Conférence des Premiers Ministres sur les Questions Constitutionnelles Intéressant les Autochtones, Déclaration de Sandra Lovelace au Noms des Femmes Indiennes du Nouveau-Brunswick (15-16 mars 1983)


Informations sur le document

Date: 1983-03-15
Par: Sandra Lovelace
Citation: Conférence des Premiers Ministres sur les Questions Constitutionnelles Intéressant les Autochtones, Déclaration de Sandra Lovelace au Noms des Femmes Indiennes du Nouveau-Brunswick, Doc 800-17/043 (Ottawa: 15-16 mars 1983).
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DOCUMENT: 800-17/043

Traduction du Secrétariat

CONFÉRENCE DES PREMIERS MINISTRES SUR
LES QUESTIONS CONSTITUTIONNELLBS
INTERESSANT LES AUTOCHTONES

DECLARATION DE SANDRA LOVELACE
AU NOM DES FEMMES INDIENNES
DU NOUVEAU-BRUNSWICK

Ottawa
Les 15 et 16 mars 1983

DECLARATION DE SANDRA LOVELACE AU NOM DES FEMMES AUTOCHTONES DU
NOUVEAU—BRUNSWICK

J’aimerais d’abord remercier le Premier ministre du Nouveau-Brunswick
et le Premier ministre du Canada de me donner l’occasion d’exprimer
les vues des femmes autochtones du Nouveau-Brunswick.

Nous avons assisté à cette assemblée historique et nous avons
entendu nos dirigeants autochtones parler d’unité, d’autonomie
de gouvernement et de la construction de nations mais, en fait,
on ne peut construire de nations sans les femmes autochtones.
Nous sommes les premiers professeurs de nos enfants qui seront les
dirigeants de demain.

Les femmes autochtones ont été obligées de prendre position au
sujet de l’inscription de l’égalité dans l’article 35 de votre
Constitution. Nous devons veiller à ce que les femmes autochtones
jouent un rôle actif dans l’établissement de structures indiennes
autonomes. La discrimination â l’endroit des femmes autochtones
se poursuit depuis la mise en oeuvre, par le gouvernement fédéral,
de la Loi sur les Indiens.

Etant donné que ma cause a été réglée en notre faveur, n’est—il
pas temps de remédier à l’injustice que subissent les femmes
autochtones et leurs descendants? Nous devons tous travailler
ensemble pour construire l’unité.

En vertu de l’article 2 de la Convention des Nations unies sur
l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard
des femmes, le Canada doit inscrire le principe de l’égalité des
hommes et des femmes dans sa Constitution nationale et prendre
toutes les mesures appropriées, notamment la législation, pour
modifier ou abolir les lois, coutumes, règlements et pratiques
en vigueur qui constituent une discrimination à l’égard des femmes.

Nous, les Gemmes autochtones, croyons que personne ne devrait avoir
le droit d’exercer une discrimination. Je crois que même Dieu
serait d’accord avec moi.

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