts a new dimension. such a change will per-
haps be even more striking should any future
Constitution institutionalize methods of inter-
governmental coopération. On the simplest
level disputes between Provinces or the îed-
eral and provincial govermnennts could, of
course, be dealt with through providing origi-
nal jurisdiction in any final court of appeal in
constitutional metters. But this should present
no particular novelty although any increase
in such litigation may require new standards
of juridical analysis since now the issues will
often be no longer relaterl essentially to thc
classical questions oi the distribution of
powers; rather there will be presented new
questions having to do with governmental
rights and duties, under some as yet “novel”
and unclear theories of Canadian federalism,
requiring of governments to cooperate or con-

’ï‘This paper does not discuss the Court’s
specific role in dealing with provisions for
amendment or delegation. But these other
principles analyzed here apply mutatis
mutzmdis.

June l8. 1970?

par les divers paliers de gouvernement ou par
des particuliers. De toute façon, toutes ces
possibilités laissent prévoir un recours beau-
coup plus dynamique au procès pour à la fois
stimuler la politique de même que son inter-
prétation et sa mise en oeuvre judiciaire, et
pour envisager, peut-être davantage encore,
une confiance grandissante que 1c système
judiciaire puisse exercer de telles fonctions,
fonctions qui jusqu’à ce jour, jouissaient d’un
haut degré d’autonomie aux paliers adminis-
tratif et législatif du gouvernement, rétablis-
sement et- Padministration de la politique-
étant généralement laissée au gouvernement
lui-même.

Dès que l’on admet qu’une plus grande pré-
cision est nécessaire dans toute déclaration de-
soi-disants «droits», que ce soit dans une
charte ou autrement, il faut admettre du
même coup qu’il faudra recourir aux tribu-
naux pour déterminer leurs signification et
leur application. Il faudra attendre pour
savoir s’il s’agit de pertes ou de gains sociaux
en termes, d’un côté, de nouvelles protections
ou, de l’autre, de Pinutilité d’un pouvoir trop
largement distribué. Mais un nouveau niveau
de devoirs seront dévolus aux tribunaux, en
particulier au tribunal de dernière instance en
matières constitutionnelles, et par la même
occasion il sera également ziécessaire de faire
preuve d’un nouveau sens de prudence dans
Putilisation des procédés législatifs et
exécutifs.

Quant à la question 2: Les tribunaux et la
coopération intergouvernementalct‘

Si la description qui précède du rôle possi-
blement changeant du système judiciaire
canadien suggère une nouvelle dimension, un
tcl changement sera peut-être encore plus
frappant advcnant qu’une éventuelle nouvelle
constitution «institutionnalisé» des méthodes
de coopération intergouvernementale. Pour
ramener ceci au. niveau le plus simple, les
disputes entre provinces ou entre le gouver-
nement fédéral et les provinces pourraient,
évidemment, être réglées grâce à la création
d’une juridiction originale dans tout tribunal
de demière instance pour les questions consti-
titionnelles. Ceci Wentrainerait rien de telle-
ment nouveau bien que toute augmentation
des causes de cc genre pourrait nécessiter de
nouvelles normes d’analyse juridique puisque
désormais, et fréquemment, les problèmes ne
seraient plus essentiellement reliés à la ques-
tion classique de la répartition des compéten-
ces: il se présenterait plutôt de nouveaux pro-

e document ne traite pas du rôle précis
du tribunal relativement aux dispositions d’a-
mendement ou de délégation de pouvoirs.
Mais les autres principes qui sont analysés ici
seppliquent, mutatis nzutandts.

1B ju

suit \
was

suit 4
stituA

It
diffic
the 1
tions
into
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the
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Su;
the
the
ing
the
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pec
to < of ‘ exe wit age of June 18, 1970‘ e gouvernement ou par’ oute façon, toutes ces avoir un recours beau- zu procès pour à la fois e même que son inter. sn oeuvré judiciaire, et être davantage encore, santé que le système 2er de telles fonctions, é jour, jouissaient d’un e aux paliers adminis- puvérnement, rétablis- ation de la politique .ssée au gouvernement 1u’une plus grande pré- zns toute déclaration de me ce soit dans une il faut admettre du ra recourir aux tribu- ‘ leurs signification et faudra attendre pour tés ou de gains sociaux e nouvelles protections tilité d’un pouvoir trop ais un nouveau niveau vlus aux tribunaux, en de dernière instance en elles, et par la même .ent nécessaire de faire sens de prudence dans >cédés législatifs et

i: Les tribunaux et la
rnementale*

précède du rôle possi-
lu système judiciaire
iouvélle dimension, un
peut-être encore plus
me éventuelle nouvelle
nnalise» des méthodes
ouvérneméntale. Pour
au le plus simple, les
2s ou entre le gouver-
provinces pourraient,
res grâce à la création
talc dans tout tribunal
ur les questions consti-
‘ainerait rien de telle-
1e toute augmentation
pourrait nécessiter de
lyse juridique puisque
tent, les problèmes ne
ement reliés à la ques-
artition des compéten-
utôt de nouveaux pro-

ite pas du rôle précis
t aux dispositions d’a-
légation de pouvoirs.
s qui sont analysés ici
zutandis.

18 juin 1970

suit whenéver some essential common interest
was involvéd, should that obligation to con-
ault or cooperate now be incorporated in con-
stitutional terms in any new instrument,

It will at once be évident how sensitive and
(lifiîcult it will be to convert the practices of
the presently voluntary and stratégie negotia-
tions and coopération bctwéén governménts,
into constitutional right-s and duties that may
be subjected to the compulsion of Courts and
the burdens of litigation. Clearly the advan-
bagæ of compulsory coopération may have to
be consideréd against the disadvantages cf
the réduction in the political discrétion that
may seem essentiel to the fédéral or provin—
cial governménts as they view their own
problems and stratégies from time to time.
Yet if the demand for fédéral-provincial
coopération and consultation is as insisten-t
and as extensive as it oflen has been in
récent times, it is not unlikely that theré will
be démands to “compel” that consultation not
only as a matter of political custom or
wisdom but as a matter of constitutional
duty. It will be a markedly différent fédéral
system if the Fédéral Government or any
Province or group of Provinces can be com-
pélled to consult and to cooperate and their
législatures orderéd to take action or to stop
action, until some standard of consultation
and coopération among them has been comp—
leted éither as set out specifically in the Con—
stitution or as interpreted and déveloped on
thé basis oî some général principlés theréin
by thé Courts thémselves.

Any such program of constitutional réform
must accépt the réach of the judicial arm quite
béyond any contémporary Canadian expéri-
éncé in dealing with high policy other than
those questions that have come before the
Supreme Court or thé Privy Council through
the traditional requireménts of interpreting
thé British North American Act or formulat-
ing ‘large principles of the “common law” of
thé Constitution. But little of this expérience
really prépares Canadian society for the pros-
pect for having judges command législatures
to cooperaté, for example, in the coordination
of their budgets or not to take steps through
exécutive action to market their securîtiés
without the permission of some common
agency, This may be an extreme illustration
of the consultative or coopérative technique

Constitution du Canada 5 : 61

blèmcs relatifs aux droits et aux devoirs des
gouvernements, aux termes dé certaines théo-
ries encore «nouvelles» et claires au sujet du
fédéralisme canadien, de collaborer ou de
consulter chaque fois qu’un intérêt commun
essentiel est en jeu, si cette obligation de
coopérer ou de consulter est incorporée en
termes constitutionnels dans tout nouvel
instrument.

Il est Œcmblée évident qu’il sera délicat et
difficile de convertir la coopération et les
négociations volontaires et stratégiques entre
gouvernements en des droits et des devoirs
constitutionnels qui pourraient être soumis à
la contrainte des tribunaux et au fardeau des
procès. Évidemment, les avantages de la coo-
pération obligatoire devront peut-être être
étudiés en regard des inconvénients qui ré-
sulteraient d’une diminution de la discrétion
politique qui pourrait paraître essentielle aux
gouvernements fédéral et provinciaux, lors-
qu’ils révisent de temps à autre leurs propres
problèmes’ et statégies. Toutefois, si les exi-
gences de coopération et de consultation fédé-
rales-provinciales sont aussi poussées que ce
fut le cas bien souvent ces derniers temps, il
n’est pas impossible que l’on «force Pexistence
de cette consultation, non seulement comme
pratique ou sagesse politique mais comme ob-
ligation constitutionnelle. Nous aurons un sys-
tème fédéral bien difiérent si le gouvernement
fédéral ou une province ou un groupe de
provinces peuvent être tenus de se consulter
ou de collaborer et si leurs corps législatifs
peuvent être tenus d’agir de telle façon ou
d’arrêter d’agir de telle façon, jusqwà ce que
des normes relatives à cette consultation et à
cette collaboration puissent être arrêtées par
lcs parties intéressées, conformément soit aux
dispositions précises de la constitution soit
aux interprétations ou mises au point des tri-
bunaux eux-mêmes qui se baseraient sur cer-
tains principes généraux contenus dans la
constitution.

Tout programmé de réforme constitution-
nelle de cet ordre doit accepter une interven-
tion judiciairé bien au-délà de toute expé-
rience canadienne contemporaine, lorsqu’il
s’agit d’une question de politique autre que
ces questions qui ont été soumises ‘a la Cour
suprême ou au Conseil privé selon les exigen-
ces traditionnelles dfintcrprétation de l’Acte
de PAmérique du Nord britannique ou selon
la formulation de principes généraux basés
sur le «droit commun» de la constitution.
Mais cette expérience ne prépare pas la
société canadienne à voir les jugés ordonner
aux corps législatifs de collaborer afin, par
exemple, de coordonner leurs budgets, ou dé
ne pas prendre de mesures exécutives pour
émettre leurs obligations sur le marché sans
avoir obtenu la permission d’une quelconque

5 z 62 Constiiution of Canada

constitutionalized to the point where judges
are given a degree cf discrétion to intervene
not dissimilar from commands by the
Supreme Court of the United States that the
state législatures should move toward deseg-
regation by législative and exécutive action,
with all “deliberate speed”, reporting back
from time to time to the Courts, as required.
Finallly, on this point some new degree of
political insight will be requircd of the
judges, but thcre is no reason to believe that
they would not have the wisdom to employ
their authority within those reasonable
bounds intended by such constitutional
changes-namely, to make new systems of
federal-provincial coopération: now institu-
tionalized, work as well as possible but sub-
ject t0 countervailing realities cf leaving gov-
ernments scvcrely alone up to the last
alternative moments before such judicial
intervention would be justificd. Yct the Courts
in their timing will largely be in the han-ris of
the litigants who will choose the issues and
the time for their actions.

Re. 3: The Capacity of the Bar and the Bcnch
to play these new roles

It is unlikely that the introduction of these
new roles for the Bench, in the opération of
the new constitutional concepts and proce-
dures, will présent undue (technical) diificul-
ties—except for those governmonts which
valued the absolute discrétion of the older
“voluntary » days of intergovemmental coop-
ération. Ncverthelesss, it would be wise to
recogize that théories of strict interprétation,
of finding “simplistic » answers within the
framework of the “new » constitutional docu-
ment itself, may not suffice for the enlarged
scope of interprétation and aotion now pre-
sented by a Bill of Rights, a system of lan-
guage rights, the définition of responsible
govcrnmont, and the institutionalizing of con-
sultation and cooperation in a “new” federal-
ism. Clearly the magnitudes of potential liti-
gation and ot judicial rcsponsibility will have
altered substantially, and in turn may well
influence the volume of actions in the Courts
initiated both frorn the public and private
sector.

Will thc next génération of Canadian
judges, and will thc Canadien Bar functioning
within the established adversary tradition, be
able t0 meet, constructively, these new chal-
lenges to having‘ them play ever more sophis-

June 18, 1970‘

agence commune. Ce qui précède peut s’avé-
rer un exemple extrême de la technique de
consultation ou de collaboration prévue par la
constitution, les juges obtenant alors un cer-.
tain droit dflntervention semblable à celui par’
lequel la Cour suprême des États-Unis indi-
que aux assemblées législatives des Etats
qu’elles devraient, par des mesures législati-
ves et exécutives, agir en fonction de la désé-
grègation avec toute «la vitesse utile», et faire
rapport aux tribunaux de temps à autre, tel
que prescrit. Enfin, à ce sujet, les juges
devront faire preuve d’un nouveau degré de
perspicacité politique, mais rien n’indique
qu’ils n’auraient pas la sagesse d’utiliser leur
autorité à l’intérieur des limites raisonnables
prévues par de telles modifications constitu-
tionnelles-nommément, pour voir à ce que
les nouveaux systèmes de coopération fédéral-
provincialc, qui feraient désormais partie de
nos institutions, fonctionnent aussi bien que
possible, le tout sujet au principe qu’ils doi-
vent ne pas intervenir auprès des gouverne-
ments jusqu’au dernier moment précédant
une intervention judiciaire justifiée. Toute-
fois, leur calcul du temps dépendra largement
des parties en litige qui choisiront elles-
mêmes les questions à débattre et le moment
du recours aux tribunaux.

Quant à la question 3: La capacité du Bar-
reau et du Banc de jouer ces nouveaux rôles

Il est peu probable que le fait de confier ces
nouveaux rôles au Banc, pour ce qui est de 1a
mise en œuvre de nouveaux concepts ct de
nouvelles procédures constitutionnelles,
entraîne des difficultés (techniques) insurmon-
tables-sauf pour ces gouvernements qui
chérissaient la discrétion absolue du temps
de 1a coopération intergouvernementale
«volontaire». Néanmoins, il serait sage d’ad-
mettre que les théories d’interprétation
stricte, le recours à dos réponses «simplistes»
trouvées à l’intérieur même du «nouveau»
document constitutionnel, pourraient ne pas
sumre àléventail plus vaste d’interprétation
et d’action désormais créé par l’introduction
d’un Bill des droits, d’un système de droits
linguistiques, d’une définition du gouverne-
ment responsable et l’institutionnalisation de
la consultation et de la coopération dans un
«nouveau» fédéralisme. Il est évident que
l’importance des litiges possibles et de la res-
ponsabilité judiciaire aura été modifiée sensi-
blement et qu’à son tour elle pourrait influen-
cer le volume de causes inscrites devant les
tribunaux tout aussi bien par le secteur privé
que par le secteur public.

La nouvelle génération des juges canadiens,
et le Barreau canadien qui œuvre à l’intérieur
d’une tradition bien établie de parties adver-
ses, seront-il capables de faire face, de façon
constructive, à ces nouveaux défis qui les

l8jui

ticate
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‘quali
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Re. 4
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June l8, 1970‘

précède peut s’avé-
ie la technique de
ation prévue par la.
rnant alors un cer-
mblable à celui par
es États-Unis indi-
slatives des États
; mesures législati-
onction de la désé-
zesse utile», ct faire
temps à autre, tel
a sujet, les juges
nouveau degré de
ais rien n’indique
gesse d’util.iser leur
imites raisonnables
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our voir à ce que
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ésormais partie de
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principe qu’ils doi-
près des gouverne-
moment précédant
‘e justifiée, Toute-
lépendra largement
i choisiront elles-
attre et le moment

1 capacité du Bar-
es nouveaux rôles
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aux concepts et de
constitutionnelles,
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ponses «simplistes»
me du «nouveau»
pourraient ne pas
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par l’introduction
système de droits
tion du gouverne-
tutionnalisation de
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sibles et de la res-
été modifiée sensi-
le pourrait influen-
nscrites devant les
raz‘ le secteur privé

es juges canadiens,
œuvre à l’intérieur
– de parties adver-
aire face, de façon
aux défis qui les

l8 juin 1970

ticated roles in the management of Canadian
federalism? Some doubts may be raised about
expectations here, Much dépends upon the
‘quality of the men involved and upon the
character of légal éducation itself and the
wlilingness of the Bench to relate the new
roles to the kind of informational input, or
sources of authority, which heretofore cau-
tious Canadien Courts have been reluctant to
accept—sou«rces now to bc supplied by gov-
ernment documents or the behavioural
sciences. It is highly probable, however, that
once given the fact of constitutional change
and that such a new role must be played,
therc is cvery reason t0 believe that the
Courts, the Bar and the Universities will
respond accordingly. But there may be a
period of at least ‘a décade or more within
which Canadian judges, and more particular-
ly the final “constitutional » tribunal, will be
feeling their way toward the appropriate bal-
ance to be found in performing these new and
often more direct policy-making functions.
Moreover, once such doctrinal changes take
place in the key areas referred t0, décisions
on them will likely have pervasive effects
through the whole of the constitutional proc-
ess. It would be unlikely to discovcr that the
same judges will be reluctant to discuss
frankly the policy content in cases concerned
with the distribution o) »: powers, while having
no such inhibitions in their interprétative
roles aficcting the Bill of Rights or the new
institutions of fédéral-provincial coopération.

Re. 4: What are the possible advantages or
disadvantages becaL1se of these prospective
changes in the role of thc Courts and Nation-
al Policy‘?

Central to the above analysis has been the
assumption that Canadian federalism for over
a hundred years, on the whole, has been a
considcrablc success in the management of a
very complex country whosc linguistic, geo-
graphie and economic divisions, and régional
disparities, have created tensions, possibly
exacerbatcol also by certain structural weak-
nesses in the forma, principles and opérations
of the governments concerned. Indeed this
success was achicved despite some very obvi-
ous distortions in the Canadian constitutional
development because of a local government
bias generally on the part of the Judicial
Committee and thc enlargement of de facto
federal authority because of dépression, war
and post-war needs. Viewed realistically
tlierefore, an enlargement of the role of the
Courts (Now exelusively Canadian) may poss-
ibly signify some corresponding reduction in

Constitution du Canada 5 : G3

amèneront à jouer un rôle encore plus‘ com-
plexes dans l’administration du fédéralisme
canadien? Il est possible de soulever certains
doutes à ce sujet. Cela dépendra en grande
partie des hommes impliqués, du caractère de
l’éducation juridique elle-même et de la
volonté du Banc de rattacher ces nouveaux
rôles aux informations disponibles, ou sources
faisant autorité (jusqu’à ce jour les tribunaux
canadiens prudents n’étaient pas disposés à
les accepter); sources qui se retrouvent dans
les documents gouvernementaux et au sein
des sciences du comportement. Toutefois, il
est fort probable qu’une fois établi le change-
ment constitutionnel et le fait que ce nouveau
rôle doit être joué, et tout porte à le croire,
les tribunaux, le Barreau et les universités
agiront en conséquence. Mais il pourrait y
avoir une période de dix ans ou plus au cours
de laquelle les juges canadiens, et plus parti-
culièrement le tribunal constitutionnel «de
dernière instancen, chercheront cet équilibre
approprié au fur et à mesure qu’ils s’acquitte-
ront de ces nouvelles fonctions qui seront sou-
vent plus directement reliées à l’établissement
des politiques, De plus, une fois que ces chan-
gements de doctrine ne seront produits dans
les secteurs-clés déjà mentionnés, les décisions
sur ces questions auront probablement des
effets qui toucheront l’ensemble du processus
constitutionnel. Il est peu probable que nous
découvrions que les mêmes juges craindront
de discuter franchement le contenu politique
de la répartition des compétences s’ils n’é-
taient pas inhibés lorsqu’ils ont joué leur rôle
d’interprétation du Bill des droits ou des nou-
velles institutions de coopération fédàale-
provinciale.
Quant à la question 4: Quels sont, par rapport
à ces changements proposés, les avantages et
les inconvénients du rôle des tribunaux en
regard de la politique nationale?
L’hypothèse sous-jacente à l’analyse qui
précède est que le fédéralisme canadien,
depuis plus d’une centaine d’années, s’est
avéré, en général, un succès considérable face
aux problèmes de l’administration d’un pays
très complexe dont les divisions linguistiques,
géographiques et économiques et les dispari-
tés régionales ont créé des tensions (peut-être
aggravées également par certaines faiblesses
de structure dans les principes et les façons
de procéder des gouvernements en cause). En
efiet, ce succès a été réalisé malgré certaines
distortions très sensibles dans le développe-
ment constitutionnel canadien, en raison prin-
cipalement d’un préjugé favorable du Comité
judiciaire vis-à-vis les provinces et de l’élar-
gissement de facto de l’autorité fédérale en
raison de la crise économique de 1929, de la
guerre et des besoins de l’après-guerre. En
Penvisageant de façon réaliste, on voit que

5 : G4 Constitution oi Canada

the discretionary political position of the

législative and exécutive branches oî all gov-

ernments. Yet thé plain fact remains that

judges can not replace politicans or civil serv-

ants in conducting thc regular business of
govcrnment and for the most part, the mass

of traditional business doubtless will be car-
ried on as heretofore by elected. leaders and
their permanent officials. nwhat will change,
however, is the ability of one or more govern-
ments to act beyond, or outside, or not within
the spirit of a more detailed constitution; and
indeed in some cases governments will find
that they may be compelled t0 take actions
because the Constitution or the Courts have
said so, actions that previously (today) they
otherwise might have been able to refuse or
at least to have politically determined for
themselves; whether they would act, and
When. While judges, law and “constitutions”
are familiar and indispensible t0 the opera-
tions of any civilized society, the degree of
acceptable interventions in policy-making will
depend both upon the Constitution itself and
the political-constitutional tradition. The two
extrernes in thc English-speaking world are
‘the United Kingdom, with the judges com-
pounding the absence oi a vrritten constitu-
tion by a theory of self-limitation, in contrast
to the Unitcd States where the Supreme
Court has escalated its constitutional status
within a written constitution to becomc truly
the third branch of government in adminis«
trative fact as well as in constitutional theory.
It is unlikely that Canada or Canadian judges
will quickly leap t0 achieve the often con-
troversial heights of the Supreme Court of
the United States; but it is ccrtainly t0 be
expected that the possible introduction of
some of the critical changes now being disv
cussed for a iuture Canadian Constitution
inevitably may enlarge the role of the judicial
process in policy-making, however cautious
the Canadian tradition heretoîore may have
been. Considering the threats to Canadian
federalism and solidarity that have appeared
in reccnt ycars, it very well may be that a
shiit of some power from the purely political-
administrative plane to a consLitutional-judi-
cial level might, in fact, help to bring some
ncw measure oi stability into the relations of
all the governmcnts concerned.

The necessary, symbolic and effective,
“primacy” of the Federal Government that

June 18. 1970

l’élargissement du rôle des tribunaux (mainte-
nant exclusivement canadiens) pourrait peut-
être amener une réduction proportionnelle de
la discrétion des secteurs législatif et exécutif
de tous lcs gouvernements. Il n’en demeure
pas moins que les juges ne peuvent pas rem-
placer les politiciens ou les fonctionnaires
lorsqu’il sjagit de conduire les affaires réguliè-
res de PEtat et que la masse de cette tâche
traditionnelle sera sans doute accomplie
comme par le passé par les représentants élus
et leurs fonctionnaires permanents. Ce qui
changera, toutefois, c’est cette possibilité qu’a-
varient un ou plusieurs gouvernements d’agir
au-delà, ou à l’extérieur, des limites fixées par
l’esprit d’une constitution plus détaillée. Il
peut arriver en certains cas que les gouverne-
ments soient forcés de prendre telle ou telle
mesure parce que la constitution ou les tribu-
naux en ont ainsi décidé, mesures que, dans
le passé (actuellement), ils auraient peut-être
pu refuser de prendre. Tout au moins ils
auraient pu décider eummêmes s’ils les pren-
draient et à quel moment. Tandis que les
juges, les lois et les constitutions sont connus
ct indispensables à la bonne marche de toute
société civilisée, le degré d’intervention accep-
table au niveau des politiques dépendra à la
fois de la constitution elle-même et de la tra-
dition politico-constitutionnelle‘ Dans le
monde anglophone, les deux extrêmes sont le
Royaume-Uni, où les juges compensent l’ab-
sence d’une constitution écrite par une théorie
d’auto—limitation et les États-Unis, où la Cour
suprême a haussé son statut constitutionnel à
l’intérieur d’une constitution écrite, devenant
effectivement un troisième palier de gouver-
nement tout aussi bien du point de vue admi-
nistratif que du point de vue de la théorie
constitutionnelle. Il est peu probable que le
Canada ou les juges canadiens atteignent
rapidement lcs hauteurs souvent controver-
sécs de la Cour suprême des États-Unis, mais
il faut certainement s’attendre à ce que l’in-
troduction possible de certains de ces change-
ments critiques que l’on discute présentement
en prévision d’une éventuelle nouvelle consti-
tution canadienne accroisse inévitablement le
rôle du pouvoir judiciaire dans l’établisse-
ment de politiques, quelque prudente que
puisse avoir été jusqu’à cc jour la tradition
canadienne. Compte tenu des facteurs qui ont
menacé le fédéralisme canadien et notre soli-
darité ces dernières années, il est fort possible
que le transfert d’une partie des pouvoirs du
niveau purement politique et administratif au
niveau constitutionnel et judiciaire puisse, de
fait, aider à la création d’une nouvelle stabi-
lité dans les relations des gouvernements en
cause.
La «primauté» nécessaire, symbolique et
efficace du gouvernement fédéral, qui fonde le

1K8 juin

should

lsm is

might

strong

Courts,
the pro‘
amelior
these a’
the poli
its pas
“depolî
Canadiz
become
lng a ‘
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SU}

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3.13.37
court
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1. T‘
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3.13.38
judges
until l
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both l
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3.13.35
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Chaml
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3.14.3!
1. ’I
‘Sectio
222

June18.1970

iunaux (mainte-
) pou-n’ait peut-
oportionnelle de
slatif et exécutif
l n’en demeure
auvent pas rem-
; fonctionnaires
añaires réguliè-
3 de cette tâche
oute accomplie
présentants élus
ianents. Ce qui
possibilité qu’a—
rrnements d’agir
imites fixées par
lus détaillée. Il
ue les gouverne-
re telle ou telle
ion ou les tribu-
ssures que, dans
Lraient peut-être
ut au moins ils
es s’ils les pren-
Tandis que les
ions sont connus
marche de toute
ervention accep-
‘s dépendra à la
ème et de la tra-
elle. Dans le
extrêmes sont le
zompensent l’ab-
i par une théorie
Unis, où la Cour
constitutionnel à
écrite, devenant
alier de gouver-
înt de vue admi-
le de la théorie
probable que le
diens atteignent
ivent controver-
États-Unis, mais
re à ce que l’in-
s de ces change-
ite présentement
nouvelle consti-
névitablement le
dans Pétablisse-
a prudente que
iour la tradition
facteurs qui ont
en et notre soli-
est fort possible
des pouvoirs du
administratif au
i iaire puisse, de
2 nouvelle stabi-
>uvernements en

symbolique et
êral, qui fonde le

158 juin 1970

should underlie a united Canada, if federal-
ism is to be meaningîul for all Canadiens,
might well appear less “threatening” to
strong provinces if there are now to be
Courts, principles and procédures available to
the provinces which. may adjudicate upon and
ameliorate sensitive conflicts without leaving
these almost exclusively to the bargaining of
the political process (as now is the case), with
its postures, its games and its risks. The
“dépoli icizing”, wherever feasible, of the
Canadian intergovernmental future, could
become part of the grand strategy for achiev-
ing a viable federalism, and in aid of that
objective the judicial process, with new princi-
ples and procédures to be applied and inter-
preted, may prove to be a major instrument,
and source, of dialogue and acceptable
decision-making.

Extracted from document 81(2)
-——Related Propositions

SUBJECT: A JUDICIAL SYSTEM FOR
CONFEDERATION

A judicial system for confédération with

particular référence to the Supreme Court
and its organizaiions.
3.13.37 All superior, district and county
court judges (as presently defined both for
Québec and the other provinces by section 96
ot the BNA Act) shall be appointed by the
Federal Government after consultation with
the respective provinces where such appoint-
ments are to take place.

COMMENT:

l. The présent system of exclusive federal
appointments to Superior, ‘District and
County Courts, without provincial participa-
tion, may be an anachronism.

3.13.38 Superior, district and county court
judges shall hold office during good behaviour
until retirement, and shall be removable only
by the Governor General upon address o)?
both Houses of the Parliament of Canada, in
accordance with présent practice.

3.13.39 Study shall be given to the re-organ-
ization of the Supreme Court of Canada into
three cnambers namely, a Common Law
Chamber, a Civil Law Chamber and a Consti-
tutional Law ‘Chamber. v
3.14.39 Comment:

1. The Propositions 3.13.39 to 3.15.44 in this
‘Section deal with the composition and fune-

22289—5

Consfiluiion du Canada 5 : 65

Canada uni (nécessaire si le fédéralisme doit
être significatif pour tous les Canadiens),
pourrait fort bien paraître moins «mena-
çante» aux provinces fortes s’il y avait désor-
mais des tribunaux, principes et processus
disponibles aux provinces qui pouvaient se
prononcer en cas de conflits délicats, au lieu
de laisser la réponse à ces questions pres-
qwexclusivement à la négociation politique
(comme c’est le cas présentement) avec ses
prises de position, ses jeux de coulisse et ses
risques. La «depolitisation», chaque fois
qu’elle est possible, des relations intergouver-
nementales au Canada pourrait devenir partie
intégrante de cette grande stratégie destinée à
obtenir un fédéralisme viable. Pour arriver à
cet objectif le pouvoir judiciaire, à Paide de
nouveaux principes et de nouvelles procédu-
res qu’il devra appliquer et interpréter, pour-
rait s’avérer un instrument et une source de
dialogue importants dans la prise de décisions
acceptables.

Extrait du document 81(2)
Propositions connexes

SUJET: sysTEME JUDICIAIRE DE LA
CONFEDÉRATION ET MENTION
SPÉCIALE DE LA COUR SUPREME ET
SA COMPOSITION

3.14.37 ‘Tous les juges des cours supérieures,
de district et de comtés (tels qwactuellement
définis au chapitre 96 de l’A.A.N.B. pour le
Québec et les autres provinces) seront nom-
més par le gouvernement fédéral après des
consultations avec la province où la nomi-
nation doit prendre effet.

INTERPRÉTATION

1. Le système actuel de nomination _.aux
Cours Supérieures, de Districtet de Comté
provenant inclusivement du fédéral sans
participation provinciale est peut-être un
anachronisme.
3.14.38 Les juges des cours supérieures, de
district et de comtés, moyennant une probe
conduite, seront en fonctions jusqwà leur
retraite et ne pourront être demis que par le
gouverneur général après une demande
expresse des deux chambres du Parlement
canadien, selon la pratique actuelle.

3.15.39 La réorganisation de la Cour

Suprême du Canada en trois bancs,

nommément le banc du droit coutumier, le
banc du droit civil et le banc du droit
constitutionnel sera étudiée.

3.15.39 ,1. Les propositions de 39 à 44 dans ce
chapitre traitent de la composition et des
fonctions de la Cour ‘Suprême du Canada.

tions oî the Supreme Court of Canada. They
attempt to deal with a long standing com-
plaint that six of the Court’s nine members
are common law trained and that appeals
from Québec are heard by men untrained in
the civil law and vice versa. Similarly, criti-
cism that a purely “federally » appointed
Court with a prépondérance of non-Québec
judges tend-s not to give adéquate weight to
the civilian-Quebec approach to constitutional
law warrant the development of a Constitu-
lional Law Chamber as described. This
method is préférable to establishing a sépa-
rate Supreme Constitutional Court for a var-
iety of reasons the most important one of
which is the fact that a very large number of
so-called constitutional questions corne u-p the
ordinary civil law or common law route of a
private law action. There is much to be said
therefore for the membership in the Court
seized of its general business to therefore be
equally seized of constitutional issues whether
these arise directly or indirectly through liti-
gation or refcrence.

2. The participation of the Provinces in
appointments to the Supreme Court will
remove the allegations-«whether substantial
or not-«of exclusive federal influence on
appointments. Finally, some mechanism for
direct fédéral-provincial or inter-provincial
disputes settlement has long been overdue as
evidenced, for example, by the ud hoc tribu-
nal established to deal with the Fédéral-Sas-
katchewan dispute over sced grains a généra-
tion ago.

3.14.40 All appointments to the Court shall
be made in accordance with procédures simi-
lar to those provided for appointments to
superior, district, and county courts subject to
the edect of propositions 3.14.41 and 3.14.42
following.

3.14.41 Study shall be given to the question
whether in the composition of the Supreme
Court not less than one-third of the member-

‘shlp shall bc appointed from the province cf

Québec and whether only such judges from
Quebec shall sit upon civil law appeals in the
Civil Law Chamber (if established)

3.14.42 Study shall be given to the question
whether only common law judges shall bc
members of the Common Law Chamber of
the Supreme Court (if established)

3.14.453 S’udy shall be given t0 the question
whether the Cons‘itutional Law Chamber, if
established, shall be mado up of judges drawn
from the other chambers oi the court.

3.15.44 The jurisdiction of the Supreme
Court shall so far as possible be limited t0
questions of law or mixcd questions cf fact

5 ‘ G6 Constitution of Canada

June 1B. 1970

Elles tentent d’aborder la plainte que six des
neul membres de la Cour ont de l’expérience
dans le droit coutumier et que les cours de
cassation au Québec sont formées de gens non
compétents dans le droit civil et vice-versa.
De même la critique d’une cour strictement
nommé par le fédéral avec une
prépondérance sur les juges non québécois ne
donnant pas assez de poids à l’approche
québécoise sur la loi constitutionnelle pourrait
justifier le développement d’un Banc de la
Cour Constitutionnelle. Cette méthode est
préférableà rétablissement sépare’ d’une Cour
Suprême Constitutionnelle pour une série de
raisons, la plus importante étant le fait que
plusieurs questions soit-disant constitution»
nelles sont soulevées par des procédures lé-
gales privées relevant des domaines du droit
coutumier ou code civil. Il serait donc bon de
considérer que les juges d’une Cour saisis de
causes générales soient aussi saisis des causes
constitutionnelles que ces dernières soient
référées ou en litige.

2. La participation des provinces pour les

nominations à la Cour Suprême enlèvera les
allégations, substantielles ou non, dïnfluence
fédérale exclusive sur les nominations.
Quelques mécanismes dans le but de régler
des différends interprovinciaux ou fédé-
raux-provinciaux se font sen‘ir depuis
longtemps tel que démontré par le tribunal ad
hoc établi une trentaine d’années passées,
pour traiter de la dispute entre le Fédéral et
le Saskatchewan sur une question de grains
de semence.
3.15.40 Toute nomination à la Cour
Suprême sera conformée aux procédures
établies pour la nomination aux cours
supérieures, de districts et de comtés sous
provisions des propositions 41 et 42.

3.15.41 Étude sera faite de la question à savoir
si, dans la composition de la Cour Suprême,
non moins du tiers des membres seront
nommés de la province du Québec et à savoir
si sculs les juges du Québec pourront être
saisis ‘des appels en droit civil au banc du
droit civil (si ce dernier devait être établi).
3.16.42 Étude sera fait de la question à
savoir si seuls les juges en droit coutumier
pourront devenir juges au banc du droit
coutumier de la Cour Suprême (dans
Péchéance ou ce banc serait constitué).
3.16.43 Étude sera faite de la question
savoir si le banc du droit constitutionnel, s’il
devrai‘. être établi, sera constitué à partir des
juges des autres bancs de la Cour Suprême.
3.16.44 La juridiction de la Cour Suprême
sera limitée autant que possible à des causes
de droit ou à des causes de faits et de droit, à

J8 juin

und lai
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Which

Court

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4. 1 3.2 4
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June l8. i970

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la question a
titutionnel, s’il
ié à partir des
r Suprême.
îour Suprême
a à des causes
et de droit, à

18 juin 1970

and law; stated cases forwarded from provin-
cial courts of appeal; and références by the
Federal Government on any question upon
which it seeks the opinion of the Court. The
Court shall also have original jurisdiction in
any dispute between the Federal Government
and any province or between two or more
provinces.

QUÉBEC-SECTION 3
Extractcd from document 81(2)
-—Related Propositions

SUBJECT: IVL-JUDICATURE

CONSTITUTIONAL COURT
4.13.24 It would be advisable that the consti-
tution provide for establishment of a constitu-
tional court, determining its composition and
jurisdiction. At least two thirds of this court’s
judges should be appointed by state
governments.

Comments

l. In any federal system, the tribunal
which, in the iast resort, interprets the consti-
tution plays the rôle oi arbiter between the
two orders of govcrnmen; it is therefore
essential that its establishment composition
and jurisdiction be determined by the consti-
tution itself, as iL is in most iederations.

2. The Constitutional Court should cf
course have jurisdiction over interprétation of
the Canadian constitution. This jurisdiction
should be exclusive, all constituional ques-
tions being automatically referred to it. It
would also be necessary to stipulate how the
Court’s opinion might be obtaineed by means
of referrals, should this procédure be
retained. ,

3. The Court could also be empowered to
rule on other spécial questions such as, for
example, the protection of citizens‘ constitu-
tional rights or disputes between govern-
monts.

4. Its composition might be as follows: four
judges appointed by the central government;
one by the Atiantic states, appointing jointly
or in turn; three by Québec; three by
Ontario; one by the Prairie states, appointing
jointly or in turn, and one by British
Columbia——l3 judges in all.

5. Once appointed, Constitutional Court
judges would hold oflîce until retirement age.
Dismissal of a judge would require joint
action by the iederal législature and that of
the state which appointed him or is hîs state
of origin.

22289-5;

Constitution du Canada 5 : 67

des causes lui parvenant des cours d’appe1
provinciales et à des causes référées par 1e
gouvernement fédéral sur toute question
demandant l’opinion de la cour. La Cour
Suprême sera aussi habilitée à entendre toute
cause émanant d’une dispute entre le
gouvernement fédéral et une où les provinces
ou encore d’une dispute entre deux ou
plusieurs provinces.

QUÉBEC—SECTION 3
Extrait du document 8l(2)—Propositions
connexes’

SUJET: IV—-—LE SYSTÈME JUDICIAIRE
LA COUR CONSTITUTIONNELLE
4.13.24 Il y aurait lieu que la constitution
prévoie l’é ablissement d’une Cour constitu-
tionnelle dont elle fixerait la composition et
la juridiction. Au moins les deux tiers des
juges de cette Cour devraient y être nommés

par les gouvernements des Etats.

COMMENTAIRE

1. Dans tout système fédératif, le tribunal
qui interprète en dernier ressort la
constitution joue un rôle düarbitre entre les
deux ordres de gouvernements. C’est
pourquoi il est nécessaire que l’établissement,
la composition et la juridiction de ce tribunal
soient déterminés par la constitution
elle-même, comme c’est (Tailleurs 1e cas dans
la plupart des fédérations.

2. La Cour constitutionnelle devrait
évidemment avoir juridiction sur Pinterpré-
tation de la constitution canadienne. Cette
juridiction devrait être exclusive, toute ques-
tion constitutionnelle y étant automatique-
ment évoquée. ll faudrait également prévoir
comment l’opinion de la Cour pourrait être
obtenue au moyen de renvois, si on décidait
de retenir ce mécanisme. ‘

3. On pourrait également habiliter la Cour
constitutionnelle à juger certaines autres
questions particulières comme, par exemple,
la protection des droits constitutionnels des
citoyens ou les litigesentre gouvernements.

4. La composition de la Cour pourrait être
la suivante: quatre juges nommés par le
gouvernement central, un juge nommé par les
États de PAtIantique (conjointement ou à tout‘
de rôle), trois juges nommés par le Québec,
trois par l’Ontario, un par les États des
Prairies (conjointement ou à tour de rôle) et
un par la Colombie-Britannique, pour un total
de 13 juges.

5. Une fois nommés, les juges de la Cour
cons’itutionnelle y siégeraient jusqu’à Pâge de
la retraite. La destitution d’un juge exigerait
une action commune de la législature fédérale
et de celle de PÉtat par lequel il a été nommé
ou d’où il est originaire.

‘5 :68 Consfiiution of Canada

4.14.24 Comments

6. A question that would concern only the
central government and one particular State
should be adjudicated by a bench comprising
an equal number of judges designated by
‘each of the parties.

SUBJECT: IV—-—JUDICATURE
FEDERAL COURT OF APPEAL

4.14.25 The central législature could be
authorized to establish a Fédéral Court of
Appeal having final jurisdiction over inter-
prétation of législation on matters under féd-
eral authority. States which so désire could
conter on this court final jurisdiction over the
interprétation of their own législation.

Comments

l. The présent Supreme Court of Canada
could romain the court of last resort in inter-
preting législation on matters falling within
federal powers.

2. The states would have the option to
empower the Federal Court of Appeal to pass
final judgment on the interprétation cf all or
some of their enactments. This procédure
could facilitate standardization of statutes,
When this is désirable.

SUBJECT: IV—OTHER COURTS

OTHER COURTS
4.14.26 Generally speaking, the states should
provide for setting up other courts and
appointing their judges for the application of
both federal and state law. The central logis-
lature, however, should retain its présent
power of establishing federal courts to admin-
ister its own laws. The independence o!
judges should loe guaranteed by the
constitution.

Comments

l. This proposal merely continues présent
practice except with regard to appointing
superior, county and district court judges.

‘ 2. The central governmenVs practice of
appoiniing judges to certain provincial courts
has been a constant source of legal uncertain-
ty and an obstacle in reforming the judicial
system. Obviously, states should be responsi-
ble for salaries and pensions cf judges they
have appointed.

3. The constitution could provide for judges
such conditions needed to ensure their impar-
tiality as salaries, pensions and grounds for
removal. These guarantees would apply to
both federal and state judges.

June 1s, 197c

4.14.24 Commentaire

6. Un conflit qui ne concernerait que le
gouvernement central et un seul État devrait
être jugé par un banc composé paritairement
de juges désignés par chacune des deux
parties.

smamcr; IV—LE SYSTÈME JUDICIAIRE
LA COUR D’APPEL FEDERALE

4.14.25 La législature centrale pourrait être
autorisée à établir une Cour d’appel fédérale
ayant juridiction finale sur l’interprétation
des lois touchant les matières de compétence
fédérale. Les États qui le désir-étaient
pourraient conférer à cette Cour une
juridiction finale sur l’interprétation de leurs
propres lois. ‘

Commentaire

1. L’actuelle Cour suprême du Canada
pourrait continuer à juger en dernier ressort
de Pinterprétation des lois touchant aux
matières de compétence fédérale.

2. Les États auraient la faculté d’habilita-
la Cour d’appel fédérale à juger en dernier
ressort de l’interprétation de toutes leurs lois,
ou de quelques—unes d’entre elles. Cette
procédure pourrait faciliter l’uniformisation
des lois, lorsque celle-ci est souhaitable.

SUBJECT: IV—LE SYSTÈME JUDICIAIRE

LES AUTRES TRIBUNAUX
4.14.26, D’une manière générale. ce sont les
États qui devraient pourvoir à l’établissement,
des autres tribunaux et à la nomination de
leurs juges, tant pour l’administration des lois
fédérales que pour celles des États. Toutefois,
la législature centrale devrait conserver son
pouvoir actuel (Pétablir des tribunaux
fédéraux pour l’administration de ses propres
lois. L’indépendance des juges devrait être
garantie par la constitution.

Commentaire

1. Cette proposition ne fait que continuer la
situation actuelle, sauf en ce qui concerne la
nomination des juges des cours supérieures,
de comté ou de district.

2. La nomination par le gouvernement
central des juges de certaines cours

provinciales’ a été une source constante‘

d’incertitude juridique et un obstacle à la
réforme du système judiciaire. Évidemment
les États devraient prendre à leur charge le
salaire et la retraite des juges qu’ils auraient
nommés.

l 3. ‘La constitution pourrait assurer aux
juges-certaines conditions qui sont nécessaires
à leur impartialité; destitution, salaire,

pension, etc. Cette garantie vaudrait aussi,
bien pour les juges fédéraux que pour ceux

des États. i

tic

June l8. 1970

concernerait que le
un seul État devrait
imposé paritairement

chacune des deux

TÈIVIE JUDICIAIRE
1L FEDÉRALE

antrale pourrait être
four d’appel fédérale
sur l’interprétation
zières de compétence
lui le désirez-aient
cette Cour une
terprétation de leurs

iprême du. Canada
‘r en dernier ressort
lois touchant aux
fédérale.

a faculté d’habiliter
à juger en dernier
de toutes leurs lois,
’entre elles. Cette
ter Funiformisation
est souhaitable.

JUDICIAIRE
KIBUNAUX
ênérale. ce sont les
>ir à Pétablissement
l la nomination de
ninistration des lois
les États. Toutefois,
irait conserver son
c‘ des tribunaux
.ticn de ses propres
juges devrait être
m.

kit que continuer la
ce qui concerne la
cours supérieures,

le gouvernement

certaines cours
source constante
un obstacle à la
iaire. Évidemment
2 à leur charge le
ges qu’ils auraient

rait assurer aux
JÎ sont nécessaires
;titution, salaire,
ie vaudrait aussi.
1x que pour ceux

,4…

18 juin 1970

ONTARIO—SECTION 4
Extracted from document 81(2)
Related Propositions

SUBJECT: THE CONSTITUTION
OF THE JUDICIAL SYSTEM
5.13.31. The Constitution should establish the
Supreme Court of Canada as the fédérations
final Court of Appeal.

In a federal system, it is désirable to ensure
that the final Court of Appeal is placed
beyond the ordinary control of either the cen-
tral or the provincial governments.

The B.N.A. Act makes no specific mention
cf the Supreme Court of Canada, which was
established by statute in 1875. Until 1949, the
final Court of Appeal was the Judicial Com-
mittee of the Privy Council in Great Britain.
After Canada abolished appeals to the Privy
Council, this iunction was assumed by the
Supreme Court of Canada.

The Supreme Court Act has acquired a
quasi-constitutional status, to the extent that
no government would dare to treat it simply
as another statute. Nevertheless, the constitu-
tion should entrtmch the position of the
Court.

As the final Court of Appeal, the Supreme
Court of Canada would have the specific
authority to hear cases involving constitution-
al issues.

5.13.32. The appointmcnt cf judgcs to the
Supreme Court of Canada should refiect the
fédéral nature of Canada.

In a fedcral system, an impartial body,
indépendant oi both the central and local
govcrnments, must make judgments about
the meaning of the Constitution in general
and the distribution of powers in particular.
In Canada, this role has been assigned to the
Supreme Court of Canada.

However, the appointment of judges to the
Supreme Court is the exclusive responsibility
of the Federal government, that is, a possible
participant in constitutional disputes. While
this procedure does not affect the indépend-
ence of the judges, it should be altered to
take account of the federal character of the
country. Provision should therefore be made
forprovincial participation in the appoint-
ment of judges to the Supreme Court.

5.14.32. As the final of Appeal, the Supreme
Court hears cases dealing with areas of law
under provincial jurisdiction. This is an addi-
tional reason for the provinces to have a role
in the appointment of judges who will be
called upon to review provincial law
décisions.

Constitution du Canada 5 : 69.

ONTARIO-SECTION 4
Extrait du. document 81(2)—Propositions
connexes

OBJET: LA CONSTITUTION DU SYSTÈME
JUDICIAIRE

5.14.31. La constitution doit porter que 1a

Cour suprême du Canada est la Cour de

dernière instance pour toute 1a fédération.

Il est souhaitable, au sein d’un système
fédéral, que la Cour de dernière instance soit
placée au-delà de Pexercice ordinaire du
pouvoir législatif, ‘tant du gouvernement
central que des gouvernement provinciaux.

L’A.A.N.B. ne parle pas de 1-a Cour suprême
du Canada, celle-ci ayant été établie en 1875,
par un acte du Parlement. Jusqu’en 1949, la
Cour de dernière instance a été le Comité
judiciaire du Conseil privé de la
Grande-Bretagne. Après Pabolition des appels
au Conseil privé, ce rôle a été rempli par la
Cour suprême du Canada.

La loi sur la Cour suprême a un statut
quasi-constitutionnel et il n’y a aucun
gouvernement qui voudrait la traiter comme
une loi ordinaire. Néanmoins, la constitution
devrait garantir la position de la Cour
suprême.

5.15.31. La Cour suprême du Canada, en sa
qualité de Cour de dernière instance, serait
spécifiquement dotée du pouvoir (Tentendre
les causes en matières constitutionnelles.
5.15.32. Le mode de nomination des juges de la
Cour suprême devrait refléter le caractère
fédéral du Canada.

Dans un système fédéral, un organisme
impartial et indépendant vis-à-vis les
gouvernements central et locaux doit porter
des jugements sur la signification de la
constitution en général et sur la répartition
des pouvoirs en particulier. Au Canada, ce
rôle a été confié à la Cour suprême.

La nomination des juges de 1a Cour
suprême est le fait exclusif du gouvernement
fédéral, or celui-ci est susceptible de
participer aux conflits relatifs à la
constitution. Même si cette procédure
rfaffectc pas Findépendance des juges, elle se
doit d’être modifiée pour tenir compte du
caractère fédéral du pays. Une disposition
devrait donc prévoir la participation des

.provinces à la nomination des juges de la

Cour suprême.

En sa qualité de tribunal de dernière
instance, la Cour suprême entend des cause:
qui relèvent du droit provincial. Voilà une
raison supplémentaire pour que les provinces
jouent un rôle dans la nomination des juges
appelés à reviser les décisions légales prises
au niveau provincial.

5 z 70 Constiiuiion of Canada

5.14.33. Subject to age and god behaviour
judges of the Supreme Court of Canada
should be granted constitutional guarantees of
security in tenure and rémunération.

Constitutional provision for security in the
office and salary of Supreme Court judges
would be primarily of symbolic importance,
underlining the change of status in the Court
frorn that of a création of the Federal Parlia-
ment to that of a création and instrument cf
the Constitution agrced upon by all govern-
ments of Canada.

At présent, Section 99 of the B.N.A. Act
refers to the tenure of Superior Court judges,
but says noihing abou-t salaries. There is even
some debate whether Supreme Court judges
are inelucled, as the Superior Courts are the
highest courts to which the Act specifically
rcfers.

MANITOBA—SECTION 5

Extraeted from document 207

Statemcnts by the Hon. Edward Schreyer
prcsented at the Third Constitutlonal Confor-
encc(—Chap. 5).

THE JUDICIARY

The Supreme Court of Canada

LBecause it is désirable that all Canadians
should have an equal opportunity to have
their légal rîghts cletermjncd by the Supreme
Court of Canada, and because there is merit
in having a common appeal court that can
brirlg a measure of uniformity t0 the judicial
decisions 01’. provinces having similar laws, we
believe that the Supreme Court of Canada
should continue to act as a final court of
appeal from the courts of all provinces, and
that its existence should be constiptutionally
recognized.

Appointment of all Supreme Court judges
by the Federal Government, as at présent, is
not satisfactory, however. Provisions should
be made for provincial appointment of
approximate-ly twmthirds of the Members of
the Court. Considerable study may be neces-
sary bcfore a thoroughly satisfactory appoint-
ment formula is devised, but we would sug-
gcst that considération be given to a läaman
court, appointed as follows:

Federal Governmcnt 4 (Including the
Chief Justice)  » ‘

June 18. 1970

5.15.33. Les juges de la Cour suprême du
Canada devraient recevoir certaines garanties
constitutionnelles quant à la durée de leurs
fonctions et à leur rémunération étant donné
leur bonne conduite et étant donné qu’ils n’ont
pas encore atteint l’âge de la retraite.

Une telle disposition constitutionnelle serait
surtout symbolique. Elle soulignerait le
changement de statut de la Cour suprême, qui
ne serait plus une création du Parlement
fédéral mais bien une création et un
instrument de la constitution, par suite d’un
accord entre les onze gouvernements au
Canada.

En ce moment Yarticle 99 de l’A.A.N.B. ne
parle que de la durée des fonctions des juges
des Cours supérieures; il ne dit rien quant à
la rémunération, On peut même se demander
si les juges de la Cour suprême sont compris
dans ceci étant donné que les Cours
supérieures sont les plus hautes Cours qui
soient mentionnées spécifiquement à
l’A.A.N.B.

MANIT-OBA——SECTION 5
Extrait du document 207
Déclaration de l’Hon. Edwardr Schroyer
présentée à la troisième Conférence
constitutionnelle—(Chap. 5).

LE SYSTÈME JUDICIAIRE
La Cour Suprême du Canada

Puisqu’il est opportun que tous les
Canadiens disposent d’une chance égale que
leurs droits juridiques soient déterminés par
la Cour suprême du Canada, et puisqu’il y
aurait avantage à instituer une cour «rappel
commune qui puisse uniformiser, dans une
certaine mesure, les décisions judiciaires des
provinces qui ont des lois similaires, nous
sommes d’avis que la Cour suprême du
Canada devrait continuer de faire fonction de
cour crappel en dernière instance des
tribunaux de toutes les provinces, et que son
existence devrait être reconnue dans la
Constitution.

Toutefois, la nomination de tous les juges
de la Cour suprême par le gouvernement
fédéral, comme c’est le cas à Pheure actuelle,
ne donne pas satisfaction. On devrait faire en
sorte que les provinces nomment environ les
deux tiers des magistrats de cette cour. Il
pourrait se révéler nécessaire Œentreprend-re
une longue étude avant qu’il soit possible
d’e’laborer une formule de nomination tout à
fait satisfaisante, mais nous proposons que
l’on envisage la possibilité d’établir un
tribunal composé de l5 magistrats qui
seraient nommés comme il suit:

Gouvernement fédéral, 4 (y compris le
juge en chef de la Cour suprême)

Il?‘

tilt
tlu
cm

tu:
Co
lur
mu
nd,
qu.
prt
sor
lea
sur
cal
cor
cor
lt
sar
res
Uni
stu
C0)

Pr(

prc
tha
sui
pro
the
suc
prc

J u< the sur prc be .4‘ 7.2. COU tuti bot June l8. 197D le la Cour suprême du ‘evoir certaines garanties znt à la durée de leurs ëmunération étant donné t étant donne’ qu’ils n’ont 3e de la retraite. n constitutionnelle serait Elle soulignerait le de la Cour suprême, qui création du Parlement une création et un stittztion, par suite d’un izc gouvernements au iclc 99 de l’A.A.N.B, ne des fonctions des juges ; il ne dit rien quant à >eut même se demander
r suprême sont compris
onne que les Cours
plus hautes Cours qui

spécifiquement a

—SECTION 5

207

un, Edward Schreyer
troisième Conférence
ap. 5).

J JUDICIAIRE

Canada
artun que tous les
’une chance égale que
soient déterminés par
çanada, et puisqu’il y
ituer une cour d’appel
uniiormiser, dans une
acismns judiciaires des
; lois similaires, nous
la Cour suprême du
er de faire fonction de
arnière instance des
: provinces, et que son
e reconnue dans la

tion de tous les juges
par le gouvernement
cas à Pheure actuelle,
xn. On devrait faire en
nomment environ les
‘ats de cette cour. Il
essaire d’entreprendre
nt qu’il soit possible
de nomination tout à
nous proposons que
sibilité d’établir un
l5 magistrats qui
e il suit:
-ral, 4 (y compris le
Cour suprême)

a,

ma.

18- juin 1970

Atlantic Provinces, 2
Quebec, 3

Ontario, 3

Prairie Provinces, 2

British Columbia, 1

li this distribution were thought to result in
too few judges with civil code training, two of
thc four fcdcral appointments could be civil
code lawycrs.

There is much to be said for a division of
functions among‘ the judges of the Supreme
Court that would make it possible for particur
lar kinds o! disputes (such as constitulional
matters, and civil code disputes) to be
adjudicated by judges vuho are specially
qualificd to dcal with the particular type of
problem. On the other hand, there might be
some benefit to be gained from having at
least one nowspccialist judge participate in
such dccisions. There are a number of techni-
cal diflicultics that would have to be over-
come beiore such a division of functions
could ho put into etTect, howcver, Moreover,
it is not clear that it would be either neces—
sary or advisable to cntrench the division of
responsibility in the Constitution. Manitoba
undcrtakes, tlicrefore, to submit a detailcd
study of these problems to the Constitutional
Conierence as soon as possible.

Provincial Courts

The Governmcnt ct Manitoba believes that
provincial authorities are better qualified
than fedcral authorities to determine the
suitability of pcrsons for appointment t0 the
provincial courts, and submits, therefore, that
the appointment and removal of all judges of
such courts shou-ld be in the hands of the
provincial governments.

Œudicial lndependence

Because it is. vitally important to preserve
the mdependence of the judiciary, Manitoba
supports the inclusion in the constitution of
procedurcs that will ensure that no judge can
be rcmovcd from office without good cause.

SASKATCHEWAN—-—SECTION 6

Extracted from document 81(2)
—Related Propositions

7.2.12 The Supreme Court of Canada shall
continue to be the final court of appeal in all
matters including those involving the consti-
tution, and the court shall continue to be
bound by precedent.

Constitution du Canada

Provinces de l’Atlantique, 2
Québec, 3

Ontario, 3

Provinces des Prairies, 2
Colombie-Britannique, 1

Si l’on estime que cette répartition laisse
très peu de place aux magistrats disposant
d’une formation en droit civil, deux des
quatre personnes nommées par le fédéral
pourraient être des civilistes.

Il y aurait beaucoup à dire sur la
répartition des attributions des juges de la
Cour suprême de telle sorte que l’on puisse
soumettre des causes de diverses natures
notamment sur des questions constitution-
nellcs et sur des aflaires relevan-t du
Code civil) à des magistrats spécialement
formés à traiter des problèmes particuliers.
Par contre, il pourrait être profitable qu’au
moins un juge non spécialisé participe à
Parrêté de telles décisions. Il existe néanmoins
un certain nombre de problèmes techniques
qu’il faudrait surmonter avant d’inscrire une
telle répartition des attributions dans les faits.
En outre, il n’est pas clairement établi qu’il
serait nécessaire ou judicieux d’inclure cette
répartition des attributions dans la
Constitution. En conséquence, le Manitoba
sbngagc à présenter à 1a Conférence
constitutionnelle, aussitôt que possible, une
étude détaillée portant sur ces questions.

Tribunaux provinciaux

Le gouvernement du Manitoba estime que
l’administration provinciale est mieux
qualifiée que Padministration fédérale pour
déterminer Paptitude dfindividus à des postes
au sein des tribunaux provinciaux. En
conséquence, il propose que la nomination et
le renvoi de tous les magistrats de ces
tribunaux devraient relever des gouverne-
ments provinciaux.

Indépendance du système judiciaire

Puisqu’i1 importe au plus haut point de
sauvegarder Findépendance du système
judiciaire, 1e Manitoba propose Pinclusion de
procédures dans la Constitution, de façon que
l’on ne puisse démettre un juge de ses
fonctions sans raisons suflisantes.

SASKATCHEWAN——SECTION 6

Extrait du document 81 (2)

——Propositions connexes

7.2.12. La Cour suprême du Canada
continuera d’être la Cour de dernière instance
dans tout litige, y compris ceux qui sont de
nature constitutionnelle; elle continuera à être
liée par ses décisions antérieures.

5 : 72 Constitution of Canada

ALBERTA——SECTION 7

Extracted from document 209

A. Position Paper for the Federal-Provincial
Constitutional Confercnce, December 1969
By the Hon. Harry E. Strom—(p. 19).

The Supreme Court

The Federal proposais concerning the
Supreme Court appear to be both reasonable
and persuasive. Modifications which they por-
pose ‘are important, in that they would estab-
lish the Supreme Court within the Constitu-
tion oi Canada, and the Supreme Court would
consequently be entrenched in the basic con-
stitutional document of the country. The
Supreme Court does not speak for any one
level of government, it speaks for the
constitution.

BRITISH COLUMBIA—SECTION 8

Extracted from document 81(2)
—Rela’ted Propositions

SUBJECT: CONSTITUTION OF THE

JUDICIAL SYSTEM
9.5.11. The Supreme Court of Canada should
continue to be the final Court of appeal for
Canada with constitutional matters included
in its jurisdiction.

EXPLANATION:

“British Columbia is of the view that the
Supreme Court of Canada should continue t0
exist as the final Court of Appeal for Canada.
Because a separate constitutional Court would
result in a Court dealing in theory rather
than in the day-to-day realities and prac-
ticalities of life, Bri ish Columbia is opposed
t0 a separate constitutional Court and faveurs
the present practice of the Supreme Court of
Canada having jurisdiction in constitutional
matters.”

9.5.12. Appointments to the Supreme Court
of Canada should be firom the five regions of
Canada so that at all times the mcmbership
of the Court is representative of the whole of
Canada. Such appointments should be
approved by the Sonate, reconstituted as pre-
viously suggested.

9.6.13. On the hearing of constitutinal mat-
ters the quorum of the Court should continue
to be seven judges and when the constitution-
al validity cf a statute of a particular prov-
ince is in issue, it is desirable that the judges
appointed from that province, or from the
region of which that province is a part,
should ‘sit on the hearing of the case.

June 18. 1570

ALBERTA—SECTION 7

Extrait du document 209

Exposé rédigé à l’intention de la Conférence
constitutionnelle fédérale-provinciale de dé-
cembre 1969, par PHon. Harry E. Strom———(p.
l4).

La Cour suprême

Les propositions fédérales concernant la
Cour suprême semblent être raisonnables et
persuasives. Les modifications qu’elles
proposent sont importantes en ce que la C0111‘
suprême » serait inscrite dans la constitution du
Canada, dest-à-dire le document constitu-
tionnel fondamental du pays. La Cour
suprême ne plaide pas en faveur d’un ordre
quelconque de gouvernement, elle plaide en
faveur de la constitution.

COLOMBIE-BRITANNIQUE-ÆECTION 8

Extrait du document 81(2)
-——Propositions connexes

SUJET: STRUCTURE DU

JUDICIAIRE
9.6.11 La Cour suprême du Canada devrait
continuer d’être le tribunal de dernière
instance pour le Canada, et les questions
constitutionnelles devraient êtic incluses dans
le champ de sa compétence.

EXPLICATION

9.7.11 «De l’avis de la Colombie-Britannique,
la Cour suprême doit continuer d’être le
tribunal de dernière instance pour le Canada.
Un tribunal constitutionnel distinct traiterait
les questions en théorie plutôt qu’à la lumière
des réalités pratiques et quotidiennes de la
vie; pour ce motif, 1a Colombie-Britannique-
sbppose à la formation d’un tel tribunal et
préconise le maintien de la pratique actuelle
qui place les questions constitutionnelles sous
la juridiction de la Cour suprême du
Canada.» –

9.7.12 Les juges de la Cour suprême du
Canada devraient être choisis dans chacune‘
des cinq régions du Canada de façon à
représenter en tout temps l’ensemble du pays.‘
Le Sénat, remanié tel qu’il a été‘
antérieunnenent proposé, devrait ratifier ces
nominations.

9.7.13 Lors de Paudience de causes relatives
à des questions constitutionnelles, la présence
de sept juges devrait continuer de constituer
le quorum exige’. Lorsque la Validité
constitutionnelle d’une loi d’une province.
précise est en cause, il serait souhaitable que‘
les juges qui viennent de cette province ou de’
la région dont cette province fait partie‘
siègent à l’audience de la cause. ‘

SYSTÈME

18j

Ext:
Brie
tinu

timi
oi 1

Mai

judi
sugg
Cou
Sen
chai
(Thi
con:
mai

June l8. 1970

‘A——SECTION 7
snt 209
ntention de la Conférence

demie-provinciale de dé-
Hon. Harry E. strom_.(p_

fédérales concernant la
blcnt être raisonnables et
modifications qu’elles
)rtantes en ce que la Cour
‘ite dans la constitution du.
e le document constitu.
a1 du pays. La Cour
pas en faveur d’un ordre
Iernement, elle plaide en
tution.

ANNIQUE-SECTION 8
n: 81(2)
CXGS

‘URE DU
ÏIAIRE

»rême du Canada devrait
z tribunal de dernière
Ïaflÿîdä, ‘et les questions
vraient être incluses dans
ipétence.

SYSTÈME

la Colombie-Britannique,
ioit continuer d’être le
instance pour le Canada__
tionnel Adistinct traiterait
rie PIUÎOÊ qu’à la lumière
2s et quotidiennes de la
la Colombie-Britannique
ion d’un tel tribunal et
l de la pratique actuelle
is constitutionnelles sous
la Cour suprême du

la Cour suprême du
re choisis dans chacune’
a Canada de façon à
mps l’ensemble du pays.’
é tel qu’il a été‘
«osé, devrait ratifier ces

ance de causes relatives
tutionnelles, la présence
continuer de constituer
Lorsque la validité
.e loi d’une province.
I serait souhaitable que‘
de cette province ou de

province fait partie
e la cause.  »

ÿfltæw-«v

l8 juin 1970

GENERAL SOURCES-SECTION 9
Extracted from document 75
Briefing paper on Discussions within the Con-
tinuing Committee cf Oflïcials——(pp. 64-65).

XL-THE CONSTITUTION OF THE
JUDICIAL SYSTEM
Again, the Continuing Committee has had
time for only a brief introductory discussion
of this subject.

Main Points Arising out of Discussion

1. The Committee’s main discussion on the
judicial system so far has centred on the
suggestion that appointments to the Supreme
Court should be subject to the approval of the
Sonate, assuming that certain changes in the
character cf the latter institution were made.
(This proposa] was noted in section IX-—The
constitution of the central government.) The
main points that arose are noted below:

(a) The purpose behind the above sugges-
tion was to ensure that a provincial point
of view could be brought to bear on the
composition of ‘lie Supreme Court. a fun-
damental institution of federalism in
Canada. In this connection, it was
observed that this change might not be
very significant unless the proportion of
privincially appointed Senatcrs was a
substantial one.

(b) A contrasting view was that a more
effective way to ensure that provincial
interests were adequately refiected in the
Supreme Court would be to provide for
direct appointment of a proportion of the
‘judges by the provincial governments.
One réaction to this view was that such a
procédure might do some harm to the
‘statue of the Court; indeed, this might
lcad to the thought that there are two
‘kinds of judges who represent contesting
parties, and the Court must be above the
cbb and flow of jurisdictional contests.
An observation was made that this poten-
tial difliculty could be avoided if judges
Were appointed for life, since they would
then tend not to take on any représenta-
tional role.

(c) Doubt was expressed that it would be
désirable to expose the men and women
who would be nominated for these high
offices to public scrutiny by a législative

– body. A contrasting view was that the
. nominees to this court would recognize

Constitution du Canada

5:73

SOURCES DIVERSES———SECTION 9
Extrait du document 75
Document d’information sur les délibérations
du Comité permanent des fonctionnaires-—
(pp. 68-69).

XL-LA STRUCTURE DU SYSTÈME
JUDICIAIRE
Les membres du Comité permanent n’ont
pu avoir jusqu’à maintenant qu’une discussion
très préliminaire de certaines questions se
rapportant à la structure du système
judiciaire.
Principaux points soulevés
1. Jusqu’à maintenant, les délibérations du
Comité au sujet de la structure du système
judiciaire ont surtout porté sur la suggestion
à l’effet que les nominations à la Cour
suprême devraient être soumises à
l’approbation du Sénat, en prenant pour
acquis que des changements seront apportés à
cette dernière institution. (Voir la partie
IX-Constitution du gouvernement central).
Les principaux points soulevés à ce sujet sont
les suivants:
a) La suggestion susmentionnée visait à
assurer que le point de vue des provinces
infiuencerait la composition de la Cour
suprême, institution fondamentale du
fédéralisme canadien. A ce sujet, on a
fait remarquer que ce changement
pourrait ne pas être très important, sauf
si une bonne proportion des sénateurs
était nommée par les provinces.

b) Un point de vu-e opposé soutenait
qu’un moyen plus eflicace d’assurer que
les intérêts provinciaux soient mieux
refiétés dans la composition de la Cour
suprême serait de faire nommer
directement une certaine proportion des
juges par les gouvernements provinciaux.
Cependant, une telle procédure, a-t-on
fait remarquer, pourrait faire tort à la
réputation et à l’autorité de la Cour; en
effet, on pourrait alors croire qu’il y a
deux sortes de juges selon l’origine de
leur nomination et que ceux-ci ont pour
rôle de représenter les intérêts des

parties adverses, alors que la Cour se doit’

d’être au-dessus des conflits de
compétence. On a fait observer que l’on
pourrait éviter la difficulté en pouivoyant

la nomination a vie des juges, ce qui‘

éliminerait tout rôle représentatif.

c) On a exprimé certains doutes quant à
la suggestion de soumettre les personnes
désignées pour ces hautes fonctions à un
examen. public par un corps législatif.
Par contre,

personnes désignées à ces postes

on a soutenu que les,

5 : 74 Constitution o! Canada

the importance of the function for the
whole country, and so would aceept the
procédure as a desirable thing.

(d) A iurther suggestion was made that it
might be possible to avoid the public
législative scrutiny, and yet obtain pro-
vincial participation in the appointment
of the judges, by providing for a consul-
tative process by which the Federal Gov—
ernment would discuss with provincial
governments proposcd appointments to
the Court.

2, The possibility that the Supreme Court
should be provided for in the Constitution,
rather than in a federal statute as at present,
was discussed briefiy in the Committee. The
reasoning behind this proposal was that the
Supreme Court, as thc final court of appeal
and the arbitei‘ of jurisdictional différences
between governments, was a key institution
of federalism which logically should be
defined in the Constitution. An opposing view
was that such a step should only be consid-
ered if the need for a fundamental change of
this kind had been satisfactorily démonstrat-
ed.

3. Another proposition advanced the view
that a separate Constitwional Court should be
established for adjudieating on questions
involving interpretation of the Constitution,
and that a proportion of the judges on this
Court should be appointed by the provincial
governments. This proposition and others
which suggest changes in the nature of the
Supreme Court have not yet been examined
in detail by the Committee.

Document 181

Committee of Ministers on The Judiciary
Meeting No. 2

November 4, 1969

Progrcss Report

To the Conslitutional Conférence

November 4, 1969

The Committee of Mtnistcrs on the JudicL
ary held its second meeting on Tucsday,
November 4, 1969. A11 governments were
representcd.

The Government of Quebec resented a
working paper advocating inter alia, the
establishment ot a Constitutional Court, as
distinct from a Federal Appeal court, to
interprct the constitution and to rule on juris-
dictional disputes.

Ministers exchanged views on questions
and issues arising out of the paper. A number
of délégations expressed sympathy with the
unique position of Quebee and there was gen-

June l8. 1970

admettraient que la fonction est assez
importante pour le pays pour justifier
une telle procédure et qu’elles s’y
soumettraient de bonne grâce.

d.) Enfin, on a exprimé Fopinion qu’il
serait peut-être possible d’éviter un tel
examen par un corps législatif en ayant
recours à 1a participation des provinces à
la nomination des juges au moyen d’un
processus de consultation qui permettrait
au gouvernement fédéral d’examiner avec
les gouvernements provinciaux, les
candidats proposés à la Cour.

2, Le Comité a discuté brièvement de la
possibilité d’instituer 1a Cour suprême par
une disposition constitutionnelle plutôt que
par une loi ordinaire. Puisque, a-t-on dit, elle
est la Cour de dernière instance et Yarbitre
des conflits de juridiction entre les
gouvernements, cette Cour est une institution
clé du fédéralisme et devrait logiquement être
définie dans la constitution. Par contre, un
point de vue ne voulait envisager une telle
possibilité que si la nécessité d’un
changement fondamental de ce genre était
démontrée.

3. Une ‘autre proposition suggérait la
création d’une Cour constitutionnelle
distincte, chargée de résoudre les questions
entraînant une interprétation de la
constitution; une partie des juges siégeant à
cette Cour seraient nommés par les
gouvernements provinciaux. Les membres du
Comité rÿont encore examiné en détail ni
cette proposition ni d’autres suggérant des
modifications dans la constitution de -la Cour
suprême.

Document 181

Comité ministériel sur le système judiciaire
2° réunion

le 4 novembre 1969

Rapport intérimaire

A la conférence constitutionnelle

Le 4 novembre 1969

Le Comité ministériel sur le système
judiciaire tient sa deuxième réunion le mardi
4 novembre 1969; tous les gouvernements sont
représentés.

Le gouvernement du Québec présente un
document de travail préconisant, entre autres
choses, Pétablissement d’un tribunal
constitutionnel distinct de la Cour d’appel
fédérale, dont le rôle serait d’interprétei’ la
constitution et de statuer sur les conflits de
compétence.

Les ministres font état de divers points de
vue sur les questions et problèmes soulevés
par ce document. Un certain nombre de
délégations accueillent avec sympathie la

nonnr-san-mmna

June I8. 197D

a la fonction est assez

le pays pour justifier
édure et qu’elles s’y
bonne grâce.
exprimé Popinion qu’il
possible d’e’viter un tel
rorps législatif en ayant
cipation des provinces à
«s Juges au moyen d’un
ultation qui permettrait
fédéral d’examiner avec
nts provinciaux, les
«s à la Cour.

scuté brièvement de la
la Cour suprême par
itutionnelle plutôt que
Puisque, a-t-on dit, elle
are instance et Parbitre
uridiction entre les
Cour est une institution
[evrait logiquement être
itution. Par contre, un‘
ait envisager une telle
la nécessité d’un
ital de ce genre était

iposition suggérait la
our constitutionnelle
résoudre les questions
terprétation de la
e des juges siégeant à

nommés par les
riaux. Les membres du
examiné en détail ni
Feutres suggérant des
constitution de la Cour

le système judiciaire

tutionnelle

Le 4 novembre 1969
riel sur le système
1eme réunion le mardi
es gouvernements sont

._Québec présente un
econisant, entre autres
1l: d’un tribunal

de la Cour d’appel
serait d’interpréter la
er sur les conflits de

it de divers points de
et problèmes soulevés
certain nombre de
avec sympathie la

l8 juin I970

eral agreement that the Quebec proposais
raised new concepts which should be exam-
ined in de‘ail. At the samc time, delega ions
reserved their positions on the several issues,
and in particular regarding a separate Consti-
tutional Court, primarily because of the dif-
ficulty forcseen in separating the constitution-
al from the substantive aspects of a case.

The Committee unanimously reaflîrmed the
consensus reached at its first meeting in
May-that a Supreme Court should be spécifi-
cally provided for in the Constitution, along
with its basic jurisdiction and me method of
appointment of the judges, and that existing
provisions of the B.N.A. Act respecting lhe
indcpendence of the judiciary be extended to
a supreme court.

In général, members expresscd satisfaction
although it was agreed that the method of
appointment to the Supreme Court, as well as
its composition in terms of numbers and
régional représentation, should be examined.
The Ministers also made reference to various
ques ions conccrning such aspects of the
judiciary as civil law appeals and précédent,
as well as to Provincial Courts.

The Committee decided that to advance its
work, individuel délégations would examine
the Québec proposais, as well as alternative
suggcs ions and forward comments and
propositions on this subject to the Secrétariat
by the end of January. The Secrétariat was
charged with collating and distributing this
material to all délégations by the end of Feb-
ruary. In the light ot this work, the delega-
tions would then consult on how best to pro-
ceed, subject to any additional direction from
the constitutional conférence.

Constitution du Canada

5:75

position originale du Québec et on s’entend
généralement pour dire que les propositions
du Québec donnent naissance à de nouvelles
idées qui devraient faire l’objet d’une étude
approfondie. Par ailleurs, d’autres délégations
ne se prononcent pas sur plusieurs questions,
notamment la création d’un tribunal
constitutionnel distinct, principalement parce
que l’on prévoit qu’il sera difiîcile de
distinguer entre les aspects substantiels et
constitutionnels des causes.

Le Comité réaffirme à l’unanimité l’accord
intervenu à sa première réunion, en mai, à
savoir qu’il faudrait explicitement prévoir
l’établissement d’une Cour suprême dans la
constitution et qu’il faudrait aussi définir sa
juridiction fondamentale et le mode de
nomination des juges; de plus les dispositions
actuelles de l’Acte de PAmérique du Nord
britannique concernant Pindépendance du
système judiciaire devraient s’app1iquer à la
Cour suprême.

En général, les délégués se disent satisfaits
de la cour d’appel de dernière instance, telle
qu’elle existe actuellement, tout en exprimant
Pavis que le mode de nomination à la Cour
suprême, de même que la composition de cette
cour sur le plan du nombre et de la repré-
sentation régionale; devraient être étudiés. Les
ministres font également mention de diverses
questions concernant certains aspects du sys-
tème judiciaire, comme les appels des causes
de droit civil et les précédents, ainsi que les
cours provinciales.

Le Comité convient que, pour faire
progresser ses travaux, chaque délégation
étudiera les propositions du Québec, de même
que les autres solutions possibles, et fera
parvenir au Secrétariat des observations et
propositions à cet égard d’ici la fin de janvier.
Le Secrétariat est chargé de rassembler et de
distribuer ces données à toutes les délégations
pour la fin de février. A la lumière de ces
travaux, les délégations pourront alors se
consulter sur la meilleure façon de procéder,
sous réserve de directives ultérieures de la
Conférence constitutionnelle.

Le président,

John N.

Turner,

Chairman.

Queen’s Printer for Canada. Ottawa, 1970
Imprimeur de la Reine pour le Canada. Ottawa, 1970

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