Lettre de Robert Gordon Robertson au Juge Julien Chouinard (22 septembre 1975)
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Date: 1975-09-22
Par: Robert Gordon Robertson
Citation: Lettre de Robert Gordon Robertson au Juge Julien Chouinard (22 septembre 1975).
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Secretary to the Cabinet
for Federal-Provincial Relations
Secrétaire du Cabinet
pour les relations fédérales-provinciales
CONFIDENTIEL
le 22 septembre 1975
Cher Julien,
Je réfère à notre conversation
téléphonique du 19 septembre. J’ai maintenant
reçu la réaction du Premier ministre au projet
de Proclamation que je lui ai donné jeudi
après-midi. Il m’a autorisé de t’envoyer des
copies dans les deux langues et tu les trouveras
ci-incluses.
Je t’ai mentionné au téléphone les
raisons pour lesquelles nous croyons que si on
va singulariser la langue et la culture françaises
il serait important d’avoir aussi dans la Procla-
mation un Article concernant les droits linguis-
tiques, qui était auparavant notre Appendice 2.
Il me semble que l’ordre préférable serait
d’avoir l’Article concernant les deux langues
comme Article 3 et l’Article concernant la langue
et la culture françaises comme Article 4.
L’Article 5 concernant les disparités régionales
reflète le changement dans l’ordre de présentation
dont nous avons déjà discuté.
Concernant l’Article 6, je t’ai
mentionné les raisons pour lesquelles nous croyons
qu’il serait très difficile d’y mentionner l’agri-
culture.
Comme je te l’ai dit, je serai absent
de mon bureau pendant deux semaines mais je serai
de retour le 6 octobre. J’aurai avec moi les copies
de ces documents et si tu veux en parler pendant ces
deux semaines, mes secrétaires ont des numéros de
téléphone en Nouvelle—Ecosse. Comme je te l’ai
L’honorable Juge Julien Chouinard
420, Lemesurier
Québec (Québec)
G1S 1P9
Ottawa,Canada
K1A 0A3
2. CONFIDENTIEL
mentionné, je pourrais arrêter à Québec pour des
conversations soit en voyage de retour pendant
la fin de semaine d’octobre 4-5, soit pendant la
semaine du 6 octobre.
Comme je te l’ai dit, je crois que les
suggestions que tu as faites sont excellentes.
J’espère que nous sommes entrain d’arriver à une
solution acceptable aux deux gouvernements.
En toute amitié,
P.S.: Le Premier ministre a insisté sur la nature
tout à fait confidentielle de ce projet. Si
M. Bourassa le veut, il serait prêt à
en discuter avec lui.
R.G.R.